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Vérité et certitudes

Voilà deux mots qui, sans être des synonymes, ont une certaines analogie. Ils sont pourtant de nature fort différente. Alors que le vérité et une notion du domaine de la métaphysique, la certitudes reste du domaine de la connaissance humaine et de la formation de la conscience

La vérité

Comme la liberté, l’égalité, et toutes les grandes utopies qui animent nos comportements, elle est non factuelle mais due à la perception que les humains peuvent en avoir.

Prenons un événement quelconque vécus par un certain nombre d’individus. Chacun vivra et raconteras son vécu de cet événement en fonction de son expérience personnelle, de sa confrontation avec ses expériences et sa culture. Un exemple simple et la lecture de la presse quotidienne. Soit un événement qui se serai produit quelque part en France ou dans le monde. Lisez le Figaro, le nouvel obs.’, l’humanité, la Parisien, le monde, l’action Française …autant de journaux, autant de vision différente du même événement Ou est la vérité !

Tout jugement humain sur un événement (jugement ne voulant pas dire condamnation) est un positionnement par rapport à cet événement en relation, par comparaison, avec des expériences précédemment vécues. Il est, par nature, imprégné de subjectivité, donc différent selon chaque individu. Il n’est pas, dans le domaine humain de jugement qui échappe à cette règle. Les religions ont géré le problème en imaginant un être transcendantal, non soumis à l’expérience humaine et qui peut de ce fait posséder la vérité. Dieu voit tout, dieu sait tout. Dieu connaît la vérité, non seulement car il sait tout, mais il connaît la vérité car c’est lui qui la crée selon sa propre volonté. Il ne peut donc l’ignorer.

Le problème est qu’il n’existe pas un seul dieu, mais une multitude. Réunissons les principaux dieux faisant autorité actuellement et posons leurs la question de par exemple la guerre en Ukraine.

  1. Le dieu des chrétiens y verra une lutte entre le bien et le mal, une forme d’œuvre de Satan avec une pointe  de perfidie de voir les orthodoxes soutenir l’œuvre de Satan
  2. Allah y verra les derniers soubresauts d’une civilisation chrétienne en plein déchirement prête à faire place à un Islam triomphant.
  3. Yahvé se dira que tant que les intérêts de son peuple choisit (les Juifs) ne sont pas remis en cause ce conflit n’a que peu d’intérêt.
  4. Bouddha prendra les choses avec compassion, méditant sur son nombril et prêchant la tolérance pour mieux sauver son âme et préserver sa déité.
  5. Quand à Brahma je l’imagine faisant des reproches à Shiva : « pourquoi détruis-tu tout ce que j’ai créé ? » et Shiva de lui répondre : » peut-être parce que tu l’as mal fait » … une vrai querelle des dieux de l’Olympe

Évidement tout ceci est un jeu mais qui montre clairement que :

  1. On ne peut savoir ce qui se passe dans la tête d’un dieu (à condition qu’il en est une) mais simplement ce que nous humain pourrions ressentir si nous étions à leur place … ce qui n’est pas possible. Prêter des sentiments humains à un dieu est simplement en nier la déité. La religion est la négation même de la notion de dieu.
  2. Que si dieu il y a, il ne peut y en avoir qu’un seul. Si il y a dieu il y a vérité unique ce qui est impossible avec plusieurs dieux. Les religions devraient comprendre que : « Une religion ça va, trois religions bonjours les dégâts ! »

La certitude

Voilà une notion lié à celle de vérité mais qui se situe sur un autre plan. La certitude est non seulement le sentiment de détenir la vérité, mais également de nier la vérité des autres.

Contrairement à la notion de vérité qui est du domaine de la métaphysique la certitude est le résultat d’une construction de la conscience à structure rigide. Dans ce type de conscience les relations logiques entre les diverses images mentales sont sans nuance

  1. Dans une conscience rigide, si B dépend de A, on est en présence d’une proposition sans nuance. B résulte de A …point final
  2. Dans une conscience plus souple si B dépend de A c’est avec une certaine marge d’incertitude. Sans doute B est le résultat de A mais peut être y at il d’autres influences, peut être Que le A n’est pas exactement celui que l’on attendait.
  3. La conscience rigide se construit sur des certitudes absolue et la conscience souple sur des probabilités maximales. La conscience rigide n’admet pas le doute, elle n’a aucune capacité d’adaptation aux idée de l’autre. On parle d’individu psycho rigide, voire à tendances narcissiques pouvant dans la contrariété virer à la paranoïa. La conscience souple a de meilleur capacité d’adaptation, de négociation, de se remettre en cause. C’est un esprit ouvert au changement.

Conclusion

La vérité absolue est une utopie que l’on peut assimiler à une croyance religieuse. La recherche de la vérité est une quête généreuse, malheureusement stérile en raison de la subjectivité de chacun dans la perception d’un événement. Comme toute course après une utopie elle procure autant d’espoirs que de déceptions. C’est la façon dont nous, pauvre humains, avons choisi de vivre. Nous courons après la vérité, la liberté, l’égalité, la solidarité, en espérant atteindre nos ambitions et sommes chaque fois déçus du résultat. Mais cette recherche est un facteur de mouvement donc de vie

La certitude, au contraire n’admet pas l’utopie, puisqu’elle n’admet que ce en quoi elle croit déjà. Elle prend sa vérité pour seule et unique et combattra violemment les idées des autres. Elle est facteur de conflit et d’intolérance. La certitude est la pire plaie de la vie en société.

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