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Dialogue avec des « radicalisés »

Définissons d’abord lque a radicalité n’est pas réservée aux islamistes de Daech. On trouve de la radicalité aux franges de tous les groupes politiques, religieux, idéologiques, sociaux …. La radicalité se traduit par :

  1. Une conscience absolue pour les individus radicalisés de détenir la vérité, donc de tenir les autres dans l’erreur.
  2. Une schématisation des dogmes, une absence de nuance dans les conceptions, nécessaire à une pensée radicale. Si la pensée est trop nuancée la notion de vérité devient plus relative et la certitude n’est plus possible.
  3. Une conscience individuelle rigide, voire psychorigide qui permet d’accepter des vérités simplistes et de ne pas pouvoir les remettre en cause. Des individus à tendance narcissique qui portent leurs convictions au-dessus de celles des autres.
  4. Ce narcissisme, s’il est contrarié, peut virer à la paranoïa (peur de l’autre)
  5. La radicalisation se fait rarement seule, elle est généralement acquise auprès de « mentors » dans un entre-soi qui élimine toute contestation extérieure. Persuadés d’avoir des idées personnelles les radicalisés sont généralement le fruit d’une manipulation qui flatte leur narcissisme.

En bref la radicalité n’est ni une opinion, ni une pensée, elle est plutôt une croyance. Elle fonctionne sur un cercle vicieux :

Cette chose existe puisque j’y crois

Puisque cette chose existe je ne peux qui croire

Puisque j’y crois cette chose existe

…………..

J’ai eu l’occasion de « dialoguer » avec ce type d’individu, Islamiste, noir anti blanc, extrémiste de droite et de gauche, idéologues, écologiste radical, complotistes anti-vax. Le contenu de ces dialogues est de peu de valeur (dialogue de sourds) mais son déroulement stratégique mérite d’être étudié :

  1. La personne vous délivre un message (proposition, information) formaté selon sa croyance
  2. Vous y répondez de façon argumentée de manière à contre dire le message
  3. Vous vous attendez à une contre argumentation, Mais en réponse vous avez une nouvelle attaque sur un terrain différent. Votre argumentation est oubliée, c’est un processus d’évitement
  4. Vous contre argumentez à cette nouvelle proposition, et la encore votre réponse est ignorée pour laisser place à une nouvelle controverse. Bien sûr ces propositions sont de plus en plus farfelues et faciles à réfuter
  5. Jusqu’à ce qu’on arrive à des affirmation si saugrenues qu’il n’est même plus possible d’y répondre logiquement !

De fait, les radicalisés ne sont pas des ignares imbéciles, mais des individus aussi structurés que vous est moi. Le problème est qu’ils perçoivent très bien votre argumentaire, mais que leur croyance, leur foi, leur interdit d’y adhérer, afin de ne pas désorganiser leur conscience narcissiquement structurée. Le principe de l’évitement est une réaction de défense contre une remise en cause trop lourde de leur vision du monde.

Comment briser le cercle vicieux de la radicalisation.

Certainement pas en  attaquant le processus « la chose existe donc j’y crois ! » qui est   parfaitement logique.

Le maillon faible est le processus «  J’y crois, donc la chose existe ! » qui est bien sûr hors logique, donc de la croyance à tout prix.

C’est cette absence de souplesse, de laxisme dans la pensée qui empêche de voir les nuances nécessaires à la tolérance.

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