La psychologie relativiste : La mémorisation
Nous avons vu, plus haut, comment pouvait rester gravée dans notre mémoire des souvenirs. Ceux-ci, qu’ils soient visuels et font l’objet d’une représentation graphique, qu’ils soient un texte et sont lié à une représentation littérale (grammaticale et basés sur un dictionnaire appris). Pourtant certains souvenirs échappent à toute représentation mais restent quand même inscrit dans nos souvenirs. Prenons l’exemple du souvenir d’une odeur connue (un parfum, le gout d’une fraise, l’odeur d’une lavande) nous pouvons la mémoriser, la rappeler pour l’identifié, et pourtant nous sommes incapables de la représenter, de la décrire, de la raconter à un proche. Ce qui manque pour en faire un souvenir « cognitif » c’est évidemment des éléments de vocabulaire permettant de coder l’émotion dans une formulation structurer et échangeable. Mais l’important et de remarquer que nos souvenir ne sont pas uniquement du domaine cognitif et que nous avons également des souvenirs « émotionnels » qui joueront un rôle, non négligeable, dans l’interprétation de nos émotions et la détermination de nos comportements
La psychologie relativiste : Le rappel de la mémoire
Nous avons vu comment pouvait se construire la mémoire par intégration des émotions dans le réseau de la conscience. Mais le problème qui se pose est l’utilisation de cette mémoire pour des besoins ultérieure. Supposons que je vous pose la question : « quelle est la dernière défaite de Napoléon ? » vous répondrait sans hésiter : « Waterloo » et même temps vous vous remémorerait, l’ile d’Elbe, les cent jours, Saint Hélène. Tout ceci paraît d’une stupéfiante évidence. Pourtant c’est un mécanisme d’une complexité effarante.
Tout d’abord vous recevez des ondes sonores, par votre ouïe, qui transmises au cerveau sous forme de signaux électriques vont créer dans le cerveau une image mentale. Celle-ci va être décryptée comme dans la lecture pour lui donner un sens (les signaux électriques n’ont pas de sens en eux-mêmes). La première question sera de déterminer s’il s’agit d’une phrase affirmative ou interrogative. C’est l’analyse de la syntaxe qui va nous le dire, associée aux mimiques et à la tonalité de la phrase. Dans le premier cas on mettra en jeu le mécanisme de mémorisation, après avoir jugé de l’intérêt ou non de cette mémorisation. Dans le second cas on prendra conscience que cette phrase est une question et qu’elle attend une réponse. S’en suivra un mécanisme de recherche dans la mémoire qui à partir de la question va chercher la « clé d’accès » au réseau, la porte d’entrée adéquat. Si l’on ne trouve pas ce ou ces chemins initiaux on ne pourra pas répondre. Très souvent on sait que l’on connaît la réponse mais on n’arrive pas à la trouver car on n’arrive pas à accéder à la clé d’entrée. Si on trouve ce point initial, à partir de lui on va scanner toutes les relations logiques qui lui ont été associées dans la mémorisation et de proche en proche on arrivera (ou non) à la bonne réponse. Il faudra alors formaliser cette réponse, la verbalise, émettre les sons adéquat pour la transmettre à l’autre. On travaille alors comme un ordinateur qui stocke la question dans sa RAM (stockage temporaire) et va chercher à partir de clés la réponse dans s ROM (disque dur) Le cerveau jouerait alors le rôle de micro-processeur, d’interprétateur de langage, de RAM, de ROM, et de « display ». Rien de bien étonnant puisque l’ordinateur a été créé par le cerveau humain.
Les souvenirs d’enfance.
Généralement nos premiers souvenir d’enfance datent de l’âge de 3 à 5 ans. Les souvenirs sont des images formalisées et inscrites dans la conscience cognitive. Il faut que celle-ci soit suffisamment développée pour que les prémices de futurs souvenirs puisse s’inscrire de façon formelle dans la mémoire. La petite enfance peut enregistrer des émotions, mais pas des souvenirs.