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La notion de vérité.

La pierre fondatrice de toute philosophie est la notion de transcendance. Existe-t-il au-delà de l’être humain une entité supérieur qui en guide et décide le destin. Par essence même de la transcendance elle échappe totalement à l’entendement humain et la question est, par principe, sans réponse. J’ai donc fait, personnellement le choix de m’en passer et de laisser à l’être humain l’entière responsabilité sur sa destinée. En l’absence de transcendance la notion de vérité absolue (révélée) et totalement remise en question. La vision que chacun peut avoir de sa vie, de son environnement est, en psychologie relativiste, intimement liée à la construction de sa conscience (cognitive ou émotionnelle) par ses propres expériences. La vérité est donc un concept dépendant de chaque individu. Dans la mesure où ceux-ci sont en relation, la vérité sera la confrontation des expériences vécues par les deux parties en relation. Nous sommes loin de la notion de vérité absolue distillé par les religions. On se dégage ainsi du concept de certitude qui fait tant de mal dans les relations humaines.

Les religions

Toutes les civilisation, des plus anciennes aux plus récente ont développé des principes religieux. Cette généralité interpelle et fait penser à un besoin inhérents à tout groupe humain organisé.

Comme expliqué plus haut l’homme a besoin de se construire des certitudes afin de correctement se positionner par rapport aux situations qu’il subit. Toute absence de positionnement crée pour l’humain une sensation d’angoisse qu’il essaye, à tout prix, de résoudre. Se positionner suppose d’être capable de représenter la situation afin de définir les repères qui vont l’intégrer à son système général de référence. Pourtant un certain nombre de situations, de phénomènes restent inexplicable. Pour les anciens, la foudre, la pluie, les éruptions volcaniques, faisaient partie des mystères non expliqués. La façon apparemment la plus rationnelle était d’attribuer ces phénomènes à des puissance magiques supérieures … d’où l’invention des dieux (dieux du soleil, de la pluie, des volcans). Ces dieux ont évidemment disparu avec l’explication scientifiques représentant ces situations. D’autres mystères subsistent, comme la vie, la mort, l’infinitude de l’espace, l’éternité, qui ont donné naissance à de nouveaux dieux dont ceux que nous connaissons aujourd’hui. Dieux est la réponse à tout mystère, mais rien n’explique dieu. Rappelons que d’innombrables dieux ont disparus comme les dieux assyriens, Égyptiens, Gréco-romains, Incas, Aztèques, africains alors qu’à leurs époques ils étaient considérés comme immortels. Oui, tous les immortels sont mortels et disparaissent avec les civilisations qui les ont vu naître. Nos dieux actuels disparaitrons à leur tour et seront, sans doute, remplacés par d’autres.

Il est intéressant de constater que les pratiques et rites des religions sont essentiellement organisés autour des préoccupations humaines.

Pratiques inspiré de morales sociétale : Protection des plus faibles, respect de la propriété, devoirs collectifs
Pratiques d’hygiène : immersions, lavage
Pratiques d’hygiène alimentaires : Jeûne, refus de certains aliments

Gestes de soumission : Génuflexion, prosternation
Je concept de dieu ne disparaitra que si le besoin de positionnement disparaît !

L’être humain et l’animal.

Une question qui se pose régulièrement est celle du statut de l’animal, des droits de l’animal. C’est une question légitime mais qui ne peut se passer d’une modélisation de la conscience animal et qui en constituera une sorte de définition. Avant d’avoir abordé ce point toute discussion est sans objet et dénuée de sens.

Dans la psychologie relativiste, l’être humain construit sa mémoire cognitive par intégration de ses émotions dans un vaste réseau. L’animal ressent aussi des émotions mais n’a pas, comme l’être humain, la capacité de les inscrire dans un récit formalisé. Comme le bébé il intègre les émotions dans sa conscience émotionnelle, il acquière la notion d’espace (souvent mieux que le bébé), mais alors que le bébé devient enfant, puis adulte en construisant sa mémoire cognitive, l’animal ne peut accéder à ce stade et son vécu ne s’appuie que sur sa conscience émotionnelle. L’animal à des émotions, des ressentis, il les intègre, mais ne peut les inscrire dans un récit biographique qui reste le propre de l’être humain. N’ayant pas la capacité d’organiser les événements selon un mode avant/après, cause/effet, il ne peut accéder à la notion de temps. L’animal ne peut donner un sens à sa vie et reste un être instinctif en réaction à son environnement immédiat.

L’animal a des émotion mais ne peut développer de sentiments.

Quant au statut de l’animal, il n’existe pas comme un a priori (sauf pour des congrégations religieuses qui croient à un être supérieur qui pourrait gérer le statut de chacun ici-bas). Dans la nature la notion de droits et de devoirs n’existe pas. Ce sont des concepts issus de l’organisation des sociétés humaines fondées sur la notion de solidarité, donc de devoirs réciproques. Le droits des uns dépendant du devoir des autres. Le statut et les droits de l’animal sont uniquement ceux que l’être humain décide (de façon consensuelle ou non) de lui accorder, c’est à dire du sentiment de responsabilité dont il veut se doter. Ce ne sera jamais l’animal qui aura des droits mais l’être humain qui développera des devoirs vis à vis d lui.

Le langage. (Annexe I)

Il nous parait, généralement, que le langage (ou son équivalent écrit) est le plus haut niveau de communication, le plus formalisé, le plus précis. Effectivement pour communiquer par le langage deux individus doivent remplir certaines conditions

1) Ils doivent tout deux avoir un langage commun, un dictionnaire et une grammaire commune. Ceci n’est évidemment pas inné, et suppose un long apprentissage

2) Ils doivent tout deux avoir la capacité de décoder les message émis pour les intégrer à leur vécu émotionnel et ensuite à leur mémoire cognitive

A partir de ces deux éléments les êtres humains seront capable de communiquer selon un langage universel, accessible à tous (pour peu, évidement qu’ils soient de la même culture)

Attachons-nous maintenant à la précision de cette communication. Nous allons montrer qu’elle est loin d’être aussi précise qu’en apparence.

Nous avons dit que chacun doit posséder un « dictionnaire » qui explicite le sens des mots, de façon que chacun en fasse la même interprétation. En Français la référence ultime qui définit le sens des mots est le dictionnaire de l’académie Française. Il n’est malheureusement pas facilement disponible et l’on se réfère généralement à des dictionnaire populaires (Larousse, Littré, Petit Robert, et maintenant dictionnaire sur internet). Ces ouvrages définissent les mêmes mots, mais pour des questions évidentes de plagiat, de concurrence commerciale, ils en donnent tous des définitions légèrement différentes et ceci ne peut que nuire à la précision de la communication. D’autre part si définir en quelques lignes des notions concrètes comme une table, un couteau, un veste apparait du domaine du faisable, il en est autre chose quand il faut définir des notions plus abstraites comme la liberté, la laïcité, la virilité, l’intelligence. Dans ces cas milles ouvrages ne parviendraient pas à en sortir une définition consensuelle

Mais ceci n’est que peu de choses vis à vis de la méconnaissance que nous avons des mots que nous employons. Essayez de donner la définition des mots que vous utilisez couramment et vous verrez comment cela pose problème. Nous utilisons les mots « au feeling » sans en connaître le sens exact. Nous sommes tellement familiers de cette imprécision qu’elle ne nous choque absolument pas. Pourtant ce que nous voulons exprimer, transmettre n’est jamais compris comme tel par notre interlocuteur.

Dans le cadre de la psychologie relativiste nous serons amenés à définir les concepts principaux que nous allons utiliser. Par exemple : « Angoisse, anxiété, peur » sont souvent utilisés comme des synonymes, ils auront chacun leur définition précise dans notre approche. « Obligation, contraintes nécessités » auront également des sens différents. Définir les mots que l’on emploie, leur donner un sens précis (même si ce n’est pas toujours le sens « officiel ») et la base d’une communication saine.

Comme on le constate la communication verbale est loin d’être d’une grande précision. Heureusement elle s’accompagne d’autres types de communication et notamment la gestuelle et les mimiques. Elles ne viennent pas du monde cognitif mais de la conscience émotionnelle. C’est par des mimiques (sourire, expression de doute, de dégout, de tristesses, de réticence, …) et des gestes qui ponctuent nos paroles que nous leur donnons leur sens final. Le message a donc deux composantes, la composante cognitive qui s’adresse à la conscience cognitive de notre interlocuteur, et une composante émotionnelle qui s’adresse à sa conscience émotionnelle.

C’est pourquoi l’écrit des romans ne nous enferme jamais dans la « vérité de l’auteur » mais nous permet de interprétations personnelles qui donnent tout son charme à la littérature

Le hasard

C’est une notion fondamentale. Dans la psychologie relativiste, basée sur une représentation de la conscience formée d’images mentales liées entre-elles par des liens de causalité logique, le hasard ne peut exister. Il n’est qu’un déterminisme que notre conscience n’a ni la capacité, ni les informations nécessaires pour l’expliciter. Une pièce lancée en l’air ne tombe pas « par hasard » sur pile ou sur face. Tout dépends de la géométrie de la pièce, de la façon dont on l’a lancée, du milieu environnant, autant d’élément que nous ne savons pas modéliser pour prévoir le comportement de la pièce. Le hasard vient de notre incapacité à formaliser un déterminisme dans un modèle logique. Un événement qui se produit « par hasard » est un événement donc le déterminisme est trop complexe pour que nous puissions le modéliser.

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