La liberté et ses contraintes
Ce sont deux termes intimement liés et très difficiles à définir en raison de leur nature subjectives.
De nombreuses définitions de la liberté ont été donné par divers philosophes
Épicure
« la capacité de répondre à tous ses désirs »
La notion de choix
« tout choix est une liberté »
Épictète et la liberté de penser
« Tu peux être maitre de mon corps, mais tu n’auras jamais pouvoir sur ma pensée »
Auguste Comte
« La liberté viendra à l’homme par la science »
Kierkegaard et Sartre
« La soumission est une prison, donc l’action est la liberté »
Paul Valéry
« La liberté est une utopie vers laquelle il faut tendre sans jamais l’atteindre »
En fait toute liberté suppose des contraintes.
Par exemple si le choix est une liberté, c’est aussi une contrainte en raison des choix refusés
Épicure lui-même disais que si la liberté était la capacité à satisfaire ses désirs, tout homme pouvait facilement devenir esclave de ses désirs.
Toutes libertés acquises impliquent de nouvelles contraintes. En démocratie vous êtes libre de participer à l’établissement des lois, mais vous êtes alors tenu à les respecter.
La différence entre liberté et contrainte est loin d’être évidente. Prenons un exemple :
Un bon chrétien est tenu d’assister à la messe tous les dimanches, de se confesser, de communier, des faire ses prières, mais ce ne sont pas pour lui des contraintes. Bien au contraire elles satisfont à ses nécessités, elle comblent ses besoins, et sont en quelque sorte son espace de liberté. Imposez-moi, païen, mécréant et hérétique que je suis, de telles contraintes et je les qualifieraient de liberticides. Pour un bon Musulman, le pèlerinage à La Mecque, le ramadan, les 5 prières quotidiennes ne sont pas des contraintes mais la possibilité de combler ses nécessités, donc la liberté.
Le sentiment de liberté d’un peuple qui sort d’une situation de coercition (révolution ou décolonisation) se traduit souvent par une autre phase d’esclavage
Ce qui peut être contrainte pour les uns peut être liberté pour les autres. De fait, contrainte et liberté ne sont pas des faits mais des sentiments, c’est à dire l’évaluation d’une situation par rapport à son vécu social, culturel, moral, ou religieux. Ce sont donc des valorisation toutes personnelles et non des éléments factuels.
Gardons-nous bien de toutes classification apriori, de toute qualification de liberticide ou libératoire devant les situations que nous vivons. On ne peut, dans l’absolu, définir une situation ou un événement, car sa valeur est fonction du vécu de chacun d’entre nous
Comme toujours, quand on est sur de détenir la vérité, on est absolument sur de se tromper.
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