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Le terme paranoïa sera pris au sens populaire, je ne suis ni psychologue ni philosophe, et je ne souhaites pas participer à aucune querelles de chapelles. Je m’en tiendrais donc à la définition généralement proposée par les dictionnaires.

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Nous retiendrons ici celle de Wikipédia
La paranoïa (du grec παράνοια, paranoïa; des mots παρά (para) : à côté de, et νόος (noos) : l’esprit) est un trouble mental manifesté par des difficultés relationnelles, des troubles du comportement et un sentiment de persécution pouvant aller jusqu’à un point d’irrationalité et de délire (délire paranoïaque). La pensée paranoïaque inclut typiquement des croyances de persécution liées à une menace perçue comme provenant des individus : jalousie, délires, etc.

Le mécanisme de la paranoïa s’appuie, au départ, sur une trop forte structuration de la conscience cognitive. Celle-ci s’oppose à toute intégration d’éléments nouveaux, en quelque sorte elle n’a pas la plasticité suffisante pour pouvoir les accueillir.
Tout vécu est perçu comme une agression, un danger qui remettrai en cause les acquis historiques.
Tout élément nouveau est nié et combattu avec force. Il va s’intégrer à la conscience cognitive, non comme il devrait le faire en tant que tel, mais analysé comme un élément de trouble et d’influence négative. Ceci renforcera le vécu paranoïaque, et accentuera le problème pour l’analyse critique des prochaines expériences.
L’individu, au départ, doté d’une rigidité mentale trop forte, va acquérir au hasard de ses expériences négatives, un vécu paranoïaque, des représentations mentales fondées sur la peur du changement, une conscience cognitive perturbée.

Il s’agit bien d’un trouble de la relation, donc du positionnement vis à vis des événements du vécu, qui débouche sur des attitudes et donc des comportements inappropriés

La thérapie devra lutter contre les peurs, les résistances au changement, mais surtout redonner une plasticité, une souplesse d’adaptation à la conscience cognitive pour éradiquer définitivement la tendance à la paranoïa.

Notons que la paranoïa n’est qu’une simple exagération de micros pathologies courantes
depuis excès de rigueur, perfectionnisme, individu « droit dans ses bottes », conservateur, psycho-rigide, jusqu’à paranoïaque

Il faut signaler que toutes les psycho-pathologies normalisées sont toujours de simples exagérations de micro failles de la conscience cognitive présente chez tous les individus. Nous sommes tous des micro dépressifs, micro paranoïa, micro schizophrènes qui s’ignorent. Tant que nous pouvons gérer nos failles, elles restent du domaine du vécu quotidien et en quelques sorte servent même à forger notre complexité, notre singularité, notre identité. Elles sont notre richesse … même si elles peuvent parfois nous faire souffrir. Une humanité sans les micro-failles des individus risquerait d’être bien terne entre individus qui n’auraient pas grand-chose à échanger. Gardons nous d’espérer des thérapies qui pourraient guérir tous le monde et aboutir à former des individus standardisés.

Notons également que la paranoïa peut être, dans une première approche, une protection contre la dépression et qu’avec le raidissement de la conscience cognitive avec la maturité la tendance à la paranoïa s’accroit avec l’âge et s’affirme souvent chez les vieillards.

Pour élargir cette réflexion au domaine de la psycho-sociologie, faisons une analogie avec l’intégration des étrangers en France. Pour qu’ils trouvent leur place il faut leur faire de la place. Les migrants doivent s’adapter, mais la société qui les accueille doit également faire un effort pour les accepter. C’est un effort réciproque. La société française est paranoïaque, tout élément étranger est refusé car nous craignons qu’il bouscule nos acquis

Nous prônons toujours la créativité, le modernisme, le progrès mais nous nous opposons à tout progrès

L’éducation Nationale est le temple de la conservation de nos acquis et de nos valeurs (grandes) des XXVIII et XIX siècles (pensons au tollé qui à suivit la proposition de suppression du Latin)
L’administration : C’est le grand culte de l’establishment, du rejet des nouvelles méthodes, des nouvelles organisations qui remettent en cause un confort moral ou matériel.
La société civile : On constate le rejet de ceux qui veulent innover de peur qu’ils ne viennent prendre le pouvoir de ceux qui sont en place.

Plus que tous les débats entre libéralisme et socialisme, c’est cette structure un peu paranoïaque de notre société qui nous empêche d’avancer et de soutenir la compétition avec les sociétés plus jeunes. L’accroissement de l’âge moyen des individus dans notre société n’arrange rien à l’affaire.

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