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Avant d’aborder le problème de la dépression, voyons comment se forme notre système de valeurs.

Notre conscience présente deux formes, deux composantes :

La conscience émotionnelle, réceptacle de nos émotions, de notre vécu sensible. Elle contient l’ensemble des souvenirs, de nos ressentis non formulés, de nos vécus non représentés. Ces souvenirs sont tels qu’ils ont été ressentis initialement. Ils ne sont ni organisés, ni structurés, et encore moins formulés. Ils représentent le « chaos originel » de nos acquis émotionnels.

La fonction de la conscience cognitive est d’organiser ces émotions disparates, de leur donner un cohérence, de les organiser pour leur donner un sens. Ceci passe par la représentation formelle des émotions, la création de liens logiques de causalité entre elles, pour en faire un réseau structuré et logiquement organisé qui va définir, entre autre, notre système de valeurs, notre vision organisée et critique du monde. C’est la conscience cognitive qui défini nos valeurs et donne son sens à notre vie.

Donner un sens à sa vie c’est se représenter le monde sous forme de relations de causalité, et de ce fait définir une finalité qui satisfasse à notre système de valeurs établies.

Inutile de préciser combien la conscience cognitive est importante puisqu’elle est notre représentation du monde en tant qu’objets et valeurs. Elle représente ce que nous pouvons appréhender de nous et des autres. Elle est notre conscience d’exister, notre vie.

En résumé on pourrait dire que la conscience émotionnelle est en quelque sorte notre « Moi », notre identité profonde puisqu’elle intègre l’ensemble de nos ressentis historiquement vécus.

La conscience cognitive serait une sorte de « Soi », représentation structurée de notre « Moi » , représentation ou image de nous pour nous. C’est à travers elle que se forment nos attitudes et que se génèrent nous comportements. Elle définie donc notre positionnement dans la vie.

Il est important de préciser combien la cohérence entre notre conscience émotionnelle et notre conscience cognitive est importante, la cohérence ente « Moi » et « Soi » et fondamentale pour notre bien vivre.

Si notre vécu formulé n’est pas en phase avec notre vécu émotionnel, nos comportements vont engendrer des réactions dont le ressenti sera en contradiction, ou tout au moins en décalage, avec l’attente de notre vécu émotionnel historique et par suite la construction d’éléments de la conscience cognitive en déphasage avec notre conscience cognitive historique.

Le mécanisme de l’enrichissement de la conscience cognitive peut être résumé dans le mécanisme suivant :

1) Ressenti d’un événement sur le plan émotionnel et intégration à la mémoire émotionnelle.

2) Analyse critique de cet événement par la conscience cognitive historique

3) Intégration de la représentation de cet événement dans la conscience cognitive, enrichissement et adaptation de celle-ci

4) Modification éventuelle de nos attitudes, de notre positionnement, et des comportements générés.

C’est bien sur au niveau de l’analyse critique du ressenti de l’événement pour le représenter et l’intégrer à la conscience cognitive que peuvent se produire les « dérapages » pouvant conduire à des micro ou macro pathologies, voire conduire à d’autres accidents comme la dépression par exemple.

Lorsque notre conscience cognitive perd de sa cohérence, notre image de nous et du monde devient malade, impropre. Ces incohérences peuvent, à l’extrême, déclencher des pathologies qui ne seront qu’une exacerbation des inévitables petites incohérence de notre conscience cognitive. Dans tous les cas notre positionnement devient plus incertain et nos comportements illogiques.

Ceci étant posé, voyons ce qu’il peut en être de la dépression.

Système Nerveux ; Les troubles affectifs ; La dépression  Photo: Depression  Photo d'une personne dépressive.  File Number: 174759 ************************************** Acheté pour projet Encyclopédie Visuelle de la Santé Peut-être utilisé pour TOUT PROJET LIBRE DE DROITS - (MAX. 500,000 COPIES) http://www.istockphoto.com/index.php
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Supposons qu’un élément émotionnel de forte intensité vienne impacter notre conscience émotionnelle (perte d’un être cher, perte d’une position dominante, perte d’un travail, remise en cause totale d’une conviction, …)

L’intégration de ce vécu dans notre conscience émotionnelle ne posera aucun problème. C’est un nouvel acquis qui ne dérangera en rien le chaos existant. Une simple mémorisation.

Par contre l’intégration d’une représentation de cet événement dans la conscience cognitive peut se révéler un véritable « Tsunami » s’il remet intensément en cause la cohérence historique de celle-ci. Dans la mesure ou l’intégration logique de la représentation de ce vécu ne peut se faire dans la structure actuelle de cette conscience il faudra bien remettre en cause la logique existante. Si l’intégration peut se faire avec une remise en cause acceptable de la structure logique existante l’individu vivra un moment un peu délicat, mais temporaire, le temps de retrouver à sa psyché une nouvelle cohérence. Si par contre l’intégration ne peut se faire sans une explosion de la structure de la conscience cognitive pour éliminer tous les blocages, on assiste à une déstructuration de la conscience cognitive.

La représentation du monde, les échelles de valeurs, les positionnements sont détruits, est seuls résistent les vécus émotionnels non structurés.

L’image de soi se défait (et sans image de soi un individu n’est rien à ses yeux), les systèmes de valeurs s’écroulent ( Plus rien n’a d’importance, tous les intérêts se nivellent, la vie devient sans relief et sans nuances), le sens de la vie et perdu et du même coup la nécessité d’exister. On comprend pourquoi la dépression peut engendrer des comportements suicidaires, ou pré-suicidaires.

La dépression ne vient pas d’une image de soi dévalorisée, mais d’une perte de l’image de soi, perte des valeurs, des références et des positionnements.

Dans l’optique thérapeutique le mot de « reconstruction » prend alors tout son sens. Il s’agit bien de rebâtir, sur ses ruines, un édifice qui s’est désagrégé. Il ne s’agit en aucun cas de bâtir un nouveau système de valeurs, mais bien de restaurer un système sur ses décombres en repartant obligatoirement de ses ruines, l’acquis émotionnel historique, y compris et surtout, l’élément intense qui a engendré l’accident.

Le vécu historique émotionnel, la conscience émotionnelle, ne doivent être ni occultés ni perturbé dans la thérapie. Par contre la conscience cognitive, l’analyse critique des vécus émotionnels, doivent être reformulés ( en tenant compte de l’élément perturbant ) pour les intégrer dans un conscience cognitive en reconstruction. Ce que n’a pas réussi à faire l’individu (en laissant exploser son système de valeur) devra être fait avec le thérapeute. Quelque soit la méthode thérapeutique envisagée (on peut en imaginer « des tonnes ») elle devra prendre en compte les suggestions ci-dessus pour arriver à ses fins.

On comprend aisément que parler de valeurs à un dépressifs (regarde toi, secoue toi, …) n’a strictement aucun sens … autant dire à un aveugle : regardes ou tu mets les pieds !

Vouloir remettre en cause le vécu émotionnel serait également une erreur. L’approche du type : « aller modifier la structure d’un hypothétique inconscient » serait une faute grave.

C’est le regard porté sur les émotions qui doit être (et qui peut être ) changé. Comme un scientifique qui aborde une nouvelle théorie en disant : « je me suis trompé dans ma théorisation précédente, remettons tous à plat, repartons à zéro en tenant compte des éléments nouveaux connus »

Dans un roman policier, l’enquêteur embarqué sur une mauvaise piste s’efforce de repartir à zéro, depuis sont point de départ – les faits – pour restaurer un nouveau raisonnement qui pourra s’avérer plus fructueux.

La thérapie devra donc repartir des faits : Les émotions. Elles ont été vécues et cela ne s’efface pas … l’histoire est l’histoire ! Ces émotions devront être ré-analysées, ré-interpretées, en ayant fait table rase des analyses précédentes (ce qu’a déjà en partie fait la dépression!) dont l’expérience à montré quelques étaient erronées, pour redéfinir les attitudes, les positionnements, rebâtir les valeurs. Si on peut y arriver (c’est la tâche du thérapeute) alors les bons comportements suivront.

 

Qelques exemples

La rupture amoureuse

On aime, l’autre nous quitte ! Quoi de plus simple et de plus banal ! … et pourtant …

Le traumatisme vient de la fin d’un investissement. On s’est construit en fusion avec l’autre, en l’intégrant à la construction de notre conscience cognitive. S’il nous quitte cet investissement n’a plus de sens, tout ce que nous avions construit en relation à lui s’écroule. En même temps qu’il nous quitte, il nous prive d’une partie importante (sur le moment!) de nous même. Ce n’est pas lui (ou elle) qui nous font défaut, mais la partie perdue de nous. Si nous avions beaucoup investis la perte est importantes et la destructuration dramatique.

Il faudra travailler sur la prise de conscience du caractère forcement aléatoire de ce type d’investissement et des risques encourus

Perte d’une position dominante

C’est la cas du chef déchut, ou souvent du départ à la retraite. Une forte partie de nos valeurs étaient construites autour d’une relation de valeur de type hiérachiques. La hiérarchie, la relation aux autres, le jugement des autres, forgeaient notre valeur. La perte de ce positionnement induit l’éffondrement d’un système de valeurs à reconstruire totalement.

Il faudra travailler sur l’aspect artificiel d’une valorisation par une structure sociale qui ne valorise que ce qui lui apporte !

 

Dépression post partum

Inutile d’insister sur la terrible perturbation que peut causer pour la jeune mère la venue d’un enfant. Elle remet en cause un équilibre affectif entre les liens à sa propre mère (toujours intenses à cet âge) les liens à son mari, elle remet en cause la position même de la jeune femme en la faisant passer de responsable d’elle même à responsable d’un enfant. C’est un grand chambardement des valeurs, et rien d’étonnant à ce qu’il puisse déclencher un syndrome dépressif

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