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C’est une épreuve à laquelle nous sommes confrontés plusieurs fois dans notre vie. C’est toujours un moment difficile, mais un passage incontournable dans notre prise d’autonomie, dans notre cheminement vers la maturité.

 La relation affective est souvent empreinte d’une bonne part de relation fusionnelle, surtout dans la jeunesse dont c’est le mode de relation privilégié. Mettre en commun deux univers pour n’en faire qu’un est le mécanisme prépondérant dans ce que l’on peut appeler communément l’amour.

La rupture de cet univers de fusion par le décès ou le départ de l’un des participant est un deuil. Celui qui « reste » vit cette séparation comme la perte de cet univers commun, donc la perte d’une partie de lui-même. Ce n’est pas l’autre qui part, mais une partie de nous-même qui disparaît, qui nous est arraché. Le difficile dans une rupture ce n’est pas que l’autre s’en aille (l’expérience montre qu’il est très souvent remplacé), mais surtout qu’il nous prive d’une partie de nous et des références que nous avions pu construire. C’est pourquoi dans une tentative régressive celui qui « reste » à tendance à vouloir, coute que coute, perpétuer le vécu qu’il avait avec l’autre en refusant d’admettre son départ. Dans un deuil se sera l’adoption de tous les rites funéraires (on fait des discours en parlant au défunt comme s’il était présent à son enterrement, on joue la musique qu’il aimait, on lui fait des adieux, on honore sa mémoire, on visite sa tombe ou son urne au cimetière, … autant de choses ridicules puisque l’on s’adresse à un cadavre ou à ses cendres) dans une séparation, on continue à vivre, à espérer, comme si l’autre allait revenir. Quand un humain est décédé il n’existe plus, ni par son identité, ni par ses comportement. Il devient un simple néant. C’est une chose souvent difficile à admettre mais qui procède de la simple réalité. De cette non existence résulte une totale absence de devoirs … on n’a aucun devoir vis à vis d’un cadavre ou d’un amas de cendre. On peut, et peut être on doit, se souvenir d’un humain mais on ne peut plus avoir d’engagement envers lui.

Comment bien faire son deuil :

1)  Comprendre la situation et gérer le vrai problème de la séparation qui n’est pas le départ de l’autre mais la fin et l’inutilité du vécu projectif que l’on avait avec lui. Dans chaque action, dans chaque comportement, nous avions l’habitude de prendre l’autre en compte et de l’inclure dans le vécu de l’événement. Chaque geste de la vie quotidienne traduira ce manque de l’autre. Il va falloir réapprendre à vivre pour soi, ou éventuellement pour un(e) autre

2)  Accepter la situation C’est à dire admettre ce que l’on a décrit plus haut. Intégrer que l’autre n’est plus là, que c’est irréversible et immédiat. C’est cela « faire son deuil », ce doit être une rupture.

3)  La culpabilité. Il est évident qu’accepter le départ de l’autre entraine un sentiment de culpabilité, le sentiment de l’abandonner. C’est un faux sentiment qui est très lié au vécu régressif dans lequel on se complet. Tant que l’on peut ou veut s’imaginer que l’autre est encore présent, l’abandonner peut se vivre comme une trahison. Par contre si on admet qu’il est parti définitivement, il ne peut plus y avoir de trahison, ni de sentiment, de culpabilité.

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