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Les races existent-elles ?

Question sans réel intérêt car l’association de la notion de race (un critère taxonomique) et celle d’existence (notion philosophique) est sans objet. La race est l’assimilation d’une population donnée à des critères de classification basés essentiellement sur des notions morphologiques. L’existence est une notion de philosophie qui s’associe à la notion de vérité ou à celle de réalité

La question de la notion de races est cependant de première importance car elle est la porte ouverte à la notion de racisme et par suite d’inégalité entre les races

La notion de races telle qu’on la connaît aujourd’hui est basée sur une classification, une taxonomie organisée autour d’un nombre réduit de critères apparents comme la couleur de la peau, des caractéristiques des traits du visage (yeux, nez, pommettes). Elle est largement insuffisante car elle ne propose pas une classification univoque. Par exemple les indo-pakistanais à couleur de peau extrêmement foncée ne sont pas considérés comme faisant partie de la race dites noire, il y a des redondances entre la race dites caucasienne et la race asiatique en ce qui concerne les yeux bridés et les pommettes hautes (notamment entre les asiatiques, les indiens d’Amérique, les esquimaux). De plus on trouve souvent plus de variabilité génétique entre individus d’une même « race » qu’entre individus de « races » différentes.

La classification en races et donc imparfaite et ne peut prétendre classifier la population humaine. Il faudrait y ajouter des critères géographiques et culturels pour lui donner en sens mais on arriverait alors à la notion d’ethnie et non à celle de races. On pourrait essayer d’imaginer une décomposition de l’espèce humaine en sous espèces (comme pour les chiens : 343, les chats : 80) mais l’intérêt en serai faible car les différences entre les humains portent plus sur des critères culturels que génétique.

Pourtant cette notion, malgré toutes ses imperfections reste largement utilisée. En soi ce ne serait pas grave, on trouve souvent dans nos environnements beaucoup de classifications bancales et l’on s’en accommode plutôt bien. Là ou le problème devient franchement délétère c’est lorsque à la notion de races on ajoute un nouveau concept qui est celui de la hiérarchie entre les races. C’est ici que commence le racisme et non avec la simple notion de races.

Cette utilisation du concept de races à des fins politiques est loin d’être nouvelle. Depuis l’antiquité, la définition de la communauté juive comme le peuple élu de Dieu voisine avec la notion de race supérieure (donc en contrepartie de races inférieures, et donc de racisme). Dans le monde chrétien la distinction entre les concepts de païen ou d’hérétique et de chrétien a justifié de nombreuses exterminations (sortes de génocides basés sur une classification suivie d’une hiérarchisation) notamment les croisades, le massacre des protestants, la mise en esclavages des indiens d’Amérique du sud. Aujourd’hui la notion de Djihad reprend ce vieux concept. La notion de races en tant que telle est apparue au XVIIIème siècle avec la conquête de l’ouest Américain puis au XX ème siècle avec l’apartheid, la Shoah, et la ségrégation aux états unis. A chaque fois on s’est servi d’une notion mensongère et non étayée pour justifier pillages, carnages, spoliations et génocides.

La notion de race est, de toutes façons, battue en brèche par le mélange des populations et le métissage. A ceux qui rêvent encore d’une race pure rappelons que l’homo sapiens n’est même pas une espèce pure puisque son génome est mâtiné du génome de l’homme de Neandertal (autre espèce avec laquelle il s’est croisé). Si nous ne sommes même pas une espèce pure, comment penser à une race (sous espèce) pure.

La notion de races, pure approche taxonomique, est un distinguo totalement arbitraire. En ce sens on ne peut dire si elle existe ou n’existe pas. C’est un simple choix, comme dans une bibliothèque de classer les ouvrages par ordre alphabétique de titre ou d’auteur. Elle serait purement anecdotique si on ne lui associait, à des fins de domination politique, une notion de hiérarchie.  Dans le langage, des termes comme nègre, bamboula, “niacoué”, termes franchement racistes, ont pris leur sens péjoratif car ils induisent implicitement une notion hiérarchique alors que leurs synonymes black, vietnamien sont encore politiquement corrects.

PS : Disons à propos du racisme antisémite, dans lequel une communauté est à tort assimilée à une race, que ce sont les Juifs, eux-mêmes, qui, historiquement, se sont positionnés comme une sorte de race supérieure et élue de Dieu. On sait combien cela leur a couté cher. Une question se pose crument, pourquoi l’antisémitisme ? pourquoi cette persécution universelle des Juifs à travers le temps et l’espace ? Répondre à ces questions permettrai de mieux cerner les racines de cet acharnement sur une communauté. La question se pose également à propos des Roms, communauté également historiquement persécuté.

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