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La notion d’espace

Dans la vision Newtonienne du monde, issue de la théorie de la gravitation, l’espace est une grandeur « en soi », indépendante du temps, qui existe que cet espace soit peuplé ou non par la matière. C’est un « invariant », un « contenant » dans lequel vont s’inscrire les événements mettant en jeu matière, force, et temps. L’espace est donc une réalité incontournable, universelle et commune pour chacun d’entre nous. Elle est bien sûr issue de la vision chrétienne de l’univers. C’est la notion d’espace que nous utilisons dans la vie courant, et que nous transmettons à nos descendants via l’éducation.

Depuis la théorie de la relativité restreinte d’Einstein, l’espace disparaît, de même que la notion de temps, pour être remplacé par la notion d’espace-temps. Cette nouvelle grandeur va définir sa géométrie non plus comme un absolu, mais comme l’ensemble des relations entre les objets, les entités existantes. A la notion de position absolue dans l’espace va se substituer la notion de relation entre les entités présentes. Un objet est à droite, à gauche, devant, derrière son voisin. Un objet est plus grand, plus petit que son voisin. L’espace devient un faisceau de relations entre les objets qui va définir notre univers en termes de position relative plutôt qu’en terme de position absolue. Cette définition de l’espace présente l’avantage de ne plus nécessiter de fixer l’univers dans des limites prédéfinies (pour accéder à des positions absolues pour les objets il faut bien fixer un référentiel) mais de se limiter à établir des relations entre les objets connus, identifiés, sans nécessité d’établir une définition de l’univers incluant son existence en dehors du champ de nos connaissance. Par exemple : « l’univers en extension n’est plus cette notion absolue, métaphysique d’un univers infini qui continuerai de croître mais par la simple notion d’objets qui s’éloignent les uns des autres ». Si un nouvel objet est découvert, ou imaginé, il prendra naturellement sa place dans le réseau relationnel. Comme disait Bouddha à ses disciples : « Je ne vous apprend pas tout, car vous ne devez savoir que ce qui vous est nécessaire ! »

La notion d’espace perd son caractère universel pour devenir une notion personnelle relative à chacun des opérateurs. Chacun peut voir, définir les relations entre les objets par sa propre subjectivité, en fonction de son propre vécu et de ses expériences. Ceci pourrait décrire nos sociétés comme un grand capharnaüm anarchique ingérable pour nos petites cervelles ! rassurons-nous, nos vécus sont si semblables que nos visions de l’univers sont quasi identiques dans une culture commune. De plus la majorité de nos connaissances sont apprises dans des ouvrages qui font références (scientifiques, philosophiques, historiques, etc. etc.) donc parfaitement collectives. Il existe cependant des civilisations, encore pas absorbées par notre culture globalisée, qui conservent des visions de l’univers qui leur sont propres (animistes, réincarnation, créationnistes). Cette harmonisation des visions du monde peut être vue comme une harmonisation positive, mais elle entraîne inévitablement la perte d’une certaine richesse culturelle. De nombreuses civilisations, de nombreuses pensées se sont éteintes absorbées par la culture dominante. On se lamente à l’infini quand la moindre espèce de fourmis est menacée de disparition, mais on trouve normal que notre culture occidentale lamine les autres cultures de la planète. La richesse culturelle vaut, pourtant, autant que la diversité biologique !

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