Skip to content
[font_awesome icon="phone" margin_right="5px" color="#000"] 01 42 59 15 27 [font_awesome icon="envelope" margin_right="5px" margin_left="20px" color="#000"] patrick@rouillier.com [font_awesome icon="user" margin_right="5px" margin_left="20px" color="#000"] [wp_login_url text="User Login" logout_text="Logout"]

Les émeutes urbaines

Pour comprendre ces phénomènes rappelons d’abord l’origine de la violence. De façon générale la violence née d’un sentiment d’impuissance devant les événements. Celui-ci crée une frustration dont on ne sait  par quel comportement la résorber. Il s’en suit un retour au comportement ultime, le plus archaïque, la violence C’est un comportement régressif qui fait appel à la partie animale qui sommeille en nous. Il sort du domaine de la raison et surgit de l’affectif le plus profond.

La violence policière

Prenons le tragique événement récemment advenu, ou un policier à abattu un petit délinquant qui refusait « d’obtempérer. Je ne sais absolument pas ce qui s’est vraiment passé mais je vais en donner un mécanisme possible.

Imaginons donc un policier, mais pas n’importe lequel. Un individu avec un fort narcissisme, une pensée rigide et schématique : Les bons, les méchants, l’ordre, le droit, le respect de l’autorité (… on dirai presque un gars d’extrême droite !). Il fait signe à un jeune conducteur de s’arrêter. Celui-ci refuse et continue sa route. Le policier voit le droit bafoué et son autorité entamée. Il prend sa moto et rattrape le conducteur. Le policier monte « d’un cran dans les tours » et pour impressionner le jeune conducteur le menace de son arme. Le Jeune n’en a cure et redémarre. Le policier a utilisé tous ses moyens de dissuasion à son actif pour affirmer son autorité, mais sans succès. Il ne lui reste que la violence, il tire. On a donc un homme mur, un peu  réac, nargué par un jeune, délinquant. C’est tout « much » le policier ne raisonne plus, il régresse, et tue par reflexe. Après retour au calme et à la raison … regrets éternels. C’est un cheminement classique dans toutes les rixes … sauf que là il y a une arme.

Dans tout ce que l’on appelle « violence policières » et que les policiers appellent « bavures », le phénomène est généralement le même. Il y a très peu, à ma connaissance, de violences commises à froid, lucidement, de façon calculées. Elle suivent généralement un emportement. Elles sont le fruit d’une escalade : un sentiment du devoir de rétablir l’ordre, quelques invectives humiliantes, une grenade lacrymogène, deux ou trois pavés … et un coup de matraque irréfléchi.

C’est un peu comme dans la cour de récréation : « c’est pas moi, c’est lui qu’a commencé ! » Les humains deviennent puérils quand il s’emportent. Ils régressent.

Les violences urbaines

Disons tout d’abord que ce n’est pas la jeunesse qui s’enflamme, mais une petite partie de la jeunesse. La plus part des jeunes on le sens civique, les respect de la parole de leurs parents et, comme tous les jeunes, sont prêt à s’enflammer pour des causes utopiques. Dans ces violences urbaines on a des jeunes (mais pas que !) qui ne se bougent pas pour quelque chose, mais contre tout et rien. Il n’y a pas d’objectifs dans ces déferlement, mais plutôt  des causes.

Disons que l’une des causes principales c’est la pauvreté, ou plutôt le sentiment d’inégalité. Il n’y a pas de mouvement anti capitaliste car dans ces milieux « qui bougent » l’argent est plutôt une valeur cardinale. Le rêve de ces gosses c’est les bijoux en or, la grosse bagnole, les nanas blondes, les vêtements de marque … un rêve petit bourgeois. De façon irraisonnée ils se battent contre la société dont ils rêvent mais à laquelle ils ont le sentiment(justifié) de ne pas appartenir et ne pas pouvoir y accéder. Quand on arrive pas à faire marcher un jouet, on le casse, quand on désire le jouet d’un autre et qu’il ne veut pas le prêter, on le casse. Pour ces jeunes en errance, impuissant à s’affirmer la seule façon d’imprimer, de créer, c’est de détruire ! Quand un enfant voit sur la plage un beau château de sable qu’il ne pourrait pas construire son premier réflexe n’est pas de l’accaparer mais de le piétiner … un forme de création.

Ajoutons l’absence de conscience civique dû au manque d’éducation familiale (pour des raisons évidente de pauvreté) ou plutôt une conscience civique basée sur la « bande » telle qu’il la vivent dans la rue. Un petit groupe opposé aux autres quels qu’ils soient, en  défense animale de territoire, avec ses propres règles et hiérarchie, ses propres valeurs : « Le chef, caïd, les lèche bottes, les adjoins, les soldats, l’échelle des valeurs basées sur l’argent et la loyauté, le respect des plus fort » une sorte de société primitive, un clan néanderthalien fondé autour de l’appartenance et de la force (donc de la violence) C’est une micro société boquée dans des valeurs claniques surannées qui voit dans sa survie une justification du « quoi qu’il en coute ! ». Il est certain que tout ce qui peut contrarier leurs desseins est vu comme hostile : La police, les institutions, l’autorité, et tout ce qui peut si rattacher (Ecole, services publics)

Le dialogue e difficile car nous les voyons comme quelques gosses paumés qu’on voudrait voir ré intégrer notre univers sociale et eux voient cela comme une prédation, une tentative de renverser leurs valeurs, une attaque identitaire, le fait d’une bande rivale.

C’est le radicalisme (qui n’est pas réservé à Daech) d’un petit groupe, refermé sur lui même, structuré autour d’une idéologie interne. Rien de plus que les groupes néo nazis, les black block. Nos valeurs ne les font pas « kiffer » et ils ne voient aucune objection à s’y attaquer  

Conclusion

Nous sommes dans une société violente dont le moteur même est basé sur les inégalités. Sans elles nos systèmes de société ne peuvent fonctionner. De plus nous sommes dans des sociétés ou les besoins croissent plus rapidement que les moyens de les assouvir. Tout cela crée un sentiment permanent d’injustice incontournable, une frustration de ceux qui possèdent moins, et un climat de colère contenue qui peut exploser au moindre prétexte. Actuellement la mort du jeune conducteur a déclenché une émeute dont le propos c’est vite détourné de cet assassinat  pour se tourner vers une violence apparemment gratuit.

Dans les périodes de crise, de pénurie, de compétition permanente, les rivalités entres tous les groupes sociaux ou marginaux est inévitable. Notre société engendre la violence. Plus nous serons nombreux sur la terre, sur le même « fromage » et plus les rivalités seront exercées. Il est temps pour nous de tirer notre révérence et de laisser les jeunes se débattre avec le monde que nous leur laissons !

PS : J’ai peur que les réponses sociales que nous apportons soit inadaptées à cours termes. Elles sont nécessaires pour gérer les inégalités dans les banlieues, mais je doutes qu’elles touchent la jeunesse dont nous parlons. Quand des groupes en arrivent à bruler des mairies, des écoles, des centres culturels on peut penser qu’une réponse socio culturelle a peu de chance de les atteindre. Ce n’est pas une arme valable sur des populations radicalisées. On ne combat pas Daech ou des néo nazis avec des stades ou des théâtres. Il faut chercher autres choses.

PPS : Un de ces gosses a taggé sur les murs d’une mairie : « La loi, c’est nous ! ». Cela résume bien leur état d’esprit.

Print Friendly, PDF & Email

Cet article comporte 0 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back To Top