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Il existe une infinité de définition de la tolérance, mais toutes tournent autour de la notion de la capacité à accepter les différences, et permettre d’exister à ce que l’on désapprouve. En physique, la tolérance pourrait être vue comme la marge d’erreur acceptable dans la mesure d’un système. Dans le cadre d’une loi, la tolérance serait les comportements qu’une société serait prête à accepter et qui ne respecteraient pas strictement la loi (L’évolution des mœurs anticipe souvent les modifications des lois !)Avant d’aborder les mécanismes qui gouvernent la notion de tolérance/intolérance, prenons quelques exemples simples

Vous avez des voisins bruyants.

En dessous de 50 décibels vous ne percevez pas de nuisance et n’avez donc aucune réaction.

Jusqu’à 75 décibels, vous êtes gêné, mais le bruit reste supportable. Vous entrez dans votre zone de tolérance

Au-dessus de 75 décibels, le bruit et insupportable et vous entrez dans votre zone d’intolérance.

Bien sûr les limites de tolérance sont variable d’un individu à l’autre en fonction de chaque personnalité, du contexte, des circonstances.

 

L’exemple du débat sur le port du voile « dit islamique » est particulièrement significatif. Inutile de rapporter les faits, ils ont suffisamment défrayés la chronique pour être connus de tous. Ils y a les « intolérants » qui prêchent l’interdiction de cet accessoire, mais qui, pour ne pas se sentir intolérants justifient leur position en argumentant sur la liberté de la femme, le refus de la soumission aux hommes ou à la famille. Les tolérants qui argumentent également sur la liberté de la femme, son attachement aux valeurs traditionnelles de la famille. Cet exemple est intéressant car il montre comment les mêmes arguments peuvent étayer des positions diamétralement opposées selon le sens que l’on veut bien leur donner. Il montre aussi comment peut faire débat sur la tolérance/intolérance un événement, ou plutôt un « non-événement » car personne n’est véritablement touché ou mis en cause par le fait qu’une femme puisse ou ne puisse pas porter un foulard. Le mécanisme de tolérance / intolérance dans ce cas ne porte pas sur le port ou non d’un tissu mais bien sur les résonances qu’il induit chez chacun d’entre nous. Ce qui est mis en cause est notre position personnelle vis à vis de l’islam et de son émergence dans notre civilisation. Cette position n’étant, jamais bien définie, jamais nette, toujours conflictuelle, il est plus facile de la projeter sur ce problème du port du voile qui donnera une réponse “simplissime” (oui ou non) à un problème complexe.

 

Essayons, maintenant, de décrire le mécanisme qui gouverne le phénomène de « tolérance/intolérance »

Nous avons décrit la conscience comme un réseau de relations causales liant des représentations mentales. L’intégration d’un élément à notre conscience revient à créer de nouvelles relations logique avec le nouvel élément pour l’intégrer au réseau historique.

Ce réseau peut être rigide, c’est à dire  que les relations logiques sont univoques, sur-déterminées et sans capacités d’approximation. Le sujet à tendance à penser détenir la vérité unique.

Ce réseau peut être lâche, les relations logiques ne sont pas fortement déterminées et leur interprétation sujette à approximation, à négociation. Le sujet est dans un doute raisonnable.

Dans une conscience rigide, les idées nouvelles, les situations nouvelles ne pourrons facilement s’intégrées que si elles « collent » exactement au vécu historique de l’individu. Faute de cet accord, les idées nouvelles seront rejetées et l’individu vivra l’événement comme dépassant son seuil de tolérance, voire comme une agression. Le sujet à conscience rigide sera facilement intolérant aux événements.(individus paranoïdes, narcissiques, murés dans des mécanismes de défense …)

Dans une conscience plastique les idées et situations nouvelles auront facilité à s’intégrer au vécu historique sans conflits majeurs et le niveau de tolérance de l’individu sera plus élevé. (Sujets hysteroïdes, pusillanimes, influençables ou suffisamment cultivé pour nuancer leurs jugements)

 

Le niveau de tolérance d’un individu sera fonction de son niveau d’éducation, mais également et surtout de la structure intime de sa conscience

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