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Les démons internes de l’anarchie

Définitions

Mandat impératif : Un représentant du peuple ayant un mandat impératif est tenu à respecter le projet pour lequel il a été élu. S’il y déroge il peut être  démis de ses fonctions par ceux qui l’ont élu.

Mandat représentatif : Dans ce type de mandat (qui est celui de nos députés) le représentant élu n’est plus le représentant de ses électeurs mais représentant de la nation. Il n’est donc plus tenu à respecter ses promesses électorales et ne peut être révoqué par ses électeurs

Les principes de l’anarchie

l’anarchie, ou société libertaire, est une société fondée sur la démocratie directe sans système de pouvoir vertical tel qu’un gouvernement non soumis au peuple (les anarchistes prônent le mandat impératif et le référendum d’initiative populaire), une économie d’exploitation (refus de l’existence du salariat, des monopoles, des cartels, du capitalisme d’état) ou une religion d’état. C’est la situation d’un milieu social où il n’existe pas de rapports de pouvoir verticaux et qui est de ce fait dépourvu de classes sociales. Il existe toujours une organisation un ordre, et une loi, mais ces derniers émanent directement du peuple et non d’une entité de domination distincte qui serait dotée d’un pouvoir de coercition hors de la société elle-même.

En 1840 Pierre-Joseph Proudhon est le premier à se déclarer anarchiste

Pour les anarchistes, l’anarchie est l’ordre social absolu, grâce notamment à la socialisation des moyens de production : contrairement à la norme capitaliste de possessions privées, elle suggère celle de possessions individuelles ne garantissant aucun droit de propriété, notamment celle touchant l’accumulation de biens non utilisés. Cet ordre social s’appuie sur la liberté politique organisée autour du mandatement impératif, de l’autogestion, du fédéralisme libertaire et de la démocratie directe. En théorie l’anarchie est donc organisée et structurée : c’est l’ordre moins le pouvoir

L’anarchie n’est pas un courant unitaire mais comporte de nombreuses variances idéologique. Hormis les purs anarchistes libertaires on trouve des courant d’anarchisme communiste (néo stalinien, léninistes, Marxistes) chacun trouvant dans la largesse de la définition de l’anarchie matière à justifier et alimenter son idéologie. On a même vu des anarchistes se présenter à la députation pour intégrer un système qu’ils récusent de principes.

Les démons internes de l’anarchie

On voit dans cette petite introduction combien le projet de « La France Insoumise » présente de nombreuse analogie avec les théories anarchiste (référendum, révocation des élus, anti capitalisme, lutte des classes, rejet des élites dominantes) tout en se démarquant totalement d’elles par une organisation structurante verticale proche d’un schéma anarchiste néo stalinien.

On voit alors apparaître les failles inhérentes au systèmes anarchiques.

  1. L’anarchisme revendique une organisation des prises de décisions horizontale ou chaque individu a même pouvoir de décision que sont voisin. C’est la raison pour laquelle les mouvements anarchistes n’ont jamais réussi à se fédérer en un véritable groupe de pression, les avis divergeant ne pouvant se régler par la domination de certains groupe sur les autres. L’anarchisme est donc voué à rester une nébuleuse de groupuscules, impuissants à acquérir une certain pouvoir et donc prêt à dériver vers une doctrine d’action violente pour se faire entendre.
  2. L’autre évolution des groupes anarchistes est la dérive vers une oligarchie (régime politique dans lequel le pouvoir appartient à une petite classe de privilégiés). C’est la structure du groupe de « La France insoumise ». C’est la structure de l’oligarchie Stalinienne, c’est ce que l’on a observé dans les divers groupe d’obédience anarchiste de Mai 68 ou des « pseudo assemblées générales » étaient en fait aux mains d’un petit groupe de leader. Inconsciemment les militants libertaires confiaient leur destin à une minorité de leader. Quand une oligarchie est librement acceptée elle peut se donner des allures d’anarchie libertaire. Quand cette oligarchie finit par remettre le pouvoir entre les main d’un seul homme on passe facilement en dictature (oligarchie Poutinienne).

L’anarchie reste une utopie, généreuse, égalitaire, profondément sociale qui, comme toutes les utopie se fixe des objectifs inatteignables. Sa morale sociale n’est pas loin de celle des grandes religion monothéistes mais elle manque d’un dieu pour la faire appliquer. Si un dieu survient dans une anarchie, un homme providentiel, alors, sans contre-pouvoir, puisqu’il n’est pas censé exister en régime anarchique, on tombe vite dans la dictature.

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