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Liberté, égalité, fraternité …Waaaouh !

Le français, dit-on, est râleur, c’est faux ! Il est essentiellement utopiste, et comme tous les utopistes il est toujours déçu quand la réalité ne correspond pas à ses attentes. Cette propension à l’espoir est parfaitement représentée dans la devise de la république :

Liberté, égalité, fraternité

La liberté

C’est une notion bien difficile à définir que les révolutionnaires républicain avaient traduite dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen par : « La liberté de chacun s’arrête quand elle empiète sur la liberté de l’autre ». Ce qui voudrait être une responsabilité de devoir, à chacun d’estimer le moment ou son action peut nuire à son prochain pour la stopper ! C’est évidemment une notion des plus subjective qui met face à face le désir d’agir de l’un contre la capacité de tolérance et de soumission de l’autre. On voit comment cette notion de liberté est éminemment conflictuelle.

Il existe de multiples définition de la liberté (autant que de philosophes) Celle que je préfère est donnée par Paul Valéry : «  La liberté est l’un de ces mots détestables qui ont plus de valeur que de sens ! ». Il voulait dire par là que la liberté ne peut être un état, mais un but vers lequel on doit tendre sans jamais l’atteindre, c’est à dire une utopie.

La liberté n’existe pas car inévitablement, l’humain est enfermé dans sa condition humaine qui lui impose des contraintes qu’il n’a pas choisi, comme de respirer, de manger, et d’être mortel.

Les Français ont pour valeur cardinale la liberté et pourtant, vivant en société, ils sont soumis aux contraintes et aléas de la vie en commun. Que n’a-t-on pas fait au nom de de cette sacré saint liberté : assassiné Henri IV, guillotiné  la noblesse, tiré sur les communards, colonisé l’Afrique, tué des Russes qui massacrent des Ukrainiens au nom de leurs libertés réciproques … et j’en passe !

Le Français est un idéaliste qui cour après ses utopies. Ce ne serai pas un mal en soi car l’utopie est un puissant moteur d’évolution. Notre drame est de croire à nos rêve et de penser que nous atteindrons nos but, d’où nos perpétuelles déceptions, notre constante insatisfaction, nos sempiternelles querelles, et notre total sentiment de frustration.

L’égalité

Encore une vertu cardinale de la société Française. C’est notre rêve à tous d’arriver à une société ou tous les hommes seraient égaux. Toutes les idéologies s’en réclament. Pour les libéraux c’est l’égalité de chances au départ, puis à chacun selon ses mérites, pour la gauche c’est l’état qui doit instituer le droit à l’égalité. Évidemment plus on est démunis et plus on est pour l’égalité et vice et versa.

Pour clairement s’identifier l’humain a besoin de se positionner (voir la psychologie relativiste) vis à vis des objets, des situations, de ses congénères. Ceci induit, de facto, un besoin de hiérarchisation, donc d’inégalité. Les humains ne veulent pas être égaux, ils veulent être différents, se forger une identité, des valeurs personnelles, leur environnement personnel, donc inégaux. Pour que les humains puissent se sentir égaux ils dodevraient se sentir identiques et bien sûr ceci au dépend de leur liberté individuelle : « Je ne veut voir qu’une seule tête, et couper ce qui dépasse »

L’égalité s’oppose à la liberté ! Non seulement c’est une utopie, car les humains n’ont jamais été égaux et ne le seront jamais, mais s’est de plus un paradoxe avec la liberté !

La fraternité

« Voilà encore une idée qu’elle est belle ! »

 « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil »

« Nous sommes tous frères »

La fraternité ne peut être une vertu universelle. Elle se crée au hasard des conjonctions d’intérêt, dans des clans familiaux, des  sociaux, des groupes ethniques, des lobbies divers, des groupes militaires, des fans, des supporters …et le plus souvent elle se construit contre une situation et contre un autre groupe tout aussi fraternel ! La grande fraternité communiste c’est construit contre le capitalisme et l’impérialisme, les supporter de l’OM s’opposent à ceux du PSG, les fraternités religieuses s’opposent entre elle et aux laïcs, la fraternité des armes se bâtit en exterminant l’ennemi.

La fraternité universelle est une magnifique utopie, mais si porteuse soit-elle elle reste une utopie

Conclusion

On voit combien notre population est pétrie d’idéalisme et d’utopie. Nous sommes un peuple romantique, voire romanesque. C’est bien sûr ce qui fait notre charme et notre attrait auprès des étrangers, « so romantics » comme ils disent !

Mais dans la gestion de la vie collective cela nous pose certains problèmes. Nous prenons pour acquit ce que nous voulons et si nous n’obtenons pas satisfaction nous voilà opprimés en recherche du « bouc émissaire » qui portera la charge de la responsabilité. C’est toujours l’autre qui est fautif car il ne fait pas ce qu’il faut … étant entendu que ce qu’il faut se confond avec ce que nous attendons. Peuple éternellement opprimé (liberté) constamment spolié (égalité) et constamment isolé (fraternité).

Nous sommes un peuple éternellement frustré, mais toujours plein d’espoir et d’idéal, toujours près à s’enflammer pour des idoles qui seront vilipendées peu de temps après (confère nos présidents de la république).

Nous devons inlassablement lutter pour améliorer la liberté, l’égalité, voire la fraternité, mais ne nous leurrons pas, c’est une tâche sans fin et les politiques qui nous le promettent pour demain sont tous de fieffés menteurs.

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