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Pourquoi les Juifs ont-ils été éternellement rejetés ?

C’est une question qui me tracasse, depuis longtemps. Biens des peuples ont été persécutés dans l’histoire, mais toujours dans des périodes limitées, Depuis la nuit des temps « le peuple Juif » a été rejeté, spolié, persécuté. Un seul peuple a suivi un parcours similaire, c’est celui des Tziganes, Roms. Il est significatif que ces deux peuple aient des mots (Goy et Gadjo) pour désigner ceux qui ne sont pas Juifs ou Roms. Généralement on utilise les terme étranger pour désigner un italien, espagnol, Péruvien … c’est à dire pour le définir terme de ce qu’il est. Les Juifs et les Roms désignent l’étranger en termes de ce qu’il n’est pas. Ce n’est pas la reconnaissance d’une différence mais celle d’un exclusion !

Il est vrai qu’il n’existe dans l’histoire aucun « peuple » analogue à ces derniers.

Ce qui serai le « peuple Français » prend racine dans des populations celtes, occitanes, Basques, Provençaux, Colonisées et Romanisées dans l’empire Romain, puis envahi par les Wisigoth, les Ostrogoths, les Burgonde, les alamans …bref s’il y a bien des citoyens Français, il n’y a pas de « peuple Français » et ceci est vrai pour toutes les nations.

L’histoire du « peuple Juif » et raconté dans la bible, texte sacré fondateur pour les Juifs remontant aux patriarches Abraham, Isaac, Jacob, simple récit d’une épopée pseudo picaresque pour les autres. La première mention historico-archéologique de la notion de « Peuple juif » est portée sur la stèle de Méneptah datant de 1210 AV JC.

Notons que la Bile lue par les Juifs comme l’histoire du peuple d’Israël et la reconnaissance de la terre d’Israël comme un don de  dieu aux hébreux, est lue d’une toute autre façon par les Protestants qui y voient la reconnaissance de leur dogme, alors que catholiques et protestants lui préfèrent les évangiles ou le Coran.

L’anti sémitisme et son histoire

Faisons un petit rappel, très résumé, de l’antisémitisme pour resituer cette tendance dans l’histoire.

  1. Si on n’en croit la bible, la première trace de l’antisémitisme remonterai au  siècle de Ramès II en Égypte ou les Juifs sont chassés et émigrent en terre d’Israël, terre promise par Dieu (Circa 1300 AV JC)
  2. Mieux connu est l’antisémitisme religieux. Dans un monde ou la religion est fondamentale, l’apparition du corpus Juif, religion monothéiste dans l’univers Gréco Romain poly déiste déchaine passions et haine. Le premier véritable auteur antijuif est Manéthon, prêtre et lettré égyptien (IIIe siècle av. J.-C.), qui reprend les accusations, alors communes, contre les Juifs. L’antijudaïsme païen est renforcé du fait de la résistance juive à l’hellénisation.
  3. Après l’apparition du Christianisme et la crucifixion de Jésus attribuée aux Juifs, l’église catholique va prendre le maximum de distance avec son origine Judaïque. Tout l’arsenal antijuif élaboré par les Égyptiens et les Grecs est repris par les auteurs latins. Tacite (55 – vers 120) est ulcéré des progrès du judaïsme dans le monde romain. Les rites juifs sont critiqués et leurs « tares » sociales (séparatisme, misanthropie…) sont mises en évidence. A la suite de ce premier antijudaïsme émerge l’antijudaïsme chrétien qui, contrairement à l’antijudaïsme païen, a pour lui d’être un système cohérent avec un caractère officiel.
  4. l’antijudaïsme chrétien organise la discrimination et la ségrégation (Code Théodosien, 438). Le Code Justinien (VIe siècle), qui définit les Juifs comme étant « les pires des hommes », aggrave ces mesures. Ainsi, est mis en place ce qu’il convient d’appeler le « système d’avilissement » qui tend à rendre les Juifs odieux.
  5. La condition des Juifs se détériore progressivement, le point de rupture étant 1096 (Appel de Clermont), et cette situation connaît son apogée entre le XIIIe et le XVe siècle avec leurs expulsions d’Angleterre (1290), de France (1394), d’Espagne (1492) et du Portugal (1496).
  6. La calomnie du « meurtre rituel », présente dans l’antijudaïsme antique, réapparaît au XIIe siècle dans le contexte passionnel des croisades. Cette accusation donne lieu à des massacres et, parties d’Angleterre, la légende et ses funestes conséquences se répandent en Europe. Chemin faisant, l’accusation du « meurtre rituel » s’enrichit d’une autre fable, celle de la nécessité d’obtenir du sang chrétien pour préparer le pain azyme. D’autres accusation fleurissent comme celle d’empoisonnement des puits ou du Juif usurier. A cette époque le prêt d’argent avec intérêt est proscrit par l’église pour tous les chrétiens. Cette activité est donc dévolue aux Juifs exclus de beaucoup d’autres (même si, en sous-main ce sont des chrétiens qui tiennent les rènes). D’ou la réputation d’usuriers des Juifs.
  • Le christianisme n’a pas toutefois le monopole de l’antijudaïsme. L’Islam, issu lui aussi du judaïsme, propose une révélation radicalement nouvelle. Mahomet espérait convertir les Juifs de Médine mais leur refus engendra une réelle rupture. Le Coran incite ainsi les fidèles musulmans à humilier les « gens du Livre ». Le statut juridique (dhimma) imposé aux Juifs et aux chrétiens est fondé sur la capitation et une série d’humiliations. Le Juif (dhimmi) est libre, peut pratiquer son culte et il est « protégé » mais en contrepartie il doit payer la capitation (jizya), ne peut construire de nouveaux lieux de culte, ne peut épouser une femme musulmane, ne peut posséder d’armes et doit porter un signe distinctif (les musulmans ont inventé la discrimination vestimentaire). De plus, les Juifs ne sont pas égaux devant la loi, sont exclus de certaines professions et ont des quartiers à part (mellah).
  • la période des Lumières et le début du XIXe siècle montre un tournant sensible . En 1689, John Locke publie « Lettres sur la tolérance » où il affirme qu’aucun non-chrétien ne doit être exclu de l’Etat pour raisons religieuses. Toutefois, en Allemagne, les améliorations de la condition des Juifs restent insignifiantes et c’est en France que va se concrétiser la lutte pour l’égalité des droits. Il serait toutefois erroné de faire du combat pour l’émancipation une lutte partagée par tous les représentants des Lumières. Ainsi, Voltaire accompagne ses charges contre l’Eglise de la dénonciation de la religion juive et sa judéophobie « laïque » reprend, pour les accréditer, les poncifs de l’antijudaïsme chrétien.
  • Je vous fait grâce, au XX ème siècle, de la montée de l’antisémitisme accompagnant la montée de l’extrême droite en occident (Affaire Dreyfus, avènement d’Hitler …) on en connaît tous les conséquences, comme on en aperçoit les prémices de nos jours.

Pourquoi ce rejet des Juifs, pourquoi tant de haine ?

C’est vraiment la question qu’il faut se poser, car en trouver la clé est la condition nécessaire pour résoudre ce conflit

Résoudre un conflit c’est en dégager les torts de chacun de façon à élaborer les stratégies correctrices. Là je prends des gros risques car trouver des torts aux antisémites c’est s’exposer aux injures de l’extrême droite et des musulmans radicaux, trouver des torts aux juifs c’est immédiatement être qualifié d’antisémite, voire de Nazi ! Qu’importe, j’ai 85 ans et des menaces de mort mon corps m’en envoie tous les jours.

  1. Un des torts, dans la période récente, c’est quand la SDN à décidé d’implanter un état d’Israël dans un territoire entouré de 200 millions d’arabes plutôt hostile au Judaïsme. Certains avaient proposé de l’implanter aux états unis et cela aurait été une bien meilleur solution. Les israélites ont insisté pour s’établir sur la terre que dieu avait promis à Moise … comme quoi les dieux manquent parfois de bon sens !
  2. Parlons des responsabilités juives (je mets mon casque !). Depuis toujours le « peuple juif » a recherché en entre-soi. Garder la pureté de la race (si on peut parler de race pour une population) a  été une obsession juive (d’ou le nom de Goy pour designer tout ceux qui ne sont pas juifs … c’est à dire 95,5% des habitants de la planète) et ceci à eu pour effet de marginaliser, aux yeux des juifs, l’ensemble de la planète.
    Si on ajoute à cela un sentiment de supériorité de ce peuple choisi par dieu, rien que ça ! on a une population qui s’isole du monde, drapée dans sa dignité et un peu imbue de ses prérogatives.
  3. De l’autre côté, ce désir d’isolement est compris comme de l’arrogance et du mépris. La différence fait inévitablement peur car elle entraine une remise en cause de soi. Aucune société ne tolère que se développe en son sein un corps étranger, surtout s’il est solidement constitué et structuré. (les juifs ont un étonnant sens d’appartenance à leur communauté) On retrouve, ici, le fantasme du « grand remplacement » qui anime les peurs des majorités qui se sentent menacées dans leurs privilèges et leur confort.

Conclusion

J’ai malheureusement peur que l’antisémitisme ait encore de beaux jours devant lui.

  1. D’une part parce que la tolérance n’est pas le fort de nos sociétés et que les évolutions ne vont pas dans ce sens.
  2. Car la masse militante Juive n’est as prés à renoncer à son identité affirmée dans les textes sacrés qui fondent leur communauté et qui reste leur base identitaire. Renoncer à être Juif veut dire : « ne plus être Juif ».

Ces deux conditions seraient nécessaires à la fin de l’antisémitisme. Si, au moins une partie n’accepte pas de s’y contraindre, rien ne changera. Qui cédera le premier : les 0,5% de la population ou les 95,5% ?

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