La foule, une régression collective
On constate que dans une foule les individus sont capables d’accomplir des actes qu’ils ne feraient jamais sur le plan individuelle
Anonymat dans la foule
C’est bien sûr un facteur dominant dans le défoulement dans des actes généralement réprimés, selon le principe du « pas vu pas prit ». Tous les actes contrôlés par « la peur du gendarme » deviennent possibles. La foule dans ce domaine joue le rôle d’entraîneur : puisque les autres le font c’est que c’est normal.
Impossibilité de raisonner dans une foule
On sait bien que dans une foule la raison, le raisonnement n’a pas sa place. Essayez de raisonner une foule en mouvement et vous comprendrez vite le bien-fondé de cette assertion.
La perte d’identité dans la foule
Dans la mesure ou la raison est exclue dans le fonctionnement des individus dans une foule, tout ce qui construit l’identité d’un individu est éradiqué. Le cognitif effacé, il reste à la conscience des individus la composante émotionnelle. Dans une foule l’humain régresse vers sa composante animale.
Dans cette perte d’identité on observe un phénomène de fusion collective et la naissance d’une forme d’identité collective. La foule devient un seul corps et se rapproche de la meute du monde animal.
Les structures de la meute
La foule, comme la meute à ses lois et ses structures. Il lui faut un leader, des lieutenants, et des soldats. On observe toujours un leader qui harangue la foule, des second-couteaux qui font écho et résonance à ses propos et qui en font une justification, et les membres qui répondent en chorus a ces appels.
Les mots d’ordre comme les slogans sont éminemment simplistes, selon les principe du « on répète tous ensemble » inspiré des chants et incantations religieuses. Pas de place pour la nuance. Le leader s’offre pratiquement en holocauste à la vindicte policière ce qui lui donne sa valeur christique et en fait, pour la foule, presque une idole.
Les lois de la meute
Dans une foule il est impossible de garder son identité, d’être soi-même. Tout individu qui tenterait ‘émettre une opinion en décalage avec le projet de la foule serait immédiatement rejeté et croyez-moi sans ménagement.
Dans une foule la pensée unique se réduit au « plus petit commun multiple » de la pensée de chacun, c’est à dire au mot d’ordre qui a donné lieu au rassemblement. C’est bien sûr une totale régression collective
Dans ces circonstance la pensée collective ne peut être que très simpliste, caricaturale, donc radicale. Par contre cette vision collective fait masse et donne au mouvement une puissance redoutable
Dans une foule toute ce qui va dans le sens du mot d’ordre (ou qui paraît aller dans ce sens) et justifié. Tout est permis si cela va dans le sens de l’objectif de la foule.
Conclusion
La foule est comme une âme d’enfant, mais dans le corps d’un adulte, ce qui lui donne des capacité de nuisance (ou de bienfait) considérable. Elle est impossible à contrôler par la raison et pire qu’un enfant ne comprend que la coercition. Pourtant on ne peut l’affronter « de face » faute d’entrer dans un confit violent et plein de danger. La foule peut cependant se canaliser et c’est ce cheminement sur un ligne de crête qui fait toute la difficulté du maintient de l’ordre
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