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Veux-t-on vraiment aider l’Ukraine

Tout ce que je vais dire n’est pas étayé et ne constitue que mon sentiment personnel, et j’espère me tromper !

La guerre en Ukraine s’étire en longueur et pratiquement depuis un an le front n’a guère évolué. Les Ukrainiens se défendent avec courage, l’armement occidental arrive goutte à goutte et le front se stabilise. En même temps les morts, les blessés, les destructions continuent.

Au tout début de cette invasion nous avons livré à l’Ukraine des casques et des gilets pare balles. Puis devant la poussée Russe des armes anti chars. Le Kremlin a fixé ses « lignes rouges » que nous avons franchis une à une en livrant d’abord des armes dites défensives, puis offensives (artillerie, chars léger missiles à courte portée). Maintenant nous devons livrer des chars lourds. et des avions de combat F-16. Présenté comme cela cette aide massive devrait permettre aux Ukrainiens de gagner la bataille.

Nous livrons de plus en plus d’armes de plus en plus sophistiquées et pourtant rien ne bouge.

C’est que, entre les annonces et la réalité, il y a un fort décalage dans le temps entre l’annonce et la livraison prévue.

Si on s’en réfère à la dernière promesse de livraison d’avions F-16 dont les Ukrainiens avait besoin pour leur « contre-offensive » actuelle, ils leurs seront fournis en 2024 ou 2025 et encore très faiblement armés (donc pas très utiles). Notre aide arrive toujours 6 mois après le besoin.

Il y avait, il y a 6 à 8 mois, une excellente « fenêtre de tir » au moment où l’armée Russe était en pleine déconfiture, et, là encore, on a préféré attendre et laisser l’armée Russe installer ses lignes de défenses qui donnent bien du mal à l’armée Ukrainienne.

Tout ceci interroge sur l’attitude des occidentaux (Américains) quand à leur désir d’en finir avec cette guerre. Ils ont affirmé haut et fort que Poutine ne pouvait pas gagner cette guerre, mais ont passé sous silence le fait qu’il ne pouvait et ne devait pas la perdre.

Il semble, en effet, que dans le monde occidental on redoute une déroute Russe qui pourrait amener à une explosion de la Russie avec la prise de pouvoir de groupes extrémistes et « va-t’en guerre » pouvant mettre la main sur la force nucléaire locale … et l’utiliser. Poutine semble être le rempart, estimé par les puissances occidentales, contre une escalade de la violence. La guerre d’accord, mais surtout pas chez nous !

D’ou la parcimonie avec laquelle on distribue notre aide, suffisamment pour que Poutine ne gagne pas la guerre, trop peu pour qu’il la perde. L’occident « joue le match nul » en attendant que les belligérants s’épuisent et en arrivent « de guerre lasse » à la négociation. Ceci implique évidemment que l’Ukraine cèdera une partie de ses territoires à la Russie et que l’on retourne vers un « statu quo »  qui arrangerait tout le monde … sauf les Ukrainiens.

C’est une attitude très « Munichoise » qui accorderait à la Russie un « droit de tuer » après les massacres de Tchétchénie, de Syrie, de Géorgie. Ce n’est pas sans danger vu ce que l’on a connu en1940. La force Russe n’est évidemment pas celle de l’armée Allemande en 40, mais alliée à la Corée du nord, l’Iran, et sous l’œil bienveillant de la Chine t de la Turquie tout est possible.

Cette attitude  paraît confortable puisqu’elle fait porter le poids de la guerre sur les Ukrainiens, laissant les occidentaux en retrait impliqués uniquement financièrement, mais il n’est pas évident qu’a termes elle ne soit pas néfaste.

Cette tiédeur de l’occident à s’engager physiquement dans les conflits nous met en position de faiblesse vis à vis d’états qui n’hésitent pas à sacrifier leur jeunesse dans des conflits armés. Malheureusement dans les rixes le plus agressif prend un avantage au départ.

Notre manque d’engagement, vu par la Chine comme une faiblesse, pourrait bien dés maintenant sceller le sort de Taiwan et des démocraties.

Dans cette guerre il y aura un perdant. Si ce n’est pas Poutine ce sera l’occident, et comme disaient les Romains : « Malheur aux vaincus ! »

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