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Races, racisme, et “discriminance”

LA NOTION DE RACE

Parler de Races et de Racisme est toujours un exercice périlleux. Les réactions à ce mot sont toujours plus passionnelles que raisonnables, mais ce blog s’intitule “on peut tout dire”, alors banco !

La notion de races peut être considéré comme un élément taxonomique servant à classifier, pour une espèce, (dans notre cas homosapiens), des sous espèces. Les critères de sélection taxonomiques pouvant être très variés. Dans le cas des races, ils portent surtout sur des critères morphologiques (couleur de peau, morphologie du visage) mais ces critères ne sont pas plus pertinents que d’autres, par exemples : grands, moyens, petits ou gros, maigres, ou encore riches et pauvres. Ils ne sont que des critères de classification, de sélection, de discrimination {pris au sens noble}.  En ce sens le mot de « races » reste neutre et n’a rien de péjoratif. Il est très éloigné du sens que l’on veut lui donner dans le mot « raciste ».

Le mot « races » prend sa connotation délétère quand on lui associe une nouvelle dimension qui est la notion de hiérarchisation entre les races. On fait très facilement la confusion entre la notion de « races » {pur élément de classification} et celle de « racisme » qui accole à la notion de classification celle de hiérarchisation.

La notion de hiérarchisation des races qui a été très en vogue durant des siècles n’a jamais été étayée par aucune argumentation valable. C’est la race dominante sur le plan économique et militaire, « auto définie » comme Blanche qui a défini comme inférieures toutes les autres « races » définies par lui comme subalternes, voire presque du règne animal, selon le critère : » tout ce qui ne me ressemble pas n’est pas digne et doit être considéré comme inférieur. Il s’agit plus d’un désir de domination, une incapacité à prendre en compte la diversité observée dans la nature que d’une argumentation étayée. De nos jours la preuve a largement été faites que toutes les « races » présentent sensiblement le même potentiel et que la différence entre les races est plus le produit d’une éducation différentes, et quelle est surtout due aux critères de sélection choisis pour établir ce classement. Si l’on choisit les critères dominant de la « races » blanche pour établir la valorisation il est absolument certain que la « race » blanche se retrouvera au sommet de la hiérarchie. D’autres critères pourraient valoriser les papous de nouvelle guinée ou les indiens d’Amazonie. Cette notion de « racisme » ne peut plus se justifier aujourd’hui, en tout cas de façon raisonnée et construite.

LA GENESE DU RACISME

La nécessité de la notion de races apparait avec la grande époque des colonisations au XVI me siècle. Elle a servi d’alibi à des conquérants chrétiens pour asservir des populations déclarées « races inférieures »

  • Colonisation de l’Amérique du sud par les Espagnols : Eradication des cultures Mayas, Aztèques, Incas, évangélisations forcées, asservissement des populations, controverse de Valladolid : les indiens ont-ils une âme ?
  • Conquête de l’ouest Américain : Eradication des tribus indiennes, élégante doctrine du général Custer : un bon indien est un indien mort !
  • Colonisation de l’Afrique : Négros, Bamboula, esclavage (avec la participation active et efficace des tribus Arabes)
  • Colonisation de l’Asie : Citrons, Niacoués, asservissements

LE RACISME D’AUJOURD HUI. LA DISCRIMINANCE

La notion de hiérarchisation des races est une notion aujourd’hui devenue caduque. Seuls les pires crétins d’entre nous peuvent encore avancer de telles idioties. On sait maintenant que tous les individus, pour peu qu’ils aient accès à l’éducation et à la culture, sont sur un pied d’égalité devant l’intelligence. Les Arabes nous ont donnés Averroès, Ibn Khaldoun, Avicenne, La mosquée de Cordoue, les prémices de la renaissance Italienne et Française, la race noire Nelson Mandela et Barack Obama, Aimé Césaire, mais aussi Cassius Clay et Hussain Bolt, l’Asie Bouddha, Confucius et Lao Se, les juifs Einstein et Freud parmi bien d’autres. La notion d’inégalité des races est loin derrière nous, et pourtant les discriminations dites « racistes » existent toujours. Elles ont donc trouvé une nouvelle acccroche.  L’Islamophobie qui s’affirme de plus en plus de nos jours en est un exemple majeur. Ses racines sont loin d’être complexes.

Les Français, dit-on, ont peur de perdre leur identité devant les « déferlements de migrants musulmans ». Comme si une identité pouvait se perdre ! Elle est le fruit de toutes les expériences acquises durant toute notre vie. Seule une maladie comme la maladie d’Alzheimer peut en effaçant de notre mémoire les expériences passées altérer notre identité. Une identité ne se perd pas, elle ne peut s’appauvrir, et ne peut que s’enrichir d’expériences nouvelles. Si quelqu’un risque devoir bousculer son identité, ce sont bien les migrants, et certainement pas nous (d’autant plus que ces gens n’ont qu’un rêve en venant en France, c’est de vivre comme nous, d’épouser nos standards Européens, d’avoir leur téléphone portable, leur écran plat, et leur 4X4)

Ce sentiment de peur, même s’il n’est pas justifié, se cristallise sur un situation malgrѐs tout difficile, et génère, dans la panique, un rejet des autres que l’on qualifie de « racisme » et que je préfère baptiser « Discriminance », le terme de discrimination me paraissant un peu faible pour décrire ce phénomène.

Les Nazis, quel que soit le coté abjecte de leur idéologie avaient, à tout le moins, une argumentation formulée, exprimée, donc critiquable par la raison. Le résidu de « racisme » que nous vivons aujourd’hui, apparemment un peu adouci n’en est que plus dangereux. Il est du domaine de l’affectif, du non formulé, basé sur des sentiments. Il n’est plus du domaine de la raison mais de celui de la conviction, de la croyance. Il est donc infiniment plus difficile à combattre, bien plus dangereux. De plus il déborde de la notion d’antagonisme à une « race » bien définie ‘les Juifs, les noirs, les Roms… pour devenir une hostilité à tout et rien, à ce qui gêne, à ce qui dérange.  On le retrouve dans la haine des musulmans (qui sont loin d’être une race), des mécréants (pas une race non plus)

 

L’ANTI SEMITISME

Le cas juif est un cas un peu particulier. Même si le terme de racismes ne s’applique pas littéralement à l’anti sémitisme (puisque les juifs ne sont pas une race, mais plutôt une communauté religieuse) il en a tous les tenants et les aboutissants délétères. Son objet n’est pas de justifier une conquête et des agissements impardonnables dans une culture Chrétienne, il est de nature beaucoup plus ancienne. Déjà sous les Pharaons Egyptiens, le « peuple » Juif est persécuté. Puis, sous Jésus Christ, les juifs deviendront à leur tour les persécuteurs et crucifierons Jésus (ce que les chrétiens ne leur pardonneront pas). L’hégémonie naissante de la religion catholique verra de nouveau le peuple juif persécuté. Il n’est pas facile de trouver le pourquoi de cet acharnement sur les juifs tout au long de l’histoire. Une autre communauté à subit le même cycle de persécutions, c’est le peuple Tzigane, les Roms et l’on peut faire un parallèle entre le sort de ces deux communautés. Toutes deux sont des communautés très fermées qui ont toujours souhaitées vivre en marge des autres, toutes deux ont un mot particulier pour désigner les autres, non en terme de différenciation, d’étranger comme nous le faisons, mais de façon exclusive en terme de non Juif (les goys) ou de non Roms (les gadjos). Il est encore très mal vue pour un juif d’épouser un goy ou pour une Rom d’épouser un gadjo. Ce genre de situation entraine généralement de gros problèmes familiaux. Ce désir forcené de se marginaliser induit un regard ressenti comme un peu méprisant par les autres (les juifs sont le peuple élu de Dieu, ce qui leur donne une supériorité et des droits sur les autres). Comme tous les marginaux ils sont rejetés par ceux qui se sentent méprisés. Il me semble que c’est la cause principale de l’anti sémitisme. Bien sur l’attitude des juifs orthodoxes, la politique expansionniste de l’état d’Israël (justifiée par le sentiment d’être le peuple élu) ne fait qu’accroitre le fossé entre eux et « les goys.

CONCLUSION

On peut voir que sous le qualificatif de « racisme » peut se cacher des processus un peu différents.

  • Un alibi pour justifier des massacres qui ne sont que de simples désirs de conquêtes
  • Un sentiment de peur devant une mutation qui s’annonce et devant laquelle on ne se sent pas à la hauteur
  • Un sentiment de rejet vis-à-vis d’une communauté qui refuse de s’intégrer de crainte, sans doutes, de se voir dissoute dans cette intégration. Plus les juifs se sentent rejetés, et plus ils se soudent en communauté étanche, et plus ils se soudent et plus les autres les rejettent. L’anti Sémitisme à encore de beaux jours devant lui.

Le mot de races qui devrait être un mot neutre comme catégorie, sorte, type, à pris une connotation négative. On ne peut plus l’utiliser sans être taxé de raciste ou de nazi. Il est vrai que sa définition des plus floue a facilité le dévoiement de son sens. Les critères de définition de ce que pourrait être une race n’ont jamais été ni clairs ni pertinents et de ce fait ce mot a vite perdu son sens primaire pour devenir le « gros mot » qu’il est aujourd’hui.

L’autre morale de l’histoire est que notre habitude de classifier les événements par leurs symptômes et non par leurs causes nous fait englober dans une même catégorie des événements qui n’ont rien à voir. Hors, pour porter remède à certains fait nuisible mieux vaut agir sur les causes que sur les symptômes.

 

 

 

 

 

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