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Le B A BA de l’ABAYA

Encore une polémique qui  en dit long sur l’état de crispation de notre société. Essayons de raison garder et évitons les argumentaires tendancieux visant plus à entretenir la polémique qu’à trouver la solution au problème posé.

Examinons donc la situation en tenant compte de la nature du vêtement, et de la symbolique qu’il porte en lui.

  1. Le vêtement. L’Abaya est-il un « vêtement religieux ». Il n’en est rien. Il s’agit d’un vêtement traditionnel d’origine bédouine et porté par les femmes en Arabie Saoudite, les pays du golfe et parfois au Maghreb. De façon générale je ne sais pas ce que l’on peut appeler « vêtement religieux » hormis les habits liturgiques portés par les prêtres ou les officiant des diverses religions et quelques rares attribut qui font l’objet d’un dogme d’obligation (turban chez les sikhs)
    Dans les récentes polémiques ni le voile ni, à fortiori, le burkini ne sont des vêtements religieux. Ce n’est pas parce que certains costumes traditionnels sont portés par les pratiquant de certaines religions que l’on doit en faire un attribut sacré.
  2. Le port de l’Abaya. C’est de fait un habit traditionnel que certains femmes aurait envie de porter pour des raisons culturelles, sécuritaire, voire esthétiques. Rien de plus que le « Boubou » de certaines femmes Africaines, du kilt des Ecossais, des culottes de cuir des Autrichiens …
  3. L’affirmation identitaire. C’est là que le problème se pose. Il semble que le port de ce vêtement puisse servir d’affirmation identitaire, non comme une affirmation de soi-même, mais comme une affirmation identitaire opposée  à la société traditionnelle Française. Une volonté de traduire une distance avec le France ; « Je suis musulmane, donc je ne suis pas des vôtres et je ne souhaite pas faire partie de votre communauté Française ». Il y a, derrière le port de ce vêtement un certain prosélytisme politique, une revendication identitaire … qui peut masquer chez les jeunes un simple besoin de s’affirmer ans une identité d’emprunt. Rien de bien méchant mais qui peut, quand même, attiser des besoins de radicalisation  chez certains enfants un peu fragiles. C’est un danger à terme et il est bon d’y veiller. Le prosélytisme religieux ou idéologique n’est pas de mise à l’école et en ce sens l’Abaya ne peut être autorisé.
    On a déjà assisté à plusieurs assauts contre la neutralité  de l’école ou des lieux publics (voile, burkini). Il faut repousser ce dernier.
    Par contre on aurait pu être un peu plus diplomate et au lieu d’annoncer sèchement « une interdiction de tous signes religieux » prendre la peine de mieux expliquer la décision en gardant à l’esprit qu’il s’agit de « caprices » d’adolescents en recherche d’une affirmation de soi. Un peu de doigté ne fait jamais de mal.

Pour mettre tout le monde d’accord on aurait put autoriser l’Abaya à la piscine, le Burkini à l’école, et le voile chez la coiffeuse !

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