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Un éloge, timide, de la vieillesse

Dans les temps reculés l’humain vivait environ 40 ans. Le temps de devenir adulte, d’assurer sa descendance, de l’élever jusqu’à l’âge ou elle pourrait se reproduire. L’objectif de la vie était de vivre, se reproduire et disparaître comme le font bien des espèces animales et végétales.

Le génie humain et la médecine sont passés par là et l’espérance de vie est passé à environ 80 ans et cela a changé bien des choses. Après 40 ans l’humain c’est fixés d’autres but pour donner un autre sens à sa vie. Ce peut être la réussite sociale, du caritatif, des collections, le jardinage, refaire le monde, se lancer dans la recherche du progrès ou des plaisirs … qu’importe le chemin choisi, ce n’est pas le but qui compte mais bien de faire la route.

C’est une forme de « fuite en avant » pour échapper à sa condition humaine. Mais vient un moment ou ce n’est plus une option, quand la fuite en avant se heurte au déficit d’après ! C’est la vieillesse

Qu’est-ce que c’est que cette foutu vieillesse ?

C’est bien sûr la fin de la vie, âge ou le corps fatigue ‘en dépit des progrès de la médecine, mais c’est aussi :

  1.  Le moment ou après des années d’expérience la conscience à tendance à se rigidifier, ou chaque nouvelle acquisition remet en cause tant de pensées établies, tant de liens structurant le réseau mental, tant d’éléments à remettre en cause que tout individu à tendance à rejeter toute idée nouvelle. On peut rectifier un édifice qui sort de terre, mais on ne remet pas en chantier une cathédrale une fois achevée.
  2. C’est aussi la période ou après avoir couru après tant de lièvres utopiques, après avoir connu tant de déceptions, que les illusions ne font plus rêver. On ne cherche plus à refaire le monde, on le prends tel qu’il est et on s’en accommode pour les années qu’il nous reste à vivre. Les jeunes verrons cela comme de la désillusion, nous ressentons cela comme de la sagesse ! On peut comprendre les enthousiasmes de la jeunesse (puisqu’on les a connus) mais on ne les partages plus.
  3. Dans la vieillesse on peut encore avoir un avenir devant soi, mais seulement quand on se retourne. C’est pourquoi, nous les vieux on radote en racontant indéfiniment nos guerres anciennes. Pour les jeunes l’avenir est bien plus long que le passé, pour les vieux c’est le contraire. Dans un monde ou la fuite en avant est de mise, on comprends que cela change tout.
  4. Ne recherchant plus les nouvelles expériences on n’a moins besoin de contact. Dans le « jeunisme », boulimique de relations et de contacts on voit cela comme un repli sur soi, une sorte d’indifférence aux autres. On peut voir la coupe à moitié pleine et penser qu’il y a une forme de sérénité, de liberté à ne plus dépendre, être esclave du regard de son voisin. La nature est bien faite, elle nous donne une certaine distanciation du monde au moment où l’on va le quitter.

La vieillesse est un période de la vie, qui comme les autres à ses problèmes. Quand on est jeune on travaille pour remédier à ces écueils dans un futur idéal, pour les vieux ce n’est évidemment plus possible, alors on fait avec. J’ai connu avec intérêt le sursis au service militaire, alors pourquoi pas le sursis au service funéraire !

Pour nos jeunes écologistes je rappellerai  que le geste le plus écologique qui soit pour sauver la planète est certainement la mort des plus vieux, sinon : « attention les yeux ! » notre terre deviendrais invivable, alors « place aux jeunes »

Mais comme disais Brassens « J’ai 25 ans, mon vieux Corneille, et je t’emmerde éperdument !

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