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Il nous parait, généralement, que le langage (ou son équivalent écrit) est le plus haut niveau de communication, le plus formalisé, le plus précis. Effectivement pour communiquer par le langage deux individus doivent remplir certaines conditions

  1. Ils doivent tout deux avoir un langage commun, un dictionnaire et une grammaire commune. Ceci n’est évidemment pas inné, et suppose un long apprentissage
  2. Le locuteur doit avoir la capacité de coder les message émis dans un système d’ondes sonores, intelligible pour son interlocuteur
  1. L’interlocuteur , percevant ces ondes sonores, doit avoir la capacité de les comparer à des ondes sonores déjà explicitées et faisant partie de ses apprentissages.
  2.  Grace  à ce mécanisme les humains seront capable de communiquer selon un langage universel, accessible à tous (pour peu, évidement qu’ils soient de la même culture). Le message émis et perçu, en lui-même dépourvu de tout sens, prend tout son sens grâce aux apprentissages des deux communicants.

 Attachons-nous maintenant à la précision de cette communication. Nous allons montrer qu’elle est loin d’être aussi précise qu’en apparence. 

 Nous avons dit que chacun doit posséder un « dictionnaire » qui explicite le sens des mots, de façon que chacun en fasse la même interprétation. En Français la référence ultime qui définit le sens des mots est le dictionnaire de l’académie Française. Il n’est malheureusement pas facilement accessible et l’on se réfère généralement à des dictionnaire populaires (Larousse, Littré, Petit Robert, et maintenant dictionnaire sur internet). Ces ouvrages définissent les mêmes mots, mais pour des questions évidentes de plagiat, de concurrence commerciale, ils en donnent tous des définitions légèrement différentes et ceci ne peut que nuire à la précision de la communication. D’autre part si définir en quelques lignes des notions concrètes comme une table, un couteau, un veste apparait du domaine du faisable, il en est autre chose quand il faut définir des notions plus abstraites comme la liberté, la laïcité, la virilité, l’intelligence. Dans ces cas milles ouvrages ne parviendraient pas à en sortir une définition consensuelle. Mais ceci n’est que peu de choses vis à vis de la méconnaissance que nous avons des mots que nous employons. Essayez de donner la définition des mots que vous utilisez couramment et vous verrez comment cela pose problème. Nous utilisons les mots « au feeling » sans en connaître le sens exact. Nous sommes tellement familier de cette imprécision qu’elle ne nous choque absolument pas. Pourtant ce que nous voulons exprimer, transmettre n’est jamais compris comme tel par notre interlocuteur.

Dans le cadre de la psychologie relativiste nous serons amenés à définir les concepts principaux que nous allons utiliser. Par exemple : « Angoisse, anxiété, peur » sont souvent utilisés comme des synonymes, ils auront chacun leur définition précise dans notre approche. « Obligation, contraintes, nécessités » auront également des sens différents.

 Définir les mots que l’on emploie, leur donner un sens précis (même si ce n’est pas toujours le sens « officiel ») et la base d’une communication saine. Comme on le constate la communication verbale est loin d’être d’une grande précision. Heureusement elle s’accompagne d’autres types de communication et notamment la gestuelle et les mimiques. Elles ne viennent pas du monde cognitif mais de la conscience émotionnelle. C’est par des mimiques (sourire, expression de doute, de dégout, de tristesses, de réticence, …) et des gestes qui ponctuent nos paroles que nous leur donnons leur sens final. Le message a donc deux composantes codifiées, la composante cognitive qui s’adresse à la conscience cognitive de notre interlocuteur, et une composante émotionnelle qui s’adresse à sa conscience émotionnelle.

 C’est pourquoi l’écrit des romans ne nous enferme jamais dans la « vérité de l’auteur » mais nous permet de interprétations personnelles qui donnent tout son charme à la littérature.

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