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Maudite certitude, maudite vérité

C’et un besoin inhérent à l’être humain que celui de se positionner et donc de se trouver des repères. Le temps est un positionnement chronologique, les distance, les angles un positionnement dans l’espace, la hiérarchie nous situe dans un groupe, le jugement nous positionnent par rapport à un interlocuteur, la morale par rapport aux faits sociétaux. Dans notre monde tout est relation de positionnement. C’est également visible chez les animaux qui vivent en meutes, en troupeau, en colonies, ou en familles.

Ce positionnement sert à nous définir par rapport aux autres et à construire notre identité. Celle-ci représente ce qui nous est propre et nous identifie parmi nos semblables.

Une difficulté de positionnement est un trouble à l’identité, une difficulté à nous situer dans notre environnement. Cette perte de repères est génératrice d’angoisse qui peut tourner à l’anxiété ou à la dépression.

Plus nos repères sont stables et plus notre identité est forte, et meilleur nos sentiment de sécurité. Sur le plan personnel c’est un apport à notre équilibre car ces repères rigides, fixes, nous donne un fort sentiment de certitude, des convictions fortes, et une confiance absolue en nos opinions.

Ce qui est un plus sur le plan personnel peut devenir un obstacle dans la vie sociale ou nous sommes obligés d’entretenir des relations avec les autres.

En effet la profonde confiance en ses convictions se traduit par un sentiment d’assurance, de certitude et c’est la ou le bât blesse ! Nous flattons notre narcissisme pour mieux exister. La certitude des uns ne fait pas forcement le bonheur des autres.

L’archétype des certitudes ce sont évidemment les religions. Chaque civilisation a eu ses dieux et la religion qui  en découle. Ces civilisations ont vécues un certain temps, puis ont disparues entrainant dans leur déclin la mort de leurs dieux considérés immortels. C’est le destin de ces immortels que de périr un jour !

La religion est la certitude absolue. Si dieu l’a dit alors il faut si tenir. Le problème est que le dieux ne disent pas la même chose et que leurs injonctions sont souvent contradictoires et bien souvent prosélyte : « Allez convertir les non croyants ! » Ceci a généré des innombrables massacres au nom de la certitude. Catholiques contre musulmans (croisades), Catholiques contre protestants ‘(Guerres de religions), Juifs contre musulmans (Palestine), Chrétiens contre Juifs (antisémitisme), Chintoïstes contre musulmans (Ouïgours), Sunnites contre le chiites … etc. etc. la liste est sans fin.

Pourtant le cimetière de ces immortels est bien garni :

Amon Ra, Isis, Osiris (Égypte)

Bêl, Mardu. Autant de représentations de la matière qui n’ont strictement rien à voir les unes avec les autres (Mésopotamie)

Ana, Dagda (Celtes)

Jupiter, Minerve, Vulcain (gréco Romains)

Odin, Thor (Vikings)

Hanb KU, Kukulkan (Mayas)

Grnd Manitou (mohicans)

Mahéo (Cheyennes)

Et des milliers d’autres qui ont sombré corps et biens avec les civilisations qui les ont inventées. Pourtant à leurs époques ces dieux étaient adorés, vénérés, honorés avec la même ferveur et la même certitudes que nos dieux actuels. Alors pourquoi tant de ferveur et de haine pour des idoles qui ne passeront pas le temps. Généralement les dieux vivent entre quelques siècles et quelques millénaires, Ont peut donc s’interroger sur l’espérance de vie de nous dieux actuels qui ont entre 1500 ans (Allah), 2000 ans (Jésus), 2500 ans (Bouddha) ,4000 ans (Yahvé), et plus (Brahma, Shiva, Vishnou), ils sont tous condamnés à terme … profondément humain !

L’autre certitude archétypale sont les idéologies. Elles sont aussi dangereuses qu’éphémères. Les plus récentes comme le Nazisme, le Communisme, le Capitalisme, n’ont servie qu’à la prise de pouvoir d’une oligarchie délétère, une forme de colonialisme interne et à des massacres colossaux.

Dans le domaine scientifique les certitudes ont fait leur ravages.

Les savants et philosophes atomiste Grecs, qui avaient postulés la vision atomiste de la matière, ont été évincés par Aristote certains de ses théories sur la matière. L’Atome n’a réapparu qu’au XIX ème siècle  grâce aux travaux de Dalton. Que de temps perdu par la certitude d’une poignée d’hommes !

Le meilleur exemple est la controverse entre N. Bohr et A. Einstein à propos du principe d’incertitude de la mécanique quantique. L’électron pouvant exister dans plusieurs états d’énergie, de vitesse, et de position, toute mesure qui le fixerai dans un état précis serai fausse car elle négligerai les autres. Einstein, homme de certitude, mais très loin d’être sot, ne pouvait admettre cette incertitude dans une théorie scientifique. L’histoire a donné raison à Bohr.

Dans la vie courant la certitude peut s’appeler préjugé partagés par un groupe restreint d’individus. Ils sont infiniment nombreux : «  Le Français est râleur, le Britannique égoïste, l’allemand dominateur, l’Africain indolent mais bon danseur, l’Arabe voleur … l’hydoxychloroquine guéri le Covid, le monde est dirigé par une secte de pédophiles, l’avortement est un crime, les homosexuels sont des pédophiles, les statines sont sans effet sur le cholestér,ol prendre de la DHEA c’est magique, l’uniforme à l’école efface les classes sociales, avec le Brexit la grande Bretagne retrouvera sa grandeur, En piscine le Burkini est non hygiénique alors que les apprentis plongeurs en combinaison néoprène et ceinture de plomb le sont, les vaccins peuvent tuer, le téléphone portable est responsable des cancers, le petit déjeuner est le repas le plus important, etc. etc. …  on pourrait en citer des milliers d’importance plus ou moins grande mais qui sont des micro certitudes que chacun de nous porte en lui. On comprend facilement comment ces micro attitudes empoisonnent nos relations aux autres. Difficile de débattre avec une personne qui est sure de son fait, sure d’avoir raison et qui  en conséquence est absolument sure que vous avez tort. C’est pourtant une expérience quasi quotidienne pour chacun d’entre nous. Évidement cela ressort dans toutes nos discussions institutionnelles ou autres et notre assemblée nationale ne fonctionne plus si l’un des partis n’a pas une majorité absolue. La certitude ne permet pas le compromis.

Il y a un fort amalgame entre positionnement et certitude. Le premier est l’évaluation d’une situation et de ses conséquences par rapport à notre système de valeurs. Il peut se transforme en conviction afin de nous sentir sécurisé. Pourquoi pas ! La ou le danger nous guette c’est lorsque d’un positionnement personnel nous voulons faire une valeur universelle applicable à tout un chacun, ce qui n’est pas possible pour nos congénères.

Bien des malentendus seraient évités si chacun comprenais que la vérité n’est pas l’apanage des « happy few » et quelle peut avoir de nombreux visages. Si, par esemple, l’on prend le domaine scientifique la représentation de la matière peut avoir plusieurs facettes. La relativité, la théorie quantique, la résistance des matériaux, la dynamique des fluide, la tensio – activité, la thermodynamique des fluides, les modèles climatiques. Autant de représentations de la matières qui n’ont rien à voir les unes avec les autres et qui pourtant sont toutes d’un grand intérêt. Qu’elle est la vérité sur la matière : « Les deux mon général ».

Nous n’appréhendons pas la vérité, nous nous la représentons. Chacun la voie avec ses propres yeux, au nom de ses propres valeurs et de ses propres intérêts. Elle est multiple et propre à chacun.

Il est vrai que vivre hors de ses certitudes est chose difficile. Il faut apprendre à le faire. Dans l’incertitude ont peut argumenter avec les autres mais jamais vouloir avoir raison.

Quand on est sur d’avoir raison, on peut être sûr que l’on se trompe

PS Nous sommes tous des petits Einstein (sur ce plan uniquement) qui refusons d’admettre l’incertitude.

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