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L’IA et psychologie relativiste

L’intelligence artificielle et la psychologie relativiste sont fondées sur une représentation similaire de la conscience et du fonctionnement du cerveau, à savoir : des pavés d’information liés entre eux par des relations logiques de dépendance.

  1. Dans l’intelligence artificielle les ilots d’informations prennent leur sens et leur valeur grâce aux relation de comparaison que l’on peut établir entre eux. C’est en scannant ce réseau logique de liens que l’IA permet de dégager un sens universel à la compilation des textes explorés. C’est une analyse statistique des probabilités de pertinence qui permet, dans un foisonnement de propositions de dégager celles qui ont la meilleur probabilité de pertinence
  2. Dans la psychologie relativiste l’information est faite des images mentales mémorisées dont le sens et la valeur sont définies par les relations logiques de comparaison qui les réunissent. C’est en scannant ce réseau logique que notre cerveau peut intégrer ses nouvelles expérience à leur juste place dans le réseau existant ou rechercher une information.

La structure du modèle de la mémoire sont donc identiques dans l’IA et la psychologie relativiste. Néanmoins il existe également des différences fondamentales qui expliquent pourquoi, aujourd’hui l’IA ne représente pas la conscience de l’humain

  1.  Le formalisme. La mémoire de l’intelligence artificielle est composée d’éléments cognitifs qui vont être des textes, de images modélisées et codifiées aux formats informatiques (.JPG, .png, .tiff …)  des sons modélisés aux formats informatiques (.mp3 …), donc des éléments factuels  codifiés sous forme de 1 et de 0
    Au contraire la mémoire humain peut stocker des éléments non formels et non codifiés comme des odeurs, des impressions des émotions (la moiteur d’un soir d’orage, la fraicheur d’un sous-bois, l’humeur d’une personne, l’ambiance d’une réunions), autant de chose que l’IA ne peut pas conserver (même si elle peut en conserver la description formalisée)
    notons que en ce qui concerne les images, formes et couleurs peuvent être modélisées (table Pantone des couleurs) pour les sons également ils sont modélisable par l‘écriture musicale … et donc proche de lIA
  2. Le raisonnement. Logique  Le raisonnement de l’IA est basé sur ses connaissances cognitives. Tout peut se comprendre et s ‘expliquer (pour peu que l’on ait connaissances des algorithmes qui la gèrent). On peut dire, en quelque sorte, que pour l’IA (comme pour le Don Juan de Molière) : « deux et eux sont quatre ! »
    il en est différemment pour l l’intelligence  humaine. Nous savons gérer « l’à peu près », le « presque mais pas tout à fait », nous jonglons avec l’incertitude. Le sens des mots n’est pas exactement le même pour chacun d’entre nous et pourtant nous nous comprenons, nous avons tous des visions différentes du monde et pourtant nous vivons ensemble, nous ne savons pas toujours exactement pourquoi nous agissons et pourtant nous avançons. La gestion de l’art du flou est la grande force de l’être humain.
    On retrouve, avec l’IA, l’utopie d’Auguste Comte et des positivistes qui pensaient que la science libérerait l’homme de toutes les contraintes, ou encore le debat opposant Niels Bohr partisan du principe d’incertitude dans la théorie quantique et Albert Einstein prétendant qu’une théorie qui repose sur l’incertitude  n’es pas au point. L’histoire a donné raison à l’incertitude.
    L’IA a ce côté technocratique dont on doit se méfier car toute certitude conduit à l’autoritarisme
  3. La capacité de rêve. De par sa vision technocratique du monde l’IA s’interdit de franchir les limites logiques de la raison pure. Elle va donc, contrairement à l’esprit humain, être incapable de produire du rêve ou de l’utopie. Ce sont pourtant les deux grands moteurs de l’action et de la créativité des êtres humains. Comment innover sans être poussé par une bouffée d’utopie, comment inventer si on ne croit pas en ce qu’on pourrait faire.
    Pensons bien que l’intelligence humaine se forme au cours d’une vie. On est d’abord bébé, puis enfant, ado, jeune adulte, adulte, et enfin vieillard. Ce vécu complexe nous forge une identité tout en nuances, en contradiction, autant basée sur l’émotion que sur la raison. Rien à voir avec une IA conçue par des adultes pour des adultes. Pensez-vous qu’une IA puisse discuter, à son niveau, avec un enfant de 6 ans ?
  4. L’intelligence. ChatGPT est une invention prodigieuse dans sa capacité à explorer une énorme base de données et à dialoguer avec les humains dans leurs langages. Mais que l’on ne si trompe pas ChatGPT est une mémoire prodigieuse, mais ce n’est pas une intelligence. En effet, l’intelligence humaine est capable de filtrer les données qu’elle accumule, elle les valorise ou dénigre, elle les sélectionne ou les élimine (chatGPT fait cela mais sur une base statistique et non à partie d’une échelle de valeurs personnelle.). De plus l’intelligence humaine choisi, décide, et prépare une stratégie d’action. Une intelligence doit avoir une identité qu’elle s’est forgé elle-même au hasard de ses expériences.
  5. La pensée universelle. L’IA compile des informations venus de tous bords, de toutes sensibilités, de tous les horizons. Elle en produit une compilation statistique qui a valeur universelle. A divers interlocuteurs qui lui posent la même question elle fournira la même réponse.
    l’esprit humain réagit très différemment sa réponse sera nuancée en fonction de l’interlocuteur. Selon son statut social, son niveau de culture, ses convictions politiques, son âge, l’empathie ou l’antipathie que on lui porte, la réponse pourra varier et pourra même comporter une partie de mensonge !
  6. La morale. Pourra avoir une position, une évaluation des événements (nécessaire pour « matcher » l’intelligence humaine) Il faudra doter l’IA d’une morale. « oui, mais laquelle ? »
    soit l’IA construit elle-même sa propre morale et dans ce cas elle sera dotée d’une « morale statistique » qui sous couvert de plaire à tout le monde sera vilipendée par tous.
    soit on fournit à l’IA une morale « clé en main » et on s’oriente vers la « pensée unique » ou bien on développe différentes IA accédant aux même données mais avec des visions morales distinctes. Une IA de gauche, une IA de droite, une IA catholique, une IA musulmane, une IA sportive, Une IA culturelle …
  7. Les pathologies. Comme toutes consciences l’IA développera ses propres pathologies que l’on pourra appeler bugs. Une intelligence artificielle malade est un danger pour tous si on ne la diagnostique pas. Ces bugs peuvent être de diverses sortes
    — Collecte d’informations erronées dans la base de données (analogie avec la construction de liens erronés dans la conscience àTocs et mal-être)
    — Mauvaise relation entre les données (fragmentation de la conscience)
    — Trop grande rigidité dans l’application des règles (narcissisme et paranoïa)
    Devra-t-on inventer des psychiatres pour intelligence artificielle ?

L’IA  s’avère devoir être un outils formidable dans les domaines technique et statistique (retombées fantastique en médecine), mais ne soyons pas tenté d’être des Prométhéens ou des Sisyphe, voyons dans l’IA un formidable outil de progés, mais pas une nouvelle nature.

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