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Hiérarchisation des valeurs chez l’enfant

Il nous est toujours difficile de nous mettre à la place des enfants et de comprendre combien leur vision du monde peut être différente de la nôtre. Un enfant ne pense pas comme nous et ses références, ses expériences sont bien plus pauvres que les nôtres. Ceci  implique que ses références, ses positionnements, ne sont pas personnels mais sont empruntés à son entourage le plus proche

La vision spatiale

L’espace des enfants est en rapport de leur petite taille. Nous avons tous fait l’expérience de revoir un coin de notre enfance et de réaliser comment les bâtiments, les espaces sont largement plus petits que dans nos souvenirs. Cependant cet espace, relativement gigantesque pour l’enfant n’est pas un sujet d’angoisse ou d’anxiété car c’est l’espace dans lequel il est né, dans lequel il évolue, et dans lequel évoluent ses parents. Pour lui ce n’est pas disproportionné, c’est sa norme. Quand ont retrouve ces paysages à l’âge adulte et qu’on les trouve rétrécit, c’est une erreur ils ne sont pas plus petits, c’est nous qui sommes plus grands.

La vision affective

On peut parler de vision affective car à ce stade l’enfant vit  en fusion avec son entourage (parents, frères, sœurs). La vision de ses parents et de ses proches se limite à la relation qu’il peut avoir avec eux. Les parents sont seulement ceux qui protègent, qui gratifient ou sanctionnent, qui nourrissent et habillent. Il ne voit en eux que ce qui le concerne directement, sa relation. Il n’imagine pas que ses parents, ses grands parents puissent avoir une vie en dehors de lui. Ce sont des individus dont il voit le côté face mais dont il ne peut penser qu’ils ont aussi un côté pile, une vie personnelle, des intérêt, des passions, un travail ou autre en dehors de lui. C’est le côté « egocentrique » des enfants. On ne peut pas dire égoïste car ce n’est pas qu’il néglige les intérêts des autres mais qu’il ne les voit pas, ne les connaît pas car son univers est limité à sa relation fusionnel.

La vision sociologique

Comme pour le reste la vision sociologique de l’enfant et strictement celle hérité de ses parents. Pour lui la norme est ce qu’il connaît à la maison. Supposons une sortie d’école. Le milieu est mélangé (carte scolaire exige !) « Un gosse de riche » « Geoffroy » est attendu par un chauffeur en Rolls. Une autre gamin, René, va vers son père qui l’attend en vélo ! Que pensez-vous que pense René : « Geoffroy a vraiment de la chance ». Non, il voit la situation de Geoffroy comme une exception qui ne  serait pas de son univers. La norme pour lui, c’est le père en vélo !

Dans les institutions qui gardent les « enfants placés par la justice » en raison de l’instabilité du milieu familial on constate que les enfants sont ravis de pouvoir le dimanche rentrer chez eux, alors qu’ils pourraient le redouter. Mais non, la famille c’est pour eux la norme, la vrai vie. Les complications et les embrouilles de la vie familiale sont la seule vie qu’il intègre. Peut-être que ce n’est pas très marrant, mais c’est normal.

L’adolescence

Nous avons jusqu’à présent parlé des enfants, jusqu’à 7-8 ans. Plus tard et notamment à l’adolescence les  choses changent. L’enfant à grandi, il a vécu des expériences en dehors du milieu familial, son esprit critique c’est développé. De plus il a besoin pour prendre son indépendance et former son identité de ce dégager du milieu contraignant de son enfance. Progressivement il va construire ses propres valeurs. Comme dans l’adolescence tout est excessif il peut avoir un certain rejet de sa famille et de ses valeurs. C’est un passage obligé pour que l’adolescent devienne un adulte.

Conclusion

Le monde de l’enfant n’est pas le monde des adultes, et nous agissons souvent avec eux par le même anthropomorphisme que nous utilisons avec les animaux. Ce mettre dans « la peau d’un enfant » est aussi difficile que de se mettre dans celle d’un chat ou d’un chien.

Il y a vraiment deux êtres en nous, l’enfant et l’adulte. L’adolescence est cette période hybride de passage de l’un à l’autre. C’est un moment de mutation assez brutal ou l’enfant change plus rapidement qu’il n’a le temps de revêtir son costume d’adulte. C’est un moment difficile, mais tellement riche en découvertes et en nouvelles expériences qu’on en garde une éternelle nostalgie

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