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Comparaison entre les grandes religions

 Il reste dans notre monde 5 grandes religions qui sont, par ordre d’apparition : L’Hindouisme, le Bouddhisme, le Judaïsme, le Christianisme, et l’Islam. Des milliers d’autres religions ont existé mais, soit elles ont disparue avec les civilisations qui les ont supportés, soit elles sont des branches dérivées des grandes religions, soit elles demeurent des croyances minoritaires subsistant dans certaines contrées.

Je parlerais peu de l’Hindouisme car ma vision de cette religion est trop floue pour m’autoriser à m’exprimer.

  1. Le Judaïsme. C’est la religion d’origine, support des autres religions du monde occidental. Elle est fondée sur la croyance en une entité transcendantale (Dieu ou Yahvé), créateur de l’univers et dont l’histoire est relatée dans l’ancien testament (la bible). Bien sur les représentations métaphoriques données dans la bible (Adam et Ève, la pomme et le serpent, la vision d’un dieu « anthropo-centré » sur la terre, etc. etc.) n’ont pas résisté à l’évolution moderne de la pensée, mais dans toute métaphore on doit s’intéresser plus au concept qu’à la forme.
  2. Le Christianisme. C’est un schisme du Judaïsme né avec Jésus Christ. En marketing, toute nouvelle version d’un produit doit se démarquer de l’ancienne par un élément significatif (le nouvel OMO aux enzymes lave plus blanc). Dans le Christianisme c’est l’apparition de Jésus comme fils de dieu envoyé sur terre qui joue ce rôle. Bien sûr pour les Hébreux Jésus est plutôt une sorte d’agitateur politique dont il fallait de toute urgence se débarrasser. Le Christianisme conserve donc toutes les racines du Judaïsme (Le dieu, l’ancien testament) mais apporte son originalité dans le prêche des évangiles par Jésus.
  3. Vers l’an 600 de notre ère un nouveau schisme se produit avec l’apparition de l’Islam. L’élément fondateur est l’apparition d’un nouveau prophète en la personne de Mahomet. On conserve le dieu, l’ancien testament, on rétrograde Jésus du rang de fils de dieu à celui de prophète (ce qui remet en cause les évangiles) et on s’appuie sur le prêche de ce nouveau prophète : le Coran. A la mort du Prophète un schisme se produit dans l’Islam, les Sunnites conservant Mahomet comme Prophète, alors que les Chiites reconnaissent Ali (cousin de Mahomet) comme prophète. Mais les fondements de l’Islam ne sont pas remis en cause.
  4. Au quatorzième siècle apparaît le protestantisme qui se distingue alors du Catholicisme. Il s’agit plutôt d’une révolution politique contre l’influence jugée délétère de la hiérarchie Catholique et l’influence politique qu’elle occupe vis à vis de la royauté. Il n’y a pas de remise en cause fondamentale des dogmes de la religion, mais l’ancien testament (le retour aux sources) prend plus d’importance vis à vis des évangiles (base du Catholicisme)

Le Judaïsme est donc la religion originelle, mère de toutes les autres, et, contrairement à ce que l’on pense généralement, l’Islam, la plus récente et aussi la plus moderne.

Elle a la sagesse de refuser toute représentation de dieu. C’est plein de bon sens, dieu étant une entité de nature transcendantale aucune représentation à partir des concepts humains n’aurait de sens.
C’est une organisation largement décentralisée ou chacun, en principe, est responsable de sa foi, de ses actes, directement devant dieu et non devant une hiérarchie humaine.
Les rites et cérémoniaux, les costumes ridicules, le culte des morts sont réduit au minimum.

Tout ceci pour conclure qu’il s’agit d’une seule et unique religion puisqu’il s’agit d’un seul et unique dieu. Juif, (Ashkénazes ou Sépharades, Orthodoxe, Conservative, Massorti, …), Chrétiens (Catholiques, Protestants, Orthodoxes, Coptes, …) Musulmans (Sunnites, Chiites, Kharidjites, …) adhérent tous à la même vision d’un dieu transcendant. Leurs divisions tiennent plus à des rites, liturgies, autorités hiérarchiques, à des textes sacrés apocryphes, bref à des constructions humaines, qu’à une différence dans les croyances.

Un seul dieu, et des centaines de religions, branches, sectes, confréries, églises. de dogmes, d’approches théologiques. Si ce dieu avait voulu semer la zizanie il aurait difficilement pu faire mieux.

Ce qui est important à retenir c’est que toutes ces variantes prêchent la même morale : l’égalité entre les hommes, la solidarité, le rejet des richesses. Bien évidemment elles prêchent dans le désert !

Le Bouddhisme

Encore une évolution bizarre des religions. Un seul fondateur, un seul enseignement, divers textes fondateurs dont le plus ancien, apocryphe, date de 500 ans après la mort de Bouddha, pour fonder une multitude de branches dont les principales sont :

L’Hinayâna ou Theravada (Birmanie, Cambodge, Thaïlande, Laos)

Le Mahayana dont le Zen (Indes du nord, Japon, Corée)

Le Vajrayâna (Indes du nord, Tibet, Népal, Mongolie)

Ici encore d’un concept originel les humains ont créée, « à leur sauce » des multitudes de branches et sous branches, chacune s’arrogeant le droit à la vérité.

Signalons que si Bouddha n’est pas à l’origine une entité transcendantale mais plutôt un simple sage, philosophe avant l’heure. Les bouddhistes par une « pirouette intellectuelle » en ont fait une divinité. IL aurait acquis cette nature divine par sa grande sagesse et sa vie exemplaire. C’est une différence fondamentale avec les religions étudiées précédemment, dieu n’est pas à l’origine des choses et les humains peuvent devenir des dieux.

Encore une fois, pour accéder à cette divinisation les humains doivent respecter l’égalité entre tous, la solidarité, et la pauvreté !

L’Hindouisme

Il est basé sur une trilogie

Brahma, le créateur,
Vishnou, le conservateur (la vie)
Shiva le destructeur (la mort)

Si Brahma est le créateur, le détenteur de la conscience universelle, il est beaucoup moins vénéré que Vishnou et Shiva. Rien que de très normal, la création a été faites et ne concerne plus les humains alors que la vie et la mort les concernent au plus haut point !

Ici encore, à partir de la croyance en cette trilogie se sont développés de nombreux courants, tous basés sur les textes védiques, dont les trois principaux sont :

Le Vishnouisme qui vénère Vishnou

Le Shivaïsme qui vénère Shiva

Le Shaktisme plus orienté vers la déesse Kali

Dans l’hindouisme le « paradis éternel » s’obtient par une vie de pureté caractérisé par une acceptation des règles sociales (ce qui n’est pas sans rapport avec le confucianisme Chinois). D’où pour chacun l’acceptation de sa position sociale et la justification du système des castes

Conclusion

Toutes les religions que nous avons envisagées sont fondés sur les mêmes invariants.

  1. Le besoin, légitime, de remettre son destin à une entité transcendantales.
  2. Le fondement sur des textes sacrés d’origine et d’authenticité plus que discutables.
  3. La promesse d’une vie éternelle, heureuse si on a respecté les dogmes imposés, misérable dans le cas contraire.
  4. Une morale parfaitement en ligne avec les nécessités du « vivre ensemble » dans toutes les sociétés
    Désir d’égalité
    Besoin de solidarité
    Respect des règles sociales
  5. J’ajouterais un dernier point moins brillant c’est le principe de domination des religieux et des puissants sur les fidèles
    Le culte de la pauvreté qui s’applique aux fidèles mais pas aux églises. Il suffit de voir la magnificence des cathédrales, des mosquées, des temples Bouddhiste ou Hindouistes pour s’en convaincre. Culte qui bénéficie évidemment aux plus riches.
     Le respect inconditionnel des hiérarchies et des règles établies favorisant le conservatisme et l’immobilisme assurant aux dominants la stabilité de leur pouvoir

On voit donc que toutes ces religions apparemment si différentes n’en font qu’une seule. La croyance à diverses entités transcendantales est un leurre. Par principe une entité transcendantales ne peut se représenter dans la pensée humaine et voir des différences entre choses que l’on ne voit pas paraît pour le moins fantaisiste. Les principes et doctrines sont les mêmes et pas très différentes de bien des morales laïques. Quand au principe de la captation du pouvoir par le conservatisme, il existe dans toutes les sociétés humaines depuis la nuit des temps.

Désolé de le dire brutalement, mais le concept de dieu s’avère parfaitement inutile !

PS : Signalons que de nombreux immortels, comme les dieux grecs et Romains, les dieux Égyptiens, Gaulois, sont morts et enterrés depuis longtemps. Plus récemment les immortels des indiens d’Amériques, des incas, des Aztèques sont morts assassinés par nos nouveaux dieux. Mais Yahvé, Jésus, Allah, Bouddha, Brahma, mourrons à leur tour quand les humains qui les font

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Cet article comporte 2 commentaires

  1. Bonjour Patrick,

    Merci ce texte et bravo pour cette réflexion. Je me suis un peu perdu sur Google et suis tombé sur ton forum en recherchant “comparaison religions”.

    Je prends l’initiative du tutoiement, j’espère que ça ne te dérange pas.

    Quelques réflexions me viennent suite à ton texte et tes conclusions des derniers paragraphes :
    – Pourquoi et comment as-tu commencé cette réflexion sur les religions ?
    – As-tu reçu une éducation religieuse dans ta vie passée ?
    – Est-ce que suite à ces conclusions tu as tout de même décidé d’adopter des valeurs en particulier que tu souhaites suivre dans ta vie ?

    Meilleures salutations à toi !

    1. Merci de ton interet !
      Pour répondre à tes questions:
      1° Pour un scientifique ohioisophe la question de la religion et des transcendances est fondammentale. Nous sommes constamment confrontés aux notions de zéro (néant) et d’infini que la science utilise à “gogo” sans que cela puisse supporter la moindre définition
      2° Oui j’ai été élevé dans une famille “catholique de gauche”. J’ai cru jusque vers 18 ans puis je me suis rendu compte que dieu avait sans doute plus besoin de moi que moi de lui. J’ai appris à vivre sans tout en gardant à l’esprit que la question de la transcendance restait ouverte
      3° pour mes valeurs actuelles elles sont résumées sur internet : http://WWW.rouillier.com/psycho

      Cordialement

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