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Réseaux sociaux, liberté ou anarchie

Les réseaux sociaux semble l’archétype de la liberté d’expression. Chacun peut parler avec chacun, tout le monde peut parler avec tout le monde. L’expression y est libre, sans censure (ou si légère …) et toutes les opinions sont censées avoir la même valeur. Est-ce la totale liberté ou l’anarchies ?

Il existe trois grands principes d’organisation sociale :

  1. L’anarchie dans laquelle chaque individu est libre de penser et d’agir à sa guise. C’est la loi de la jungle ou la raison du plus fort l’emporte. L’anarchie conduit directement à la dictature des plus forts.
  2. La dictature dans laquelle nul n’est libre de penser ou d’agir à sa guise. Elle conduit, en général, via une phase révolutionnaire à un état temporaire d’anarchie.
  3. La république ou chacun est libre de penser à sa guise, mais ou la liberté d’action de chacun est limitée par le tort qu’elle peut faire aux autres. C’est la solution refuge. Après révolution et anarchie, si la révolution réussie, on se retourne vers la république. Mais installée, la république est pesante par les contraintes qu’elle impose à chacun et son délitement conduit à une phase anarchique qui précède une dictature. C’est l’exemple de la république de Weimar qui a amené Hitler au pouvoir, ou la période chaotique d’Eltsine qui a ouvert la voie  à Poutine.

La république (fait ce que tu dois) se présente comme un moyen terme entre l’anarchie (fait ce que tu veux) et la dictature (fait ce que l’on te dit)

Ce phénomène de structuration des sociétés s’applique à tous les groupements sociologiques et notamment aux réseaux sociaux.

Leur totale permissivité entraine inévitablement des conflits. Comme chacun dans une vision anarchiste s’estime dans son bon droit et en toute légitimité, la négociation n’est pas possible et les conflits inévitables. Dans ce genre de combat « verbal hors de tout raison » le plus fort est toujours celui qui parle le plus fort, le plus agressif, et la radicalité est la norme

Durant la période du Covid 19 il est étonnant de voir que la voix d’épidémiologiste ou virologues ayant 30 ou 40 ans d’expérience soit inaudible devant celle de complotistes incapable de faire la différence entre un virus et une bactérie, ne connaissant rien au acides aminés, à la structure d’une protéine, mélangeant allègrement ADN et ARN, noyau et cytoplasme, en bref ignorant tout de la matière dont ils parlent. Dans ces conflits la raison est écrasée par l’émotion aveugle et les « grandes gueules » l’emportent. Aujourd’hui ou la démonstration est implacablement faites de l’efficacité et de l’innocuité des vaccins, ou sont les complotistes qui ont fait leur mea culpa ? Ils se sont simplement tournés vers une autre polémique dans le soutient à Vladimir Poutine.

Tout groupe social  sans règle ni contrôle ne peut échapper au chaos et à la dictature du ou des plus forts. Les réseaux sociaux sans structure de surveillance, sans organisation ni lois, ne sont qu’une utopie libertaires et constituent un fiasco total puisqu’ils conduisent non à la liberté mais à la soumission aux plus agressifs et avides de pouvoir.

Le problème est de réguler les réseaux sociaux sans trop rogner sur leur part de liberté, c’est à dire accepter un certain niveau de contrainte pour garder le maximum possible de liberté.

P.S. J’ai été pendant longtemps hostile à toute main mise sur les réseaux sociaux, l’histoire m’a montré que j’avais tort

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