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La fin de la démocratie

La démocratie est considérée comme la « panacée » des systèmes de gestion des états

La démocratie athénienne désigne le régime politique mis en place progressivement dans la cité d’Athènes durant l’antiquité et réputée pour être l’ancêtre des démocraties modernes Le terme démocratie vient des mots grecs δῆμος / dêmos («le peuple») et κράτος / krátos («la puissance, le pouvoir»). Il s’agit donc d’un régime où les décisions sont prises par le peuple.

D’où notre vision idyllique de la démocratie Athénienne. Cependant si chacun a le droit de s’exprimer sur « l’Agora », le pouvoir reste entre les mains des grandes familles athéniennes. Seuls participent aux décisions les citoyens Athéniens de souche, qui doivent être descendant de familles Athéniennes, ce qui exclut une grande partie de la population de la prise de décisions. On peut parler de démocratie éclairée entre les mains des plus riches et des plus cultivés.

La dictature c’est « ferme ta gueule », mais la démocratie c’est « cause toujours »

Ce fut pendant très longtemps le modèle de nos démocraties occidentales, le peuple faisant confiance à ses élites (ou supposés telles) pour diriger le pays. C’est dans les pays le plus culturellement avancées que se sont installées les premières démocraties. Il semble que ce soit dans ces mêmes pays qu’elle a tendance à s’effriter.

La problématique de la démocratie se trouve dans le principe de décision :

Une décision doit-elle satisfaire le plus grand nombre ou être la meilleure pour le pays.

Tant que la population à confiance dans ses élites, les décisions de celles-ci reçoivent l’approbation du plus grand nombre et la démocratie fonctionne. C’est ce que nous avons vécu dans nos démocraties occidentales moderne.

Cette démocratie a, très justement, favorisé l’accès à la culture à toutes les couches de la population. Elle a de ce fait prononcé sa perte. Au fur et à mesure que le niveau culturel de la population s’est développé son esprit critique à grandi, et chacun s’est senti  en capacité de participer aux décisions. C’est une aspiration légitime pour chacun de participer à forger son destin.

On a souvent dit par boutade que l’équipe de France de football était composé de onze joueurs et de 60 millions de sélectionneurs.

Les élites sont de plus en plus critiquées, mises en cause (souvent avec raison) et qu’il s’agisse d’un problème de pont et on  se retrouve avec 60 millions d’ingénieurs des ponts et Chaussées, d’un problème de virus et on a 60 millions de virologues, un problème d’économie et on a 60 millions d’économiste. Chacun devient expert en tout !

La décision par le choix du plus grand nombre n’a aucun sens quand il s’agit de lutter contre une pandémie, quand il s’agit de la sécurité d’un pont, ou de décider de la gestion de la dette nationale. Seule la décision des experts doit être prise en compte … à condition qu’elle soit acceptée par le plus grand nombre.

La démocratie fondée sur la confiance dans les élites ne fonctionne plus quand celle-ci  fait défaut.

C’est dans cette brèche que se sont engouffrés les populistes de tout poil. Le peuple veut la parole, alors donnons la parole au peuple.

C’est ce que nous avons vécu avec l’accession au pouvoir d’Hitler en 1933 choisi rappelons le par le peuple Allemand, l’adulation de Staline, celle de Mao (pour ne citer que les plus destructrices) qui nous ont couté près de100 million de mort violentes, misère et destructions. Ce ne sont pas ces hommes qui sont responsable de ce carnage, mais les peuples qui les ont choisi et vénérés comme des dieux. Les leaders ne sont jamais que des émanations des volontés populaires, n’en faisons pas des boucs émissaire pour dédouaner les populations de leur lourde responsabilité. Quand on donne « carte blanche » à quelqu’un on en assume la responsabilité.

Le populisme joue à plaisir de ce désir des populations de se saisir de leur destin. Le  mécanisme en est très simple

  1.  On propose de donner la « parole au peuple »
  2.  Il est ravi et vous choisit dans un grand élan populaire. (rappelons que le peuple est largement plus nombreux que les élites)
  3. Vous prenez les décisions qui plaisent au peuple (même si elles sont aberrantes) pour renforcer votre emprise sur lui
  4. Une fois bien installé dans le pouvoir vous vous moquez bien du peuple, dont vous n’avez plus besoin, et vous n’en faites plus qu’à votre tête !

C’est le schéma mille fois répété qui mène du populisme à l’autocratie ou à la dictature.

Quand le peuple avait confiance dans ses élites (et quand elles la méritaient) la démocratie fonctionnait de façon stable. Quand le peuple fait confiance à des tribuns populistes la démocratie vire vite à l’autocratie.

Notre notion de démocratie est à bout de souffle, et n’est plus adapté à nos population. Elle nous offre

  1. Une domination par des puissances financières, économique, élitistes
  2. Une domination par un autocrate populiste
  3. Un système d’anarchie ou chacun veut décider contre l’avis des autres

La démocratie est devenue une utopie inadaptée et mortifère, mais par quoi la remplacer ?

Il est vraisemblable que nous allons passer par une période de populisme/autocratie (Chine, Russie, USA, Brésil, Turquie, Hongrie, …) qui se terminera dans les deuils, la douleur , et qui verra les peuples jeter l’opprôbe sur les leaders qu’il a lui-même choisit.

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