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Mon premier contact avec Roure est organisé, par l’intermédiaire de Jo Rigucci, avec celui qui allait être mon patron direct, Pierre Blaizot, chez un Courtier Grassois , Pierre Cresp, tous trois membres du Rotary Club de Grasse. Je ne suis pourtant pas une marchandise à acheter ou à vendre..Mœurs grassoises. Je suis assez fasciné par le personnage. Dynamique, bon connaisseur du métier, excellent commercial, me dit-on, capable de diriger les Parfumeurs Agnès est beaucoup moins impressionnée.

A I ‘issue d’un déjeuner à l’Auberge de la Maillanne à Plascassier, elle émet quelques réserves sur le personnage. En particulier, me dit-elle, il a un regard inquiétant. Réserves que je réfute énergiquement, mais qui, hélas!, s’avèreront, à terme, plus que justifiées.

En fait, nous avons à faire à un « Directeur à tendance paranoïaque », comme le qualifiera, bien des années plus tard, Jean Amic, dans Son Speech d’adieux, le 30-09-1996, à mon départ en retraite.

Les débuts sont quasiment idylliques. Mais, peu à peu, nos relations se dégradent .

Un partage de responsabilités mal défini (il n’y pas vraiment d’organigramme) ne facilite pas les choses.

Il pense que je veux prendre sa place (?) et développe à la fois un complexe de supériorité et d’infériorité. ll a, dans son sein, réchauffé un serpent.

La crise éclate, fin 1973. Il est alors, dans des conditions assez peu claires, nommé Administrateur, déchargé de toute fonction opérationnelle, mais reste « Conseiller de la Direction Générale» pour les marchés Japonais, Sud-Coréen, Egyptien et Cubain.

Je suis alors, début 1974, nommé Directeur de l’Etablissement de Grasse, position que je conserverai jusqu’à fin 1980.

Mais tout n’est Pas fini. .

L’homme vient quasiment tous les jours à l’Usine où il a gardé son bureau. A propos de bureau, je n’ai jamais compris pourquoi, à sa nomination de Directeur de l’Etablissement, il n’avait pas occupé le bureau directorial qui m’avait été attribué dès mon arrivée.

Détail, mais surprenant. Ce sont, en permanence, des interventions directes (et à mon avis, intempestives), auprès des chefs de service. À tout le moins, ceux de son clan. Car, bien sûr, deux clans se sont formés : le clan P.B. et le clan F W’

Comme beaucoup ont pu s’en rendre compte, je ne suis pas particulièrement patient et, pourtant, je supporte cette situation pendant au moins 3/4 ans.

Il n’en demeure pas moins que j’apprécie peu l’ambiguïté, j’aime que les choses soient nettes. Peut-être trop. Probablement dû à mon patronyme germanique 9 et à mes origines lorraines.

Enfin, je demande au Président, de bien vouloir arbitrer, ce que, généralement, il n’aime pas faire.

Pour cette fois, il est assez ferme et me donne entièrement raison. P.B. reste Administrateur, mais se retire définitivement dans sa Thébaïde du Puy Loubet.

Jean Amic m’a fermement soutenu dans ces circonstances difficiles et je lui en ai été toujours reconnaissant.

Je reste, par contre, perplexe en ce qui concerne Paul Teisseire, Directeur du Centre de Recherche avec lequel, pourtant, il me semble avoir toujours eu des relations cordiales. Mais il devait jouer sur les 2 chevaux …

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