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Nous sommes à la mi-octobre 1970 et programmons un pique-nique à Gigaro avec nos amis Joseph et Claire-Marie Rigucci, eux venant de Grasse (tiens…tiens…) et nous de Marseille.

Claire-Marie est une amie d’enfance d’Agnès. Leur fille, Corinne, a été demoiselle d’honneur à notre mariage. Jo, originaire de Villefranche, sort de Sup. de Co./Marseille. Il a commencé sa carrière à la Banque Française du Commerce
Extérieur (BFCE) à Marseille où il est, en particulier, chargé de la clientèle des Parfumeurs grassois qu’il visite régulièrement.

Il les visite tellement régulièrement et avec tant de succès que le patron d’une des Affaires importantes de la place, la Société Robertet, lui propose un poste de Directeur Administratif et Financier. Si bien que nos amis Rigucci quittent Marseille au milieu des années 60 pour s’installer à Grasse où nous allons périodiquement les visiter et où Jo me parle longuement de la Parfumerie et de l’aspect international de cette Industrie.

Mais revenons à Gigaro. Nous sommes sur la plage où règne une délicieuse température d’automne ensoleillé. Je fais part à Jo, qui connaît bien l’industrie marseillaise, de mes soucis concernant l’avenir de la SAM et mon propre avenir professionnel. Et sans vraiment y croire, je lui dis :

« Si, d’aventure, tu entendais parler d’un job possible dans une Société grassoise, fais-moi signe. »
Début décembre 1970, Jo m’informe que des postes de Direction chez deux parfumeurs grassois pourraient m’intéresser.

Heureux temps où, sans la pression du chômage, on vous proposait deux opportunités dans un créneau industriel et une localisation, somme toute, assez étroits.

Marié, deux enfants, je ne me voyais pas aller pointer à l’Assedic (dont d’ailleurs, à Marseille, j’étais un des Administrateurs patronaux). Mais j’ai vu, par contre, deux de mes meilleurs copains, confrontés aux affres du licenciement et de la recherche d’emploi. Mais, enfin, début 1971, je n’en étais pas là.

J’avais en mains un fax en date du 8/12/1970 de la Direction des Participations Industrielles de la BNP, signé Natiopar Gensburger. Il s’agissait bien d’une offre ferme et chiffrée, très rassurante quant à mon avenir, quel que soit le sort de la SAM.
Mais il fallait s’installer à Paris !

D’un autre côté, par l’intermédiaire de Jo Rigucci, je prends contact avec deux Entreprises grassoises de l’industrie de la Parfumerie.

  •   Roure Bertrand Dupont, affaire d’origine familiale, créée en 1820, mais passée au début des années 60, sous le contrôle du groupe Suisse Hoffmann-La Roche’
  •   Lautier, êgalement d’origine familiale, mais, alors, contrôlé par Rhône Poulenc. Recherche d’informations concernant ces deux Entreprises, nombreux entretiens à Grasse,Paris, Bâle etc.J’élimine assez rapidement l’hypothèse Lautier, car je me méfie quelque peu de la stabilité du groupe Rhône Poulenc.
    Par contre, la société Roure, dans le giron de Roche, me paraît une opportunité à la fois rassurante et intéressante dans un domaine d’activité, l’Industrie Aromatique (Jasmin, Rose, Ylang ylang, Lavande, Air du Temps, N°5, le Rêve !), plus motivant, au moins en ce qui me concerne, que les Tubes Lance Torpilles ou les Appareils à gouverner les navires’À l’issue de ces différents entretiens, je reçois, en Janvier 1971, un projet de contrat de travail de ra société Anonyme des Etablissements ROURE-BERTRAND Fils et JUSTTN DUPONT, signé du président Directeur Général, Charles VIDAL. 1
    Je réponds à cette offre par ma lettre du 29 Janvier 1971.(En annexe, photocopie de ces deux documents)
    En définitive, je rentre chez ROURE le 22 Avril 1971

(1) Quelques années plus tard, à l’occasion d’un entretien très amical avec le Président VIDAL, je m’étonne que, me connaissant peu, il ait décidé assez rapidement (ce qui était rare chez lui)’ de m’engager.
Et Charles VIDAL de me dire : « Mais, mon cher François, vous ne le savez sans doute pas, mais je suis de la même promotion de l’X que votre ancien patron, Jean HABERSETZER. Alors, je me suis renseigné » Une vraie mafia I


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