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La saga des dynasties CHIRIS et ROUREAMIC

1 – À la fin du XVIIIe siècle, Antoine Chiris (1748 – 1831) crée, à Grasse, une production de «substances aromatiques» et devient le principal fournisseur d’Essences des cours européennes.

Ses successeurs : Anselme, Léon, Georges, Léon (2ème personnage de la famille à porter ce prénom) développent la production locale grassoise et les sources d’approvisionnement extérieures. En 1966, Léon Chiris vend l’affaire à UOP Fragrances.
UOP Fragrances (qui fait appel à Yves de Chiris, dernier descendant de la famille), est racheté par Naarden, vendu ensuite à Unilever qui fusionne cette société à la Compagnie britannique PPF pour donner naissance à Quest, racheté en 1997 par Imperial Chemical Industries avant d’intégrer Givaudan en 2007.

2 – En 1820, toujours à Grasse, Claude Roure fonde un Etablissement industriel[1], bien entendu dédié à la Parfumerie.

Claude Roure épouse Marie-Honorade Bertrand et donne, pour raison sociale, à l’Entreprise: Roure – Bertrand.

En 1845, Claude cède les rênes à son fils Jean-François et l’Entreprise devient: Roure – Bertrand Fils.

Jean-François décède en 1866 et ses deux fils Claude Zacharie (1830 – 1880) et Louis Maximin (1833 – 1898) modernisent considérablement les ateliers, inventent de nouveaux procédés de fabrication et donnent un grand élan à la branche exportation en créant des débouchés dans toute l’Europe Centrale, notamment en Russie, marché ouvert dès 1860.
Leur successeur, Louis Maximin Roure crée, en 1902, à Argenteuil une usine de Produits de synthèse et place à la tête de la nouvelle fabrique son ami chimiste, Justin Dupont.

En 1926, les deux Etablissements de Grasse et d’Argenteuil fusionnent et la raison sociale devient Roure – Bertrand Fils et Justin Dupont.

À sa mort, en 1947, ses neveux Louis et François Amic (fils de Marie, soeur de Louis, épouse de Jean Amic) se partagent la Direction Générale.

En 1963, le groupe pharmaceutique suisse Hoffmann – La Roche rachète Roure. Après la présidence de Charles Vidal, Jean Amic (fils de Louis) devient en 1970 le Président de Roure.

3 – En 1963, Roche acquiert, en même temps que Roure, une Entreprise suisse du même secteur, la socié Givaudan

En 1991, le Groupe décide la fusion de Givaudan et Roure. Jean Amic devient le 1er Président de la nouvelle compagnie. En 2000, le nom de Roure disparaît, pour laisser simplement la place à GIVAUDAN.

4 – La nouvelle formule connaît alors un développement remarquable. Quelques années plus tard (en 2007), Givaudan se porte acquéreur de Quest.

Si bien qu’après presque deux siècles de combat commercial, les familles Chiris et Roure/Amic se retrouvent dans le même bateau, … sur le Léman. Adieu, la Foux!

Ironie de l’Histoire?

 

QUELQUES ANECDOTES aux temps de la Fusion (4)

Mc Kinsey

Nos chers actionnaires, très coiffés de ce Cabinet d’Organisation, nous avaient mis entre les pattes, une fine équipe Mc Kinsey composée du chef, Felix Weber, d’un adjoint très sympa Sauro Nicli[2] et de deux charmantes jeunes femmes, toutes deux prénommées Suzanne. Un certain soir, pressé par les donzelles de terminer une «Présentation» pour le lendemain, un peu excédé, rencontrant Jean Amic et sûr de sa culture artistique, je lui précise que si Veronese, Tintoret et Rembrandt ont, dans des toiles célèbres, représenté «Suzanne et les vieillards», j’aimerais trouver un artiste peintre qui interprète, aujourd’hui, à sa façon, «Le vieillard et les Suzanne(s)»

Durant l’été 93 (?), coincé à Grasse par un lumbago, je suis poursuivi jusque sur mon lit de douleur par la fine équipe Mc Kinsey, avide d’informations qu’apparemment j’étais le seul à pouvoir leur procurer.

Si bien que le client, que je suis, dans sa chambre, donnant heureusement sur une terrasse d’où l’on pouvait admirer la baie de Mandelieu et l’Estérel, tient meeting avec ses «conseillers» .

À propos, la blague bien connue :

«Qu’est-ce qu’un consultant? C’est l’homme à qui vous demandez l’heure, qui vous
emprunte votre montre, vous donne (éventuellement) l’heure et, s’il est honnête, (ce qui est rare), vous rend votre montre.»

Et pourtant, j’ai déniché deux de ces fieffés coquins, chez Arthur Andersen:
– Gilles[3]

– Olivier,

qui très intelligemment ont compris que leur avenir était chez Roure.

Vrai pour l’un, avenir oh! combien brillant; moins pour l’autre qui avait pourtant de vraies qualités, mais malheureusement un fichu caractère.

Il y a eu aussi Martin de Neuville, à la carrière plus contrastée.

À Lyon

– L’Etablissement de Lyon est également le siège du Consulat du Danemark dont le Directeur Henri Chiara est le représentant local. Le Consul devant quitter la Société, il est impératif que le Consulat quitte aussi les lieux.

Longues discussions avant de trouver un gentlemen agreement avec l’aide de J.Y. Faurie, Directeur adjoint.

– Toujours à Lyon. En opposition formelle au Plan Social mis en place, plusieurs représentants syndicaux nous «traînent» devant les Tribunaux.

Et là, coup de théâtre. Une délégation des futurs licenciés et pré retraités demande aux magistrats de ne pas donner suite à la requête des représentants syndicaux. Ce qui a été fait, à la grande satisfaction des salariés concernés.

À Argenteuil

Un responsable des Services Marketing désire bénéficier des services du Cabinet d’Outplacement proposé dans le cadre du Plan Social. Nombreux entretiens qui se concluent par une heureuse solution: Franco est embauché par le Cabinet…

À Grasse

Toujours anecdotique, mais nettement moins amusant.

En annexe, missive reçue à mon domicile, en Février 1994, cachet de la Poste faisant foi. Dire que j’ai été ravi à la lecture de ce torchon, serait mentir.

Moral en berne, je me demande si je ne vais pas démissionner, ne voulant pas mettre en jeu la sécurité de ma famille. Grâce à l’appui de Jean Amic, je me reprends. Nous allons bénéficier, pendant quelques semaines, à la demande de nos actionnaires, d’une surveillance rapprochée, y compris nocturne, de notre résidence grassoise.

Aux U.S.A, Chuck Hendrichs est victime de menaces identiques.

[1] À 500 mètres, dans l’Avenue (qui ne s’appelait pas encore Pierre Sémard) où avait été érigée la Mosquée de Chiris, mais plus bas.

[2] que j’ai eu grand plaisir à retrouver à Genève, il y a quelques années, en compagnie d’Adrien

[3] Pour Gilles, seulement, s’il me lit : dans mon évocation de l’Ecole de Parfumerie de Grasse, j’ai oublié
Daniela Roche. Que vous vouliez bien, tous deux, me pardonner.

 

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