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Radicalité et radicalisation

Deux mots à la mode, très usités, mais dont les contours restent assez flou. La « radicalité » est utilisée dans un sens assez large pour designer des comportements rigoristes, extrémistes, sans nuances et sans concession. La « radicalisation » est utilisée dans un sens plus restrictif pour caractériser un individu qui se converti à un islam rigoriste devenant ainsi capable d’actes de terrorisme.

Les tentatives de « dé-radicalisation » ont été relativement des échecs, et comprendre ce que sont réellement la radicalité et la radicalisation me paraît un passage obligé pour aborder leur traitement.

Essayons de donner un sens plus large à ses deux mots et dans le même temps de les définir l’un par rapport à l’autre.

Disons tout d’abord que la radicalité est un état alors que la radicalisation est le processus qui doit conduire à la radicalité. La radicalité est statique, la radicalisation dynamique. Ces deux mots semblent couvrir un process unique allant de l’un à l’autre, mais en fait ils couvrent bien deux phénomènes distinct dans leur mécanisme et dans leur genèse. On verra que la radicalité acquise par radicalisation est de nature différente de celle acquise par l’éducation.

La radicalité

Elle traduit les comportements d’un individu qu’on pourrait caractériser de raide, psychorigide, voire à tendances paranoïaque. Sa conscience cognitive est fortement structurée et les expériences nouvelles ont beaucoup de mal à s’intégrer à son réseau de vécu historique. (L’intégration implique toujours une remise en cause partielle de l’existant).

Tout élément nouveau à insérer se heurte à une structure rigide qui ne laisse aucune place à la nouveauté. Toute tentative pour intégrer une idée nouvelle est vécue comme une agression et immédiatement rejetée ou intégrée avec une connotation négative. Il est difficile de dire si cette hyper structuration de la conscience cognitive est innée ou acquise par l’éducation et le milieu environnant (Il me paraît que l’influence de l’apprentissage devrait être le facteur dominant). Le personnage sera plutôt dominant et autoritaire. On retrouvera là, tous les leader intégristes religieux (Catholiques, Juif, Islamistes) les leader idéologues obtus (extrême droite et extrême gauche), donc des radicaux plutôt meneurs !

La radicalisation

C’est le développement chez un individu de comportements radicaux. Elle touche principalement des personnages à psyché plutôt souple avec des repères un peu flottants et mal assurés. L’individu a la capacité d’absorber et d’intégrer facilement les messages venant de son environnement (en raison de la plasticité, le manque de structure de sa conscience cognitive) et comme il est, en plus, en recherche de repères, en recherche d’identité, il sera une proie rêvée pour tout prosélytisme radical. Les individus du groupe cité plus haut seront pour eux le « gourou » qu’ils attendent pour se sécuriser, se stabiliser. Le « radicalisé » sera un radical suiveur, docile et obéissant, le sujet idéal à envoyer « au casse-pipe ».

Dé radicalisation

En ce qui concerne le « voyage inverse » il est bien évident que pour les radicaux du premier groupe, que l’on pourrait appeler « radicaux structurels » la dé radicalisation sera très difficile. C’est l’ensemble d’un vécu et ses expériences qu’il faudrait corriger. C’est une remise en cause totale de l’individu. Mieux vaut lui laisser ses certitudes, mais développer des mécanismes de prise de conscience des conséquences de cet intégrisme et des approches compensatoires qui pourrait l’amener à contrôler mieux ses comportements.

Les radicalisés par manque de repères pourront mieux être traités. Il faudra leur redonner des valeurs (repères) qui devront se substituer à leur bouclier intégriste. Il ne sera pas possible d’éliminer leur tendance extrémiste sans y substituer d’autres valeurs aussi sécurisante pour eux

Conclusion

La radicalisation d’un groupe nécessite deux types d’individus. Des radicaux dominants pour créer la dynamique organiser la cohésion, et des radicalisés dominés pour constituer la troupe de soldats. Ainsi présenté, le rôle des soldats paraît moins gratifiant !

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