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Propagande Russe et fake news

Faisons d’abord la distinction entre l’information, l’information d’opinion, et la propagande

L’information est ce que l’on connaît dans nos sociétés démocratique. Elle se borne en général à rapporter des fait avérés (en principe) avec un commentaire aussi objectif que possible

L’information d’opinion rapporte les faits, de façon parfois sélective (ceux qui conforte l’opinion) avec un commentaire, une interprétation dans l’esprit de l’opinion représentée.

La propagande reprend l’information d’opinion en y ajoutant des « fake news » destinées à désinformer l’opinion publique. Mais alors que l’information d’opinion se présente comme telle la propagande se présente comme une information juste et objective.

Quelles sont les conditions pour qu’une « fake news » se propage ?

  1. Il faut qu’elle soit possible même si elle n’est raisonnablement peut probable. Le possible s’adresse à nos désirs, à l’émotion alors que le crédible fait appel à la raison, à la critique.
  2. Il faut qu’elle réponde aux désirs d’un nombre assez important de personnes pour qu’elles puisse avoir un premier impact dans l’opinion.
  3. Il faut que ces premiers auditeurs (les influenceurs !) s’en trouvent réassurés ou grandis de façon à ce qu’ils aient l’envie de la propager. Une « fake news » qui pourrait ternir l’image de ceux qui l’on entendue ne sera pas répercutée
  4. Il faut que les moyens de diffusion soient accessibles, efficaces (et si possible anonymes). Les réseaux sociaux, par exemple, sont le terrain idéal pour diffuser les fausses rumeurs
  5. Il faut que les démentis qui peuvent être fait passent par des canaux différents et touchent ainsi une population différente de celle qui a été « contaminés »

La propagande Russe répond à tous ces critères

  1. Elle est possible, même si elle n’est pas crédible
  2. Elle répond aux aspirations nationalistes de nombreux Russes
  3. Elle projette les premiers auditeurs dans un idéal de grandeur et de puissance
  4. Les moyens de diffusion (Télévision, Presse) sont efficaces grâce au matraquage
  5. Les démentis qui peuvent passer par la presse étrangère ou les réseaux sociaux ne sont pas accessibles aux Russes.

La propagande Russe a toutes les chances de faire mouche et d’entrainer les populations dans un délire nationaliste. On juge les événement par le critère de ses connaissances … et la connaissance du peuple Russe se limite à celle à laquelle ils ont accès. Il faut pas mal d’esprit critique pour lire l’information « en creux ». Par exemple le fait que les réseaux socio étrangers soient coupés, que la presse d’opposition ait disparue sont révélateur d’une information sélective et canalisée.

Quant est-il de l’information en France ou la presse est plutôt libre, qu’elle en est l’objectivité ?

Tout d’abord ne remettons pas en cause l’objectivité de le l’information qu’elle soit généraliste ou d’opinion. Mais essayons de la lire « en creux ». Lorsque l’on nous montre des vue de Marioupol ou de Kiev, on ne voit que des maisons détruites, des rues défoncés et des populations errant dans les rues, des chars Russes pulvérisés. Ceci est véridique, mais il reste aussi dans le paysage des immeubles intacts, des magasins qui fonctionnent et des entreprises qui travaillent, des chars Ukrainiens détruits et des chars Russes qui roulent. De la situation les journalistes veulent faire un récit et les images servent à l’illustrer. Bien sûr ils nous proposent ce que nous avons envie d’entendre, ce que l’opinion attend.  Ces journaliste font eux même partie de l’opinion et ils ont envie d’entendre, donc de raconter, la même chose que nous. Il en résulte une vision sélective de la réalité. Que dirait-on si dans un journal télévisé on nous montrait des « gentils Russes » qui donnent à manger à des populations affamées. On hurlerait à la propagande ! Pourtant peut être que cela c’est produit, tous les Russes ne doivent pas être des sauvages.

Dans ces cas de conflit se développe une forme d’auto censure collective dans laquelle un seul récit est acceptable.

En soi ce n’est pas très grave puisque, dans l’ensemble, nous avons une bonne vision de ce qui se passe en Ukraine. Pourtant ce fait comporte un aspect négatif. A force de radicaliser notre vision du conflit se développe une « Russophobie » délétère à l’égards des ressortissants Russes vivant en France (magasins tagués, restaurants boycottés, Tchaïkovski déprogrammé) et ce sans aucune vision critique.

Gardons-nous toujours des visions manichéennes elles conduisent toujours à la radicalité et à la violence.

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