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La radicalité comme système de défense

Originellement la radicalité est ce qui se rapporte aux racines, à l’essence même de la chose.

Dans le langage courant ce mot est devenu synonyme de « position extrêmes » dérivant du mot Anglo-saxon « radical ». Il est maintenant utilisé pour désigner une attitude rigide, fondée sur une argumentation simpliste et sans nuances, un refus de toute compromission et une certitude de détenir « la vérité »

Il existe une infinité de positions radicales, les plus courantes étant basées sur les croyances religieuses ou idéologiques. Il n’est pas de radicalité profondes qui ne soit fondée sur une croyance, même s’il est des croyances qui ne poussent pas, en principe, à la radicalité. C’est bien là le problème ! Aucune argumentation ne peut démonter une croyance. L’argumentation est du domaine de la logique humaine, et la croyance du domaine du magique.

Essayer de persuader un bon chrétien que dieu n’existe pas et vous comprendrez la force des croyances. Elles ne viennent pas de la raison mais se nichent dans les couches profondes de la conscience et généralement s’acquièrent très jeune. Même si souvent elles ont l’air d’apparaître à l’âge adultes elles puisent toujours leur sève dans les niveaux les plus émotionnels de nos êtres. Toute la conscience est alors construite sur ces bases rigidifiées.

Un question intrigue, c’est celle de la croyance absolue, sans l’ombre d’un doute. Les individus croient-ils vraiment à ce qu’ils affirment croire. Comment un religieux peut-il croire en sa religion alors que des milliards de personnes autour de lui croient à tout autre choses ? Comment un antivax peut-il croire à la dangerosité d’un vaccin alors que des millions de preuves contraires s’accumulent autour de lui ?

Un certain nombre d’éléments m’en font douter.

Prenons la notion de « vie éternelle » chère à toutes les religions. Cela fait partie des croyances absolues. Appart quelques kamikaze et quelques « martyrs » bien peu des religieux sont prêt à quitter notre difficile vie terrestre pour aller gouter sans fin les délices des paradis. Ce d’autant plus que ces paradis sont assez mal promus. L’information est minimum, on sait que ce sera super mais, ou, comment, avec qui, dans quel état ? Autant d’inconnues qui rendent ces paradis plus angoissant que la simple mort minéralisante ! Donc les religieux « y croient » sans y croire en l’espérant mais en le redoutant. C’est une position très inconfortable.

Si on prend l’exemple des « antivax », une catégorie bien spéciale des « antitout ». Leur position est très inconfortable car déniant tout logique. Dans plusieurs discussions avec ces rebelles j’ai découvert leur stratégie de « l’évitement ».

Vous avancez un argument : 

« Le vaccin a sauvé beaucoup de vie et il n’y a pas de dégâts collatéraux »

Ne pouvant pas réfuter cette évidence ils en viennent rapidement à dévier la conversation :

« Oui mais les laboratoire on crée cette panique pour vendre leur vaccin » 

Vous argumentez alors :

« La pandémie a démarrée bien avant que le vaccin n’existe »

Après quelques tentative maladroite pour tenter d’expliquer que si le vaccin à été trouvé rapidement c’est qu’il était déjà au point, comme si le vaccin avait été inventé avant de découvrir le virus ils vont rapidement dévier vers les banques, le gouvernement, les américains ou les Chinois … la plus part n’osent pas aller jusqu’aux extra-terrestres. Ce qui est intéressant dans cette « stratégie de l’évitement » c’est qu’elle traduit un absence d’argumentation solidement étayée pour une « croyance absolue ». En fait ces gens ne croient pas à ce qu’il défendent mais ils s’y accrochent bec et ongles.

Il devient donc assez évident que l’on peut s’arque bouter sur des positions auxquelles on ne croit pas vraiment, et pour lesquelles on n’a aucune argumentation solide. C’est une attitude paradoxale qui ne manque pas de nous interroger.

A ce sujet il faut distinguer deux cas

  1. La radicalité primaire. Elle concerne les individus à conscience rigide (on les dit psychorigides). Les relations logiques établies comme liens entre leurs diverses expériences sont simples, manichéennes, sans nuances. Les structures de la pensée sont rigides et les idées nouvelles ou dérangeantes ont du mal à être acceptée dans le réseau de la conscience. L’individu n’a que très peu de capacité d’adaptation. Toute notion qui pourrait remettre en cause la structure existante et rejetée à priori comme dangereuse pour le cohérence de la pensée. La structure mentale est narcissique et paranoïde et l’individu dominant (autocratique) car incapable de tenir compte des autres (Qu’il doit mâter pour pouvoir relationner avec eux). Dans le radicalisme ce seront les leaders qui entraineront les autres dans leur sillage, voire leurs délires. La radicalité est pour eux une défense contre l’intrusion de l’autre.
  2. La radicalité secondaire. Ce sont au contraire des individus à conscience lâche. Toujours en déficit de positionnement, d’identité, en recherche de références pour atténuer leur univers angoissé. Il seront attirés par les « radicalisés primaires » qui leur fournirons un mode de pensée (clé en main) susceptible de les rassurer et de leur fournir une identité de substitution. Ils seront des suiveurs, fans, groupies. Il s’accrocheront au système de pensée qu’ils ont adoptés et qui leur sert de cuirasse vis à vis de leur angoisse structurelle. La radicalité est ici une défense contre eux même.

Comme ont le voie les radicalisés sont des être en défense (même si on les sent plutôt dans l’agressivité comme tous les paranoïdes et les personnalités cachées derrière une cuirasse). Il est extrêmement difficile de les convaincre de leurs erreurs car leur survie dépend de leurs défenses.    

Il vaut mieux axer notre politique sur une prévention de la radicalisation. Plutôt que l’accumulation des connaissances (nécessaire) il vaudrait mieux développer la réflexion chez nos enfants, le sens de la nuance, le doute et le sens de la négociation et du compromis. On est loin de notre enseignement magistral !

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