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Dieu et moi, pas toujours d’accord

Quelque-soit la question que l’on se pose, si on creuse, et recreuse, on arrive toujours inévitablement à se poser la question : « dieu existe-t-il ? »

C’est pourquoi cette question est restée présente à mon esprit tout au long de ma vie.

Je n’aime pas beaucoup parler de moi, mais pour lancer le débat je vais devoir m’y résoudre.

Mon histoire

Je suis né dans une famille catholique, croyante sans excès, modérément pratiquante, ouverte au monde, socialiste. Je suis, évidemment, devenu croyant, et j’ai respecté tous les critères du bon petit catho (Baptême, catéchisme, communions, confessions, messes, prières, et même un séjour chez les scouts)

Vers l’âge de 15 ans j’ai commencé à me poser des questions. Je respectais tous les désirs de Dieu et pourtant je n’avait jamais aucune réponse à mes prières. Pas un signe, pas l’ombre d’un indice, silence radio. Pas sympa le créateur. D’autre part je voyais bien le bordel du monde, les guerres, les famines, les cataclysmes, dans se monde que Dieu était censé régir. Un peu sadique le créateur.

Mais les bons pères ne lâchent pas le morceau si facilement : « Dieu nous envoie des épreuves pour ensuite nous récompenser ! ». Bon le côté : « Fait moi mal pour me faire plaisir » c’est pas trop ma tasse de thé et le Dieu en « sado-maso en chaine et cuir » ça ne m’emballe pas.

Les bons pères sont entêtés : « Vivre sans Dieu c’est vivre dans la douleur, le bonheur est dans la communion avec lui » On voit bien qu’ils n’ont jamais essayé. Personnellement j’ai tenté l’aventure et je m’en suis très bien porté. Débarrassé de mes contraintes religieuses, sans pour autant perdre la providence divine puisqu’elle était inexistante.

Mais tout ceci ne répond pas à la question ; « dieu existe-t-il ? ». Cette question étant sans réponse et qu’elle est nécessaire pour décrire le monde (étant la question primaire) il faut bien faire un choix. J’ai choisi arbitrairement que dieu n’existait pas pour développer ma vision du monde, tout en respectant ce qui ont fait le choix inverse … sous réserve que ce respect soit réciproque.

La genèse des religions

Ma conviction profonde est que, si dieu il y a, il n’en a profondément rien à faire de ce qui se passe sur terre. C’est bien le narcissisme inhérent à l’homo sapiens qui nous porte à croire qu’une entité supérieur pourrait se soucier de ce nous, petits bonhommes, pourraient faire. Il y a des milliard de corps célestes dans notre galaxie, il y a des milliards de galaxies dans l’univers et la terre qui représente un milliardième de milliardième de l’univers (connu) ne devrait pas soulever un tel intérêt. Les religions sont toutes nées à une époque ou la terre était le centre du monde et devait, inévitablement, attirer l’intérêt du créateur. De nos jours cette vision n’a plus de sens.

Pourtant nous sommes tous soumis au besoin d’un absolu qui pourrait expliquer le monde. Après les religions, la révolution scientifique, nous vivons aujourd’hui dans une aspiration aux mondes parallèles, aux super héros, au fantastique, qui envahissent nos loisirs (BD, Mangas, Séries télé, Films fantastiques). D’on nous viens ce besoin ?

Si on se replace dans le cadre de la psychologie relativiste on s’aperçois que l’humain (l’homme c’est pour le mâle, la femme pour la femelle, et l’humain pour l’espèce … ça c’est du féminisme !) à un besoin inhérent de se positionner vis à vis des événements. Quand il perd ses repères il déprime, voire il angoisse. Pour résoudre cet angoisse il a trouvé un système génial de relation aux êtres et aux choses. L’idée est de donner une représentation (dans un système logique) des situations, des événements, des objets et des êtres. Par rapport à ces représentations l’humain va pouvoir créer des lien de relation logique entre lui, ce qu’il est, ce qu’il pense, et le vécu des événements, leur représentation. Cette analyse critique de sa relation défini son positionnement. La somme des ses positionnements définissent son identité. En perte d’identité l’humain est incertain, il panique, angoisse.

S’il ne peut représenter une situations, l’humain ne peut pas se situer par rapport à elle et cette situation l’angoisse ! Alors que faire ?

C’est bien simple, il faut à tout prix représenter ce qui n’est pas représentable dans notre système de pensées, de connaissances. D’où l’idée géniales des dieux. Ils expliquent tout même si rien ne les expliquent.

Les primitifs avaient peur des volcans, des tremblements de terre, des océans alors ils ont inventés des dieux de la terre, de la mer, du soleil, des océans … qui expliquaient, de facto, ces événements. On avait encore peur, mais on n’était plus angoissés …Ouf !

Vie et mort des religions

La science à fini par expliquer ces phénomènes, leur donner une représentation, et les dieux associés ont disparus. Bye Bye Jupiter, Neptune, Apollon, Râ …

L’inquiétude c’est alors portée sur la vie, la mort, panique à bord ! On a alors inventé de nouveaux dieux : « Rama-Krishna-Vishnou, Bouddha (que l’on a divinisé), Jésus, Allah ». Voilà l’explication de la vie et de la mort et nous voilà ainsi rassuré. Tout ce qui nous inquiète et tout à fait normal, c’est le fait de dieu ! 

Plus la connaissance progresse (ou plutôt plus la capacité de modéliser les situation progresse) et moins les dieux sont importants. C’est dans les milieux les plus cultivés que les religions régressent le plus.

Les dieux ne vivent que le temps d’une civilisation. Le cimetière des dieux est immense. Adieu les dieux assyriens mésopotamiens, Égyptiens, Greco romain, aztèques, Incas, Chinois, Japonais …les tout puissants avaient leurs faiblesses !

Tous les dieux disparaitrons. Nos ancêtres avaient la même foi en leur dieux que nos religieux actuels peuvent en avoir pour les leurs. Une civilisation disparaît et ses dieux coulent avec elle.

Le rôle des religions

Présenté comme ci-dessus les religions semblent dépourvues d’intérêt et pourtant c’est autour d’elle que c’est faites la structuration des sociétés terrestres. Elles ont cimenté les civilisations autour d’un destin commun, d’une morale communes. Paradoxalement elle ont été les premiers vecteurs de la culture (les lettrés étaient les religieux), de la solidarité, de la justice sociales, de la création des hôpitaux …

En contre partie elles ont abusé de leur pouvoir pour asservir les populations, imposer leur domination temporelle (religion et pouvoir ont toujours été « cul et chemise »). Mais leur plus grand méfait et d’avoir introduit dans les esprits la notion de certitude. La parole de dieu ne peut être contestée et en son nom tout est possible. Le grand problème c’est qu’il n’y a pas qu’une seule religion et il y a plusieurs paroles de dieu incontestables (croisades, guerres de religions, Djihad, antisémitisme … et tant d’autres)

Croire en un dieu n’est pas un mal en soit, mais penser que les croyances des autres sont illégitimes c’est la porte ouverte à tous les conflits

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