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Bouddha et moi, pas toujours d’accord

J’ai toujours prôné que dans l’histoire de la psychologie il y avait deux génies, Bouddha et Freud. Le premier car il a inventé la conscience (ou du moins sa structure) et le second car il a inventé l’inconscient.

Je vais ici parler de Bouddha, personnage historique, mais qui n’a jamais rien écrit, et dont la mémoire s’est transmise par la tradition orale puis écrite. Son image est le fruit d’interprétation de cette tradition. A chacun son interprétation et c’est la mienne dont je parle ici, celle de Bouddha le philosophe, loin du personnage déifié et adoré dans la religion Bouddhiste.

Nos points d’accord

La présentation du Karma, une sorte de conscience, serai selon Bouddha comme un ensemble de représentations mentales reliées entre elle par des relations de causalité ou de dépendance. Ces représentations étant fausses par nature (une représentation n’est jamais la vérité qu’elle essaye d’incarner) elles induisent l’humain en erreur dans son interprétation de la vie, dans ses jugements, dans sa vision du monde. Bouddha préconise d’occulter ces représentation et de trouver dans la méditation son être réel au-delà de ces images entachées d’erreurs.

C’est exactement le schéma proposé pour la conscience dans la psychologie relativiste : Un ensemble d’images mentales liées entre elles par des relations logiques de dépendance, de comparaison, de relation critiques. Si les images mentales ne sont pas trompeuses leurs interprétations en relation critique avec le « déjà vécu » peuvent être erronées et conduire à des schismes dans la conscience et ouvrir la porte aux pathologies mentales.

Pour Bouddha, comme pour moi, le temps n’existe pas et ne se manifeste qu’au travers des relations de dépendance « avant-après » soit une chronologie des événement. Cette organisation chronologique sous forme de relations de dépendances remplace la notion de temps, mais n’exclut pas la notion de durée qui est une propriété intégrante de la relation entre événements.

Nos points de désaccord

Si géniale qu’ai put être la vision de Bouddha, il n’est pas interdit de la remettre en cause, et c’est ma première divergence avec « le maitre ».

Dans la philosophie des disciple de Bouddha, le maitre, le respect du maitre, le retour à la tradition, la prédominance des textes sacrés sont un quasi dogme. Le maitre est le maitre et sa parole fait loi.

On retrouve, là, à la fois la notion de soumission et de conservatisme en profond désaccord avec la culture scientifique dont je suis issu.

Pour moi, si le respect du maitre, du mentor, du professeur va de soi, la soumission au maitre est la négation même du progrès scientifique. Dans la relation maitre-élève, ou enseignant-enseigné le devoir de l’élève n’est pas d’imiter le maitre mais de le dépasser. En ce sens l’expression Freudienne de « tuer le père » n’as pas de sens. Dépasser le maitre c’est, au contraire, le faire vivre, suivre la voie qu’il a ouverte, c’est faire vivre ses idées, perpétuer ses travaux. C’est le plus grand hommage que l’on puisse faire à un humain de science que de s’appuyer sur son travail pour faire plus et mieux. Einstein n’a pas tué Newton, il a fait progresser la science de la matière. Sans Newton il n’y aurait sans doute pas eu d’Einstein.

Ceci explique pourquoi je me permets quelques désaccords avec Bouddha !

L’autre point porte sur l’aspect sociétal de la doctrine de Bouddha. Il prône, en effet, pour accéder au bonheur le retour sur soi-même dans la méditation, l’abandon des biens matériels, une sorte de vie d’ermite (même si elle peut se pratiquer en groupe dans des monastères)

Tout cela est parfait à l’échelon individuel, mais qu’en serait-il d’une société convertie à ce type de vie. Je vois mal 7 milliards de personnes méditant assises sous un figuier comptant sur les autres pour leur fournir la nourriture … alors que les autres comptent sur eux pour les alimenter. Quid de l’affection, de l’amour, de la famille, de la responsabilité, de la solidarité … bref de la vie en société.

Je ne penses pas la nature humaine adaptée à ce genre de vie. Nous avons trop besoin de positionnement, donc de progrès.

Conclusion

Si je suis en parfait accord avec Bouddha en ce qui concerne la structure de la conscience, son fonctionnement, et ses faiblesses, par contre le mode de vie qu’il préconise pour atteindre le bonheur me paraît une utopie. Les utopies quel qu’elles soient  (communisme, anarchie, capitalisme, voire les religions) sont toujours des pièges.

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