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Immigration, vrais et faux problèmes

On peut étudier dans l’histoire un certain nombre de grandes migrations pour en rechercher les invariants. Voyons quelques exemples :

  1. Un des première migration qui vient à ma mémoire et celle du « peuple hébreux » quittant l’Égypte pour aller s’installer en Palestine. Dans l’histoire Dieu dit à Moïse : « Quittes l’Égypte et vas t’installer en Palestine, terre promise pour ton peuple ». C’est une façon d’écrire l’histoire qui est en fait, si elle est véridique, Moïse à dit que Dieu lui avait dit … sur le plan crédibilité ce n’est pas la même chose. Les Hébreux s’installent en Palestine, comme chez eux (normal puisque c’est le volonté de dieu, ou du moins de leur dieu) Il n’auront de cesse de considérer les autochtones comme des intrus chez eux. C’est un invariant qui se retrouve toujours dans toutes les grandes migrations et qui n’a pas cessé quelques 3000 ans après.
  2. Vers 1780 commence la colonisation de l’Australie, essentiellement d’origine anglo-saxonne. La encore les migrants se considèrent chez eux, en terrain conquis. Les populations locales sont chassées, décimées, pratiquement réduites en esclavage.
  3. La grande colonisation de l’Amérique date de la même époque. Les migrants décident d’occuper tout le territoire et pour cela ils n’hésitent pas à exterminer les tribus amérindiennes qui cherchent à défendre leur territoire. C’est le premier exemple de « grand remplacement » ou les locaux sont exterminés, parqués dans des réserves et remplacés par les populations migrantes qui créeront en deux siècle la première économie mondiale (tant pis pour les indiens)

Dans ces trois exemples ont retrouve le total mépris des migrants pour les peuples indigènes considérés comme des intrus dans leur propre pays. Ils se conduisent comme des prédateurs uniquement soucieux de leur intérêt. C’est un phénomène de « grand remplacement » ou de colonisation sauvage.

Voyons maintenant des migrations plus modernes

Le retour des rapatriés d’Algérie. Il s’agit d’une immigration forcée et non choisie. En 1962 plus d’un million de Français d’Algérie sont amenés à rentrer en métropole suite à la décision de mettre fin à la guerre par les accords d’Évian. C’est un choc majeur pour plusieurs raisons

  1. Voilà des milliers de familles obligées d’abandonner leur histoire, leurs culture, leurs amis, leurs souvenirs, leur patrimoine pour se retrouver en France totalement démunies. La décision ne leur appartient pas, elle a été prise par le gouvernement en métropole lassé d’envoyer des jeunes recrues se faire tuer pour défendre un territoire qui n’est pas le leur, dans une guerre perdue d’avance. On comprend la frustration et la rancœur des « pieds noirs » devant cette décision.
  2. Une grande majorité de ces famille est de confession juive sépharade, ce qui dans une France métropolitaine encore extrêmement anti sémite à l’époque n’était pas sans poser de sérieux problèmes.

Pourtant l’intégration va se faire, bon gré mal gré, non sans douleurs ni rancune. On peut dire qu’elle a été réussie. Aujourd’hui de très nombreux médecin, issus de cette « émigration » se dévouent au soins de leur compatriotes. Dans les milieux artistiques, dans la chanson, chez les humoristes, à la télévision, les descendant des « pieds noirs » font partie des icônes chéries et adulées de tout les Français. On se demande ce que serai notre système de santé sans les innombrables professeurs de médecine issus de cet immigration.

Cette intégration réussie on la doit bien sûr au courage de ces population immigrées qui ont dû reconstruire leur vie à partir de zéro, mais aussi à la tolérance, à la bienveillance de la majorité de la population de la métropole qui a su leur laisser prendre dans notre société la place qu’elle leur devait. Ces rapatriés ont conservé leur religion, leurs valeurs familiales tout en étant des Français à part entière, honnêtes citoyens et patriotes. `Quand une intégration est réussie, même si elle a été douloureuses pour beaucoup, cela mérite qu’on la montre en exemple.

L’intégration réussie est un double mécanisme

  1. Un population migrante qui accepte pour s’intégrer de renoncer à une partie de sa culture, à s’adapter aux habitudes locales pour trouver sa place dans un nouvel environnement. C’est une mutation douloureuse.
  2.  Une population locale qui accepte de laisser de la place, de l’oxygène,
  3. Le point fondamental dans les migrations modernes est que, elle demande un effort réciproque aux populations accueilles comme aux populations accueillantes. C’est un effort important pour tous

Comme dans un puzzle vous ne pouvez intégrer une nouvelle pièce que s’il y a un trou libre pour la recevoir

Passons maintenant aux migrations moderne. Elles sont organisées autour du droit d’asile établit en 1952 dans le contexte de le « guerre froide » et légèrement modifiée par la suite. C’était une période ou l’immigration venant des pays communistes était faible (empêchée par le « rideau de fer ») et qui est, à mon avis, complètement obsolète à notre époque de migration de masse.

Les causes modernes de l’immigration sont soit forcées (Guerres, famines, sécurité personnelle,) soit choisies’ (appel vers le nouvel Eldorado que constituent les sociétés riches et développées du monde moderne). Très bientôt le réchauffement climatique qui rendra impossible le vie dans certaines régions du globe générera des déplacement massifs de populations simplement en quête de survie. Le point marquant des migrations modernes est que, au contraire des précédentes qui se faisaient depuis les pays développées vers de contrées réputées sauvage et vierge (les autochtones étant considérés comme quantité négligeable) les migration moderne se font depuis des pays en grande difficulté vers des pays réputés prospères. Ceci inverse le rapport de force dans le processus migratoire car les pays accueillants sont susceptibles ou non de recevoir les migrants, et de ce fait mets les migrants en position de faiblesse. `Ceci crée une situation sans issue

  1. D’un côté un flow de migrants prêt à tout sacrifier, de leur vie à leur dignité, pour tenter l’aventure dans des pays dans lesquels ils espèrent pouvoir se faire une vie plus agréable, mais qui comme les anciens colons n’ont que peu de soucis des dégâts et des déséquilibres qu’il entrainent dans les pays où ils émigrent
  2.  De l’autre les pays d’accueil souvent prêt à faire un effort de solidarité mais pas au point de perturber le confort de vie auquel ils aspirent. Il y a donc une limite à la capacité d’acceptation des migrants dans les pays d’accueil.
  3. Ces pays sont donc pris en « fourchette » entre le sentiments de solidarité vis à vis des populations chassées de leur territoire dans la plus grande pauvreté et la crainte de ne pouvoir intégrer correctement les immigrés. Jusqu’à quel point la solidarité nationale peut elle résister à la pression migratoire, les problématiques économiques qu’elle pose, et les risques de délinquance due à une population non intégrée et sans ressources

Tant que le flux migratoire reste modeste l’intégration est possible (même si des cassandre nous prédisent la catastrophe imminente). Par contre si sous la pression des variations climatiques les flux migratoires s’accentuent et deviennent pour les pays d’accueil trop déstabilisants je crains fort que la solidarité vole en éclats et que le reflexe de protection l’emporte largement. Alors les migrants, comme les pays d’accueil devront lutter pour leur survie et la guerre sera alors sans merci !

Le grand danger du réchauffement climatique n’est pas, pour nous pays développés, l’élévation des températures (nous savons la gérer) mais la sécheresse et les flux migratoire qui vont l’accompagner. Malheureusement ce n’est pas ce à quoi nous nous préparons. Je crains que notre lutte légitime pour lutter contre les gaz à effet de serre ne se termine par un échec dont nous n’aurons pas préparé les conséquences.

Il y a ceux qui veulent changer le monde (les utopistes qui échouent toujours car leurs objectifs sont inatteignables) et ceux qui veulent s’y adapter (je suis plutôt de cette catégorie)

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