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LES PHOBIES

Les phobies se caractérisent par le fait qu’un enfant ou un adulte, dans une situation donnée ou en présence d’un élément spécifique ne présentant pas de danger immédiat, soient saisies d’effroi. De plus, ils ont conscience que cette peur est déraisonnable mais ne peuvent la contrôler. La peur s’avère d’autant plus perturbante lorsqu’elle est décuplée par l’angoisse de rencontrer l’objet en question. Elle déclenche des stratégies d’évitement compliquées et influe souvent sur la vie sociale de la personne.

La phobie nait d’un choc émotionnel non assimilé, non intégré dans la conscience cognitive. Le sujet est envahit par l’émotion et l’intégration logique de l’événement par la conscience cognitive ne se fait pas ou très partiellement. Il reste donc dans sa conscience une zone fortement dé-structurée dont le vécu sera générateur d’angoisse.

Les jeunes enfants dont la conscience cognitive est faible peuvent être affectés par ce phénomène à partir de choc émotionnels qui peuvent paraître anodins à un adulte.

Chez un adulte il faut, au contraire, un choc très fort pour déclencher ce mécanisme. Les victimes d’un attentat terroriste (exemple : le Bataclan) subissent brutalement et dans un temps très court un flot d’émotions négatives (Angoisse de la mort, bruit, panique générale, vision du sang, de cadavres, dépersonnalisation de l’entourage, …) qui s’entrechoquent et se superposent, et que la conscience cognitive ne peut assimiler dans le temps de l’événement.

Il reste dans la conscience des individus un « trauma » phobique qui sera ré-activé chaque fois qu’un événement viendra interférer avec la zone traumatique.

La réaction sera une réaction d’angoisse (avec tous les mécanismes d’évitement qui s’y rattachent : fuite, panique, ..). Elle sera non formulée et non formulable car en réponse à l’activation d’une zone traumatique non formulée.

phobie

Le mot vue est pris ici, non à son sens littéral, mais au sens figuré. Cette image essaye de montrer comment la vue phobique, imprécise, incertaine peut être plus angoissante que la vue saine, même si la vue saine peut plus faire peur. Dans la vision phobique l’ennemi n’est pas définit, on ne sait pas ou agir, ce qu’il va faire, d’ou vient la danger, comment se positionner. Dans la vie saine le danger est identifié et on peut mieux se positionner par rapport à lui. La peur se contrôle, se raisonne, l’angoisse non !

C’est par la formalisation, à postériori, que l’on pourra tenter de résorber les troubles phobiques.

La phobie est un phénomène plus banal qu’il n’y paraît. Comme toutes pathologie, elle n’est traumatique que si elle n’est partagée que par peu d’individus. Si elle est généralisée dans un population, elle peu devenir une norme et, au contraire, qui n’en est pas atteint paraît anormal. Prenons la phobie généralisée dans nos société de nos rejets corporels. L’odeur « sui generis » qui chez tout animal et la base même de son identité nous rebute. Nous fuyons notre propre odeur, notre propre identité. Lorsque nous en avons besoin, par exemple pour traquer un fugitif, un contrebandier, nous faisons appel à des chiens pour nous suppléer. Le déodorant corporel et le symbole même ne notre lutte phobique pour nier la part animale qui est en nous. Résultat : ceux qui sentent (mauvais par principe) deviennent des anormaux, des asociaux, alors qu’il ne sont tout simplement des hommes dont l’odeur est en partie l’identité.

LES TOC

Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est caractérisé par des pensées récurrentes, intrusives et non voulues (obsessions) et des comportements répétitifs (compulsions). Les obsessions sont des idées répétitives et menaçantes, s’imposant de façon incoercible à la conscience du sujet, bien que celui-ci en reconnaisse le caractère irrationnel.

Précisons que le TOC n’est pas le comportement obsessionnel, mais la cause de ces comportements.

Le mécanisme générant le TOC va être légèrement différent de celui des troubles phobiques. Il ne s’agit pas dans ce cas d’une non-intégration d’un choc émotionnel dans la mémoire cognitive, mais plutôt d’une intégration erronée de l’événement. Il y a incohérence entre la compréhension de l’événement et les interprétations générales de la conscience cognitive. Celle-ci présente donc un hiatus dans un domaine considéré. Certain événement seront donc vécu, et re-vécu de façon non ordonnées et insécure. Dans tout TOC il faudra toujours rechercher un manque de confiance en soi et un sens des responsabilités contrarié.

La réponse à un TOC, de nature formulée (mal formulée) sera un comportement formulé. La phobie est reliée à l’angoisse, le TOC à l’anxiété.

Prenons l’exemple classique d’une personne qui se lave les mains dix ou vingt fois par jour. Elle a l’impression permanente que ses mains sont sales. Elle se lave donc les mains, ce qui la tranquillise un moment mais ne résoud pas sa problématique de penser que ses mains sont en permanence sales. Sous peu, elle va devoir se relaver les mains, … et ainsi de suite !

Chez un individu sain (attention, les autres ne sont pas malsains!) le fait de se laver les mains inclus la certitude que les mains sont propres pour un certain temps ou du moins jusqu’à ce qu’un événement notable ne vienne remettre cette propreté en cause. Il se lavera les mains chaque fois qu’il aura fait un travail supposé salissant. Il s’abritera derrière une norme sociale convenue à laquelle il adhère et à laquelle il fait confiance (on se lave les mains le matin, avant de passer à table, après avoir été aux toilettes, …). Si on respecte ces règles, on à les mains propres. Si bien sur on parle des mains d’un chirurgien au travail, les normes vont être plus strictes, mais le principe est le même, si on respecte les protocoles de lavage, les mains sont propre.

Si cette norme sociale n’est pas bien intégrée, si l’individu ne lui fait pas confiance, s’il n’a pas confiance dans les autres parce qu’ll n’a pas confiance en lui, le TOC de se laver les mains est possible.

Pour donner un exemple, imaginons un individu qui doit rejoindre une ville qui se trouve géographiquement à l’est du point ou il se trouve. Imaginons que cet individu ait intégré que cette ville se trouve à l’ouest. Vous pourrez toujours le remettre dans la bonne direction, inlassablement il tournera à l’ouest au premier carrefour.

Le TOC nait d’une insécurité liée à un événement intégré à la conscience cognitive de façon erronée. Chaque fois que l’événement se présente à nouveau, l’anxiété ré-apparaît , et l’individu tente de la résoudre en vivant l’événement le mieux possible pour lui, c’est à dire selon son schéma erratique … d’ou la boucle sans fin.

C’est par un dé-formulation, re-formulation que l’on pourra soigner les TOC

CONCLUSION

Les phobies et les TOC ne sont pas en relation avec la structure générale de la conscience cognitive, mais seulement en relation avec des zones perturbée de cette conscience. Il est cependant certain qu’une structure rigide de la conscience favorisera les vécus phobiques (puisqu’elle entraine des difficultés d’intégration des événements dans la mémoire) et qu’une structure relâchée de la conscience fournira un terrain anxiogène favorisant l’apparition de TOC.

Sur un plan thérapeutique, les phobies devraient être plus facile à corriger que les TOC. Dans le premier cas il s’agit de reformuler un événement qui ne l’a pas été, dans le second il faudra déformuler le vécu erroné pour le reformuler de façon correcte

Les deux phénomènes peuvent être intriqués et phobie et TOC peuvent être générés par un même événement partiellement non formulé et partiellement mal formulé.

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