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regretNous avons tous dans notre vie, dans notre histoire, eu des passages, subit des événements, adoptés des comportements dont nous ne sommes pas franchement fiers.
Cela peut susciter chez la plupart d’entre nous regrets et remords. Pour lancer le débat, disons que regrets et remords ne servent, objectivement, à rien, ce qui est fait est fait, ce qui est dit est dit, l’histoire est l’histoire et aucune attitude ne peut faire oublier cela. L’histoire ne se remonte pas est va toujours de la cause vers l’effet et jamais à l’inverse.

Alors pourquoi cette propension aux attitudes punitives, aux culpabilisations, aux repentirs.

On peut définir le regrets comme l’analyse, à postériori d’un comportement qui nous a nuit ou lésé. Le jugement critique différé nous fait comprendre, admettre que si un comportement dans le passé nous à causé préjudice, un comportement mieux adapté, à l’époque, nous aurait permis de mieux nous en sortir et d’éviter des conséquences qui se sont avérées fâcheuses.
Le regret prend alors la forme d’une auto-absolution. Puisque je suis capable, aujourd’hui , de juger négativement mes actes passés c’est que je ne suis pas aussi mauvais que cela. Mes manquements de jadis se ramènent à une forme d’erreur aujourd’hui corrigé et donc en grande partie excusée ( selon le grand principe de l’excuse : faute avouée est à moitié pardonnée ).
C’est bien sur un simple écran de fumée, mes erreurs du passée sont mes erreurs de passé. Ce que je peut en penser maintenant, mon regard critique d’aujourd’hui n’efface en rien ce qui s’est passé jadis.

On peut définir le remord comme l’analyse à postériori d’un événement qui à nuit ou lésé une tierce personne Le jugement critique différé nous fait comprendre, admettre que si un comportement dans le passé a porté préjudice à un tiers, un comportement mieux adapté, à l’époque, nous aurait permis de mieux lui éviter des conséquences qui se sont avérées fâcheuses.
Le remord s’exprime alors comme une demande d’absolution de la part des personnes lésées pour le préjudice subit. Avoir des remords s’est demander à être pardonné ( toujours selon le grand principe : faute avouée est à moitié pardonnée)
Evidement le pardon n’efface pas la faute. Il peut permettre d’améliorer l’image de soi, d’effacer en partie le souvenir de la faute, mais ne l’efface jamais

L’expression d’un regret ou d’un remord n’a donc aucun sens, aucune valeur au niveau individuel. Cependant, au niveau de l’acceptabilité sociale elle joue encore un rôle important. Bien que tout un chacun ait pleinement conscience de l’irréversibilité  de l’histoire, ayant, plus ou moins des choses à ce faire pardonner, c’est un grand jeu de dupe que de reconnaître les regrets et remords des autres. Cela permet de justifier les siens et de se donner la « bonne conscience » que l’on recherche tous !

Murir, je l’ai souvent avancé, c’est se dégager de toute emprise fusionnelle des autres ou de sont environnement pour aller vers un vécu libre et indépendant. C’est aussi se dégager de toute relation fusionnelle avec son passé pour vivre son présent en toute indépendance. Le passé doit être considéré comme lié au présent par une relation causale, mais il doit rester à sa place de passé et ne jamais s’immiscer dans le présent

Alors, oublions les regrets et remords (ou du moins prenons les pour ce qu’ils sont : un élément d’intégration sociale ) et attachons nous à la critique objective de nos actes. Non pas en projetant notre vécu présent dans le passé pour juger nos actes anciens, mais en projetant ces actes passé dans notre présent pour définir la bonne attitude à adopter au cas ou la situation devait se reproduire. Assumons nos erreurs, assumons d’être ce que nous sommes et ce que nous avons été. Gardons à l’esprit que les erreurs des autres sont de même nature que les notre, que leurs remords et regrets procèdent du même mécanisme que les notre. Ne nommons pas chez les autres méchanceté, barbarie, lâcheté, ce que nous appelons erreurs chez nous.

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