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Dans l’article précédent nous avions les deux pieds dans la philosophie. Avançons maintenant un pied dans la psychologie et voyons comment le modèle précédent peut se décliner dans la vie de tous les jours.

lavie2Èlargissons un peu les définitions précédentes. L’homme n’existe, ou du moins n’en a conscience qu’au travers des représentations mentales qu’il se fabrique. Elle lui sont indispensable pour avoir conscience de lui même et passer d’un état végétatif (vivant, mais hors conscience) à la prise de son identité.

La création des représentations mentales

Quatre notions, apparemment indépendantes, sont intimement liées : La création des représentations mentales, la relation à l’environnement, le positionnement, la prise d’identité. Cette dernière semble être le but ultime généré par les trois autres.

La création des représentations mentales se fait par la relation à l’environnement. C’est une nécessité, (il ne peut exister d’individu de type humain qui n’est pas ce potentiel et cette nécessité, faute de quoi il ne pourrait avoir conscience « d’être » et pendre son identité). Comme celles-ci se développent à partir des échanges avec l’extérieur, la communication devient une nécessité. La création des représentations et la communication sont donc les deux priorités pour tout être humain.

Le création d’images mentales à partir des échanges avec le monde extérieur va induire le positionnement de l’individu dans son univers. Les images formées dans le cadre de ce positionnement vont définir l’identité de l’être, sa représentation pour lui, et pour les autres.

Ce qui est important de noter c’est que l’individu développe sont identité par rapport à son environnement. Celle-ci n’est donc jamais « un absolu » mais toujours « un relatif » aux autres, une définition « par rapport à ». Cette identité pourra être complexe et se vivre différemment selon le type de relations vécues. On ne sera pas toujours exactement le même selon les situations, les individus avec lesquels on relationne et bien sur selon les époques de sa vie.

Le point fondamental quand on s’intéressera au comportement d’un individu sera d’étudier le besoin qu’il a de se positionner, de se situer dans son environnement spatial, temporel, ou sociétal. C’est un besoin de nature existentielle.

La nature des représentations mentales

Etudions d’un peu plus près la construction des images mentales, des représentations, et dans quel type de communication elle se forment ou se projettent.
Passons d’abord sur un aspect fondamental de la vie, le système neuro-végétatif. Il gouverne les fonctions automatiques non soumises au contrôle volontaire (Digestion, contraction musculaire, vascularisation, …) Il n’est, du moins à ce que l’on pense à ce jour, pas en relation avec les images mentales qui nous intéressent.

Les images mentales qui nous concernent peuvent être de deux types (ou exister à deux niveaux de sophistication)

1) Des images d’origine émotionnelles formées à partir d’impressions, d’émotions, de sensations, de ressentis plus ou moins diffus,. Elles ne font pas vraiment partie de la sphère cognitive, résistent à toute analyse, à tout système codifiée. Elles constituent un système de représentation aux frontières indéfinies, non appréhendées, un ressenti plus que des images. Elles construise la partie floue de notre identité, ne définissent pas les frontières de notre être, ne nous individualisent pas vraiment par rapport aux autres.

Elles se communiquent à l’autre par un langage non formulé, dans le « non-dit » . Elles sont le fruit, et elles engendrent une relation fusionnelle à l’autre. La communication est basé sur la mise en commun de deux univers aux frontières mal définies qui se superposent et se fondent l’un dans l’autre. Cette communication nous échappe, nous submerge parfois, dépasse notre contrôle, elle se fait malgré au-delà de toute analyse et toute raison. Sans que nous en prenions conscience elle peut être très intense et dans certains cas prépondérante.

2) Des images d’origine rationnelles formées à partir de constructions logiques, formulées, échangeables aux autres dans un langage codifié. Elles peuvent être contrôlées par la raisons, faire l’objet de remise en cause, de critiques, voire de débats.

Elles définissent pour le sujet une identité cernée, aux frontières bien définies, une véritable individuation par rapport aux autres.

Elles se communiquent au travers de systèmes codifiés, langage, écriture, idéologies, et correspondent à un type de relation cognitive. qui implique un mécanisme de codification/décodification, et donc une affinité culturelle entre les deux parties.

Y a t il échange entre ces deux strates des représentations mentales. Franchement je ne le vois pas bien, mais j’imagine mal qu’elles puissent ne pas être en relation ! C’est un point qui reste à débattre.

(*) Cette représentation d’une conscience en deux couches distinctes est évidement une simplification pédagogique. La conscience est évidement une, et indivisible. Il faut la voir comme un continuum de représentations allant d’un état non formulé à un état fortement codifié liées entre elles par des relations causales logique. La représentation en deux couches est plus facile à appréhender.

L’évolution des représentations mentales

Les représentations de type émotionnelles se forment de façon spontanée en dehors de tout aspect culturel, de toute expérience, de tout acquis. Elles n’ont pas besoin de vécu historique pour exister. Elles sont immédiates et peuvent intervenir dès le plus jeune âge. Elles constituerons la prise de conscience des plus jeunes, de la naissance ( et pourquoi pas au stade pré-natall ) jusqu’à ce que les représentations congnitives viennent prendre le relais et se substituer ou se supperposer à elles.A ce moment elles deviendrons ce que l’on appelle « la première impression », le ressenti immédiat de l’autre ou des situations, l’approche qui pourra ou non être remise en cause par l’analyse.

Au fur et à mesure que le vécu historique se forme et s’enrichi, les représentations cognitives vont s’imposer, se développer, occuper l’espace de la conscience, former notre positionnement, notre identité. Dans la mesure ou nous avons un certain pouvoir sur elles, nous aurons tendance à les privilégier, et les utiliser pour éclaircir (ou parfois obscurcir, voire occulter ) nos jugements.

La maturation d’un individu sera ce lent passage (qui prend toute une vie) de l’approche purement émotionnelle à l’approche majoritairement cognitive des représentations mentales et donc du vécu. Grandir c’est se faire sa conscience, prendre son identité, s ‘individuer, passer de relations fusionnelles à des relations d’empathie aux autres, se détacher … et peut être préparer son départ !

Dans un prochain article, nous verrons comment cette théorie des représentations mentales peut éclairer les épisodes de la vie d’un être humain.

Précisons que les propos précédents ne se veulent pas une description d’une réalité qui nous échappe, mais une tentative de modélisation de la conscience humaine afin de mieux gérer ses problématiques.

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