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Voilà notre adolescent qui entre dans le monde des adultes. On pourrait dire « qui bascule dans le monde des adultes ». Il a passé son bac et entre à l’université, ou entre de plein pied dans le monde du travail, envisage de créer une famille. Bref il se trouve confronté à toutes sortes de prises de responsabilités, à toutes sortes de choix. C’est encore un être aux contours mal définis, à la personnalité flottante, pas trop sur de lui. Il est mal à l’aise au milieu des adultes, reste un peu en retrait. Il découvre et il apprend. Ces problématiques excitent son esprit critique et sa conscience cognitive va s’enfler de toutes ses nouvelles expériences.

famille_baladeIl est partagé entre son univers fusionnel (qui le sécurise et auquel il a tendance à se raccrocher ! ) et le monde qu’il découvre (ou qu’il se crée) à travers le développement de sa conscience cognitive. Livré à lui même, il va découvrir la vie, petit à petit, et enterrer ses illusions de jeunesse. Il devient un autre (ou plutôt lui même ), sans réellement oublier celui qu’il était avant.

C’est une période délicate, mais pas de panique !, elle se déroule sur à peu près 40 ans.

Pour faire un homme, mon dieu que c’est long !

Pendant tout ce temps notre « adulte » va être partagé entre l’enrichissement de ses expériences, la fortification de sa conscience cognitive et le souvenir de son passé, entre un futur incertain mais plein d’espoir et un avant sécurisant mais sans perspectives.

Le besoin de relations fusionnelles n’est pas mort. S’il a des enfants, notre adulte pourra vivre ce type de relations avec eux. Ils en sont très demandeurs, les parents exhaussent leur vœux, vivent avec eux sur le mode qu’ils réclament, et dans le même temps satisfont à leur besoin régressif de relations de fusion.

Vers la quarantaine, les enfants s’éloignent et vont chercher la fusion ailleurs. L’adulte se retrouve un peu en manque et beaucoup vont céder à des relations extra-conjugales qui vont meubler leur vide affectif.

Peu à peu la conscience cognitive et le vécu empathique vont prendre le pas sur le besoin de fusion … l’âge adulte se termine, bienvenue chez les seniors !

Parlons d’un point intéressant à signaler, c’est le phénomène de la rupture ou du deuil. Nous y sommes tous confrontés un jour ou l’autre, sous une forme ou sous une autre. La vie n’est faites que d’acquis et de séparation. Point d’acquis sans quitter quelque chose.

Dans la rupture on à deux types de séparation qui coexistent à des degrés différents selon les individus et leur histoire :

La rupture de la relation empathique et la rupture de la relation fusionnelle.

La première est gérable, elle peut, plus ou moins, se contrôler par l’analyse critique. Elle consiste dans la perte d’un élément extérieur, dommageable mais pas toujours indispensable. Elle nécessite une réorganisation de la pensée cognitive, une remise en cause de valeurs, des relations aux autres

La seconde est toujours la plus pénible à supporter. La rupture de la relation fusionnelle est la perte de la partie de soi même que l’on avait mis en commun, projeté sur l’autre. Elle n’est plus la perte d’un élément extérieur, mais la perte d’une partie se soi-même. La partie projetée n’existe plus en l’absence du support de projection. Elle va nécessiter, non plus une remise en cause de la pensée cognitive mais un refondement de l’affectif profond. C’est un bouleversement plus important.

Chez les adolescent, très fusionnels, cette rupture est vécue de façon très intense. Heureusement pour eux leurs relations se développent sur un mode éphémère, peu impliqué, et leur capacité d’adaptation très fortes. La rupture peut être vite oubliée.

Chez les adultes c’est plus compliqué. Les projections sont plus poussées, impliquent plus fortement le vécu futur. La capacité de se projeter dans une autre relation est plus faible. L’adulte refuse la rupture, il se raccroche à un passé révolu. C’est la veuve qui inlassablement va pleurer sur la tombe de son mari défunt, le mari délaissé qui continue à vivre comme si sa femme allait revenir. L’adulte refuse son deuil, il a tendance à en faire son vécu futur, une nouvelle projection sur un objet imaginaire car disparu.

Faire son deuil c’est tourner la page, … et le plus vite possible  pour souffrir le moins

Précisons que les propos précédents ne se veulent pas une description d’une réalité qui nous échappe, mais une tentative de modélisation de la conscience humaine afin de mieux gérer ses problématiques.

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