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Nous avons vu comment au cours de la vie se forme la conscience cognitive et comment cette structuration influe sur la maturation, la prise d’identité d’un individu. Penchons nous maintenant sur la structure même de cette conscience cognitive et comment elle peut être différente d’un individu à l’autre.

Pour faire simple, nous considérerons la conscience comme formée de deux couches distincts :
J’ai avancé le modèle d’une conscience émotionnelle non formulée, non organisée, chaotique, sans liens ni structure, simple réceptacle des émotions qui nous parviennent. Celle-ci s’actualisant dans une conscience cognitive logiquement structurée, réceptacle de nos représentations mentales, et donc responsable de notre vision du monde, de nos positionnements par rapport à notre environnement (par le biais de la communication) , de notre vécu, de notre identité.
Cette actualisation, cette formalisation se fait par l’analyse critique de nos émotions par la conscience cognitive déjà acquise, pour donner aux nouvelles émotions une représentation en cohérence avec le vécu historique et qui pourra aisément s’intégrer à l’existant. Cette intégration sera d’autant plus facile que le nouveau message sera cohérent avec la formulation mentale à laquelle il doit s’intégrer ,et que la structuration générale de la conscience sera plastique (hysteroïde). Elle sera d’autant plus difficile que le message reçu sera en incohérence avec la formulation mentale à laquelle elle doit s’intégrer, et que la structuration générale de la conscience sera rigide (Paranoïde)
Cette présentation de la conscience en deux couches est bien sur un artifice pédagogique simplificateur.On devrait plutôt envisager un processus de formalisation progressif et continu entre le contenu de la conscience émotionnelle et la conscience cognitive, un passage progressif de l’inconscience à la conscience par strates successives pour arriver à la strate supérieure, celle de la pleine conscience (celle qui permet l’action et détermine les comportements). La conscience devient ainsi un vaste réseau en interaction de représentations plus ou moins formelles, plus ou moins conscientes, en liaisons logiques causales les unes avec les autres. C’est, bien sur, la strate la plus formalisée, celle de la pleine conscience qui est le moteur de nos actions, mais elle est toujours alimentée par des couches plus ou moins conscientes qui lui sont liées.
Cette représentation par strates successives est encore une simplification pédagogique. Je préfèrerais voir dans le « continuum » de la formalisation des représentations mentales en niveaux de plus en plus élaborés, formalisés, une vision « quantique » de la conscience dans laquelle les divers niveaux de formalisme de la conscience co-existent tous (avec des probabilités à élucider) en ne faisant qu’un tout. Mais cette approche étant complexe à visualiser pour nos cerveaux humains, je préfère me limiter à la vision des strates … qui pour être moins « léchée » reste plus accessible.
Ce modèle permet, en tout cas, d’envisager le rôle majeur de la conscience la plus formulée, la plus structurée, dans notre identité, sans er le rôle sous-jacent de représentations plus ou moins conscientes. On retrouvera ces deux aspects dans la communication verbale et dans l’échange dans les “non-dits”.

Structure de la conscience et âge

Les enfants, à la conscience cognitive peu développée peu structurée seront de nature hysteroïde, facilement malléables, influençables. L’enfant, en recherche d’identité est très réceptif aux idées nouvelles car c’est à travers elles qu’il pourra « se trouver » se définir s’individuer. C’est un bien, car sinon la notion même d’éducation telle que nous la comprenons serai très difficile à mettre en œuvre. Certains enfant présentent cependant une forte réticence à l’éducation et à la soumission. Il ne s’agit pas réellement d’une absence de malléabilité de leur conscience mais de mécanismes pathologiques de défense que nous n’avons pas encore envisagés.
Plus on avance en âge et plus la structure de la conscience se structure et s’organise. Sa perméabilité aux idées nouvelles devient plus faible. La conscience se rigidifie et se soude autour de ses acquis. Un homme adulte est moins influençable qu’un enfant, un vieillard est le plus souvent enfermé dans « son histoire », il est peut réceptif aux idées nouvelles, et surtout il n’en a pas besoin !

Structure de la conscience et « éducation »

La structure même de la conscience est dépendante des apprentissages et donc du milieu dans lequel on baigne.
Si dès sa petite enfance un enfant est élevé dans un milieu rigoriste, ou les idées sont arrêtées, les vues courtes et simplificatrices les messages reçus de son environnement développeront un réseau de représentations schématiques et un peu caricaturales. En l’absences d’autres influences, la structure de sa conscience aura tendance à se rigidifier, à simplifier les débats, et de se fait à avoir des difficultés à intégrer tout ce qui ne rentre pas dans le cadre pré-formaté de sa conscience. L’individu sera peu adaptable, peu réceptif aux idées nouvelles. L’analyse critique des nouveau message passera par un filtre très sélectif et la plupart d’entre eux seront refusés et intégrés négativement. Il pourra même développer un sentiment d’agression vis à vis de ce qui bouscule ses certitudes et adopter une position systématique de défense par rapport à la nouveauté. Au cours de la vie d’autres influences peuvent contre balancer celle du milieu familiale jusqu’à parfois mettre l’individu en réaction contre son milieu.
Si au contraire l’enfant est élevé dans un milieu très ouvert ou les positions sont plus nuancées, ou la culture du compromis de la négociation est développée, la structure de sa conscience sera plus en nuance et en subtilité. L’analyse critique des nouveaux messages sera très nuancées et la capacité d’intégration plus grande. Dans la large palette offerte, la conscience cognitive trouvera toujours des point d’ancrages pour lier les nouveaux messages à des critères déjà existant. Le développement de la conscience se fera en respectant les nuances pour donner une conscience de plus en plus riche et multiculturelle. Si cependant les références sont trop floues, les représentations trop morcelées, le milieu trop permissif, l’enfant pourra ressentir une forme d’angoisse devant une conscience, une personnalité un peu éparpillée. Ici encore, le milieu familial ne sera jamais la seule influence subie par l’enfant.

La structure de la conscience sera le cadre dans laquelle s’inscrirons les nouvelles représentations mentales et aura une très grande importance dans nos comportements, nos attitudes, nos jugements.

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