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On croit souvent dire des choses originales, être en désaccord avec les autres, alors qu’en fait on dit la même chose qu’eux avec des mots différents.

conscience

 

Freud a inventé la notion d’inconscient (certains diraient à découvert, mais je préfère inventé!). Cette entité contiendrait un contenu formalisé, mais n’arrivant pas (pour des problèmes de blocage ou d’inhibition) à s’exprimer au niveau du conscient. Cette impossibilité d’expression étant la base des désordres mentaux. Cet inconscient formalisé pourrait induire des comportements parasites, s’il ne parvenait pas à s’exprimer de façon consciente.

J’ai avancé au contraire une conscience émotionnelle non formulée, non structurée, qui s’actualiserait en se formalisant dans une conscience cognitive, seule responsable de nos comportements.

J’ai avancé le modèle d’une conscience émotionnelle non formulée, non organisée, chaotique, sans liens ni structure, simple réceptacle des émotions qui nous parviennent. Celle-ci s’actualisant dans une conscience cognitive logiquement structurée, réceptacle de nos représentations mentales, et donc responsable de notre vision du monde, de nos positionnements par rapport à notre environnement (par le biais de la communication), de notre identité, de notre vécu. Cette actualisation, cette formalisation se faisant par l’analyse critique de nos émotions par la conscience cognitive déjà acquise, pour donner aux nouvelles émotions une représentation en cohérence avec le vécu historique et qui pourra aisément s’intégrer à l’existant.  Cette intégration sera d’autant plus facile que le nouveau message sera cohérent avec la formulation mentale à laquelle il doit s’intégrer, et que la structuration générale de la conscience sera plastique (hysteroïde). Elle sera d’autant plus difficile que le message reçu sera en incohérence avec la formulation mentale à laquelle elle doit s’intégrer, et que la structuration générale de la conscience sera rigide (Paranoïde). Cette représentation de la conscience comme construite séquentiellement à partir de l’intégration de nouveaux messages à la conscience historique acquise donne évidement un poids très important aux premières images intégrées dans la toute première enfance.

Cette présentation de la conscience en deux couches est bien sur un artifice pédagogique simplificateur.On devrait plutôt envisager un processus de formalisation progressif et continu entre le contenu de la conscience émotionnelle et la conscience cognitive, un passage progressif de l’inconscience à la conscience par strates successives pour arriver à la strate supérieure, celle de la pleine conscience (celle qui permet l’action et détermine les comportements). La conscience devient ainsi un vaste réseau en interaction de représentations plus ou moins formelles, plus ou moins conscientes, en liaisons logiques causales les unes avec les autres. C’est, bien sur, la strate la plus formalisée, celle de la pleine conscience qui est le moteur de nos actions, de la verbalisation, de l’écrit, mais elle est toujours alimentée, influencée, par des couches sous-jacentes plus ou moins conscientes qui lui sont liées.

Cette représentation par strates successives est encore une simplification pédagogique. Je préfèrerais voir dans le « continuum » de la formalisation des représentations mentales en niveaux de plus en plus élaborés, formalisés, une vision « quantique » de la conscience dans laquelle les divers niveaux de formalisme de la conscience co-existent tous (avec des probabilités à élucider) en ne faisant qu’un tout. Mais cette approche étant complexe à visualiser pour nos cerveaux humains, je préfère me limiter à la vision des strates … qui pour être moins « léchée » reste plus accessible.

Ce modèle permet d’envisager le rôle majeur de la conscience la plus formulée, la plus structurée, dans notre identité, sans négliger le rôle sous-jacent de représentations plus ou moins conscientes. On retrouvera ces deux aspects, par exemple,  dans la communication verbale ou écrite (formelle)  et dans l’échange dans les “non-dits” (plus ou moins formalisée).

Si une erreur se produit dans l’analyse des nouveaux acquis émotionnels, la représentation générée peut se trouver en incohérence avec le vécu historique existant et donner un point aberrant dans la logique de notre conscience. Si d’autres émotions sont maintenant analysées par ce point aberrant on créera dans la conscience cognitive des liens, certes cohérents et logiques, mais en cohérence avec un point d’incohérence. Cette partie de la mémoire , qui constitue une entité logique, se trouve en décalage avec le reste de la mémoire (une sorte de cancer qui se développe) Toute pensée, tous positionnement qui s’appuieront sur cet élément malade seront forcement bancals, mal vécus, pathologiques, et sources de troubles du comportement. Ce « cancer » pourra toucher toutes les strates de la conscience, du stade émotionnel au stade de pleine conscience, selon le point précis ou se produit le hiatus, infectant l’ensemble du réseau de la conscience. C’est la génèse des psycho-pathologies.

Des différences a priori très grandes avec le modèle Freudien et qui pourraient conduire à des modèles antagonistes. En fait il n’en est rien. Si on rapproche le sur-moi Freudien et l’analyse critique des émotions par la conscience cognitive historique, l’inconscient formulé de Freud et le sous réseaux incomplètement formulé que je propose, le « moi » Freudien de la conscience cognitive pleinement formulée, on arrive exactement au même modèle, mais exprimé différemment. Il est certain que si on pousse l’analyse plus dans le détail des différences vont apparaitres, mais dans une théorie ce sont les hypothèses initiales qui comptent avant tout … le reste peut se négocier !

La majorité des auteurs qui rejettent les hypothèses de Freud, qui proclament à qui veut les entendre : Freud s’est trompé, il est « obsolete et has been », ne se rendent pas compte qu’ils proposent tout à fait la même hypothèse avec des mots différents. Je garde toute mon admiration pour celui qui reste notre père à tous. Pourtant je propose une description de la psyché différente de la sienne … paradoxe ? Non, ce que propose Freud n’est pas une description d’une réalité, mais un modèle de description de cette réalité qui nous échappe, une théorisation de cette vérité. Il en est de même pour mes propositions. Simplement mon modèle me paraît plus actuel, plus en phase avec le monde d’aujourd’hui, plus facile à manipuler et à intégrer dans les connaissances scientifiques aujourd’hui en vigueur. De ces deux modèles équivalent (aussi éloignés de la réalité l’un que l’autre) je choisi, arbitrairement celui qui me convient le mieux. Disons que je n’ai rien inventé, que j’ai repris les idées de Freud avec une nouvelle recette, … et merci Sigmund pour ce que tu nous as apporté !

Quelques réflexions sur cette conscience dont tout le monde parle, mais que personne ne peut appréhender ni décrire réellement. La conscience , telle que j’essaye de la décrire, serait l’ensemble des représentations mentales et de leurs relations causales, que nous fabriquons aux cours de nos expériences de vie (une sorte d’espace temps relativiste !). Bien, … mais qu’est ce qu’une image mentale ? On peut la théoriser, même la visualiser mentalement, mais l’appréhender, lui donner une réalité, impossible ! Pour les spécialistes des neurosciences la conscience serait le résultat de la structuration dynamique des connexions neuronales (activées ou désactivées) La mémoire et la conscience ne serait pas un contenu inscrit dans le cerveau, mais la structuration même du cerveau et de ses connexions. Dans un ordinateur, la mémoire n’a pas, non plus, un contenu réel, elle est le fruit de l’activation (1) ou de la désactivation (0) de ses éléments unitaires (Bytes) dans le cadre d’une organisation codifiée.

Comment se crée cette structuration de la conscience, mystère ! Comment un individu prend il conscience de sa conscience, mystère ! Notre cerveau fonctionne t il comme un ordinateur, géré par un microprocesseur, avec une mémoire dans laquelle sont stockées les données et une mémoire programme qui gére les action ssuccessives à entreprendre sur les données, mystère ! Le sentiment de la conscience est il de nature consciente ou inconscient, mystère !

Le modèle psychologique du cerveau est encore vraiment embryonnaire, il explique en fait bien peu de choses et il faut bien apprendre à s’en passer. Ne pas tout comprendre, c’est à dire ne pas tout modèliser dans un schéma cohérent, c’est notre condition humaine, faisons avec, en attendant mieux.

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