Skip to content
[font_awesome icon="phone" margin_right="5px" color="#000"] 01 42 59 15 27 [font_awesome icon="envelope" margin_right="5px" margin_left="20px" color="#000"] patrick@rouillier.com [font_awesome icon="user" margin_right="5px" margin_left="20px" color="#000"] [wp_login_url text="User Login" logout_text="Logout"]

La solidarité : Une notion qui “fout le camp”

L’homme, à l’état individuel est libre de ses actes, mais il est toujours menacé. Il trouve toujours plus fort, plus malin, plus retord que lui. Pour faire face aux danger l’homme a décidé de mutualiser ses ressources et de se constituer en sociétés. L’objet de ces communautés est donc avant tout de mettre en commun les forces disponibles pour s’unir contre toutes les attaques. Dans toutes les sociétés est née la notion de solidarité qui garantit à chacun le secours des autres en cas de problèmes.

Les morales développées dans les sociétés, qu’elles soient d’origine religieuse (morale révélée issue de Dieu) ou athée (morale issue d’un consensus social) ont toutes prônée l’entraide, le partage, la réciprocité des droits et des devoirs vis à vis des dangers venant de l’extérieur. La solidarité est plus qu’une valeur morale universelle, elle est un incontournable des sociétés.

La solidarité est le fondement des structures sociales. Le biais évident est d’essayer de bénéficier de la solidarité des autres en évitant, soi-même  d’y participer.

Depuis un certain temps cette notion est en recul dans nos sociétés, et certainement la période de crise que nous vivons, ou que nous ressentons, favorise le « chacun pour soi ».

Il est évidemment paradoxal que dans les périodes difficiles ou le besoin de solidarité se fait le plus sentir, ce soit le « chacun pour soi » qui resurgisse ! (Mais ceci est une autre histoire)

Voici quelques exemples pour illustrer ce propos

Ubérisation du travail

De plus en plus les citoyens souhaitent s’affranchir des structures de entreprises dans le monde du travail. Celle-ci est vécue comme une contrainte et un frein à l’accomplissement serein de son « gagne-pain » qu’importe si les uns ne respectent pas les réglementations fiscales et si les autres vivent grâce à des avantages fiscaux importants. Que ceci constitue une concurrence déloyale vis à vis des chauffeurs de taxi ou des autres artisans importe peu, « chacun pour soi » !

 

Les contrats d’assurance automobile

De plus en plus les assurances proposent des contrats de type « ne payez que ce que vous consommez ». Le contrat se fait sur mesure en fonction de vos habitudes et usages de conduites. Ceci permet de proposer des contrats meilleur marché pour les « petits rouleurs », mais d’un autre coté des contrats plus chers pour les « gros rouleurs ». Ceci détruit complètement le caractère mutualiste et solidaire de l’assurance. Les compagnies feraient bien de se méfier car si on ne paye que ce que l’on consomme en ne jouant plus sur la mutualisation des risques, on risque de déboucher sur un principe d’auto-assurance. Pourquoi passer par une compagnie d’assurance qui va prendre son pourcentage au passage, si c’est pour payer ce que l’on coute.

Le problème des « migrants »

C’est bien sur un problème dont personne n’a les clés ni les solutions. Cependant il est manifeste qu’une forte partie de la population Européenne ne conçoit pas de « payer pour les autres » quel que soit leur situation de détresse et de souffrance. Au diable cette notion périmée de solidarité, et vive le « chacun pour soi ». Il est affligeant de voir des pays pétris de Catholicisme comme la Pologne virer en ce sens.

La construction Européenne

Elle se heurte à l’égoïsme des états (ou plutôt de leurs ressortissants). Chacun a peur de payer plus que les autres, de faire plus d’efforts que ses voisins … et résultat des courses tout le monde paye et plonge !

 

On pourrait décliner les exemples à l’infini, mais à quoi bon. Le phénomène est là et il faut l’assumer. S’agit-il d’un mouvement conjoncturel due à la crise économique actuelle ou d’un mouvement plus profond qui fait bouger notre société ? Sans doutes un peu les deux. Devant ce recul de la solidarité et ce regain de l’intérêt personnel il faudra sans doutes remettre en cause nos valeurs et pratiques sociétales, à moins qu’un mouvement de balancier ne vienne monter pourquoi et comment la solidarité est une protection contre les dangers.

Mais on a vue bien des sociétés, des communautés, des entreprises se saborder et couler faute d’être capable de faire face à leur égoïsme. La faiblesse de  l’Europe en est un exemple flagrant.

Print Friendly, PDF & Email

Cet article comporte 0 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back To Top