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Faudrait-il intervenir en Ukraine

Dans cette guerre (pardon opération spéciale !) qui s’enlise la position de l’OTAN n’est pas facile à envisager. Étudions les forces en présence :

  1. La Russie. On devrait dire Vladimir Poutine. Dirigeant psychopathe, éminemment narcissique qui comme tous les narcissiques au pouvoir dérive doucement mais surement vers la paranoïa. Au contraire de certains exemples vécu comme Hitler ou Trump paranoïaques capricieux Poutine, lui, est un paranoïaque froid et calculateur, c’est à dire pervers narcissique et obsessionnel. Dans son délire contrôlé, il confond Russie et lui-même. Toute agression (imaginaire) contre la Russie est une agression vers Poutine, et toute agression envers Poutine est une agression contre la Russie. Apparemment il est soutenu par une majorité dans la population, mais attention les supporters sont volatiles. Ils encensent leur équipe quand elle gagne et la honnissent quand elle perd. La situation se retourne vite
  2. L’Ukraine. Les héros et les gentils dans l’affaire. Pays ou la corruption faisait rage (d’où le soulèvement de la place Maïdan) animé par un fort nationalisme et pour une bonne partie de la population élevés en plein régime Soviétique.
    Un peuple courageux et prêt aux sacrifice mais qui n’aurait sans doute pas tenu le coup devant l’armée Russe sans l’aide massive occidentale.
  3. L’Occident. Assez uni pour faire une « guerre par procuration » mais peu prêt à s’impliquer, autrement que financièrement, dans la guerre. Englué dans un confort (relatif pour certain) et de ce fait peu enclin à prendre des risques, ce qui contre un adversaire qui « bluffe » est une situation de faiblesse
  4. La force nucléaire. C’est la dernière entité mise en avant par ce conflit, et ce n’est pas la moins important. Elle fait l’objet d’un double chantage. Poutine menace de l’utiliser et l’occident promet des représailles catastrophique s’il le fait. Dans ce bras de fer, évidemment, Poutine, qui n’hésite pas à prendre des risques est en position favorable devant un occident timoré. Encore pensons que Poutine n’est pas un impulsif mais un calculateur froid et qu’il à bien conscience qu’utiliser l’arme nucléaire pourrait signer la fin de la Russie, et surtout la mort pour lui. Je ne suis pas sûr qu’il soit prêt à prendre ce risque en dépit de ses annonces. Devenir le paria de l’histoire serait une blessure narcissique qu’il ne peut assumer.
  5. Les opinions publiques. Combien de temps les occidentaux consentirons à se priver pour armer l’Ukraine, combien de temps les Russes accepterons de voir leurs enfants revenir dans des cercueils, c’est surement une des clés du conflit.

Voilà tous les éléments du problème à résoudre. Chaque partie à fixé ses lignes rouges pour intervenir.

  1. Pour l’occident c’est une attaque, si minime soit-elle sur un territoire de l’Otan qui déclencherait une riposte immédiate. Pourtant lorsqu’un missile est tombé en Pologne toutes les parties on fait profil bas. Poutine ne s’en est pas vanté, les occidentaux on fait comme ci on ne pouvait savoir s’il s’agissait d’un missile Russe ou d’un missile de défense Ukrainien (on doit pouvoir pourtant différentier un missile offensif à longue portée d’un missile de défense) c’est un bon signe que les belligérant veulent éviter l’escalade.
  2. Poutine a fixé successivement de nombreuses lignes rouges en ce qui concerne l’armement livré aux Ukrainiens. Elles ont toutes étés franchies sans réaction marquantes de la Russie. C’est bon signe, la Russie craint une intervention de l’Otan. Je pense que Poutine a nettement conscience de la faiblesse de l’armée Russe devant les occidentaux. C’est un pervers narcissique, il sait jouer les gros bras mais il sait « s’écraser » quand on lui résiste.

Maintenant, quelle serait la stratégie à adopté en fonction du but recherchée

  1. On peut laisser la guerre durer et s’enliser dans un conflit larvé et sans fin. Cela coutera des centaines de milliers de morts ou blessés, une destruction des villes Ukrainiennes, des milliard de dollars dépensés en armement, des pénuries mondiales qui durent, bref un désordre dramatique pour le planète qui n’en a vraiment pas besoin.
  2. Si on recherche une négociation rapide. Le plus évident serait de rechercher un « cesser le feu » avec Poutine, mais à quelles conditions. Pour poutine le fait de demander cette négociation serait pris comme un aveux de faiblesse des occidentaux et conduirait à des prétentions Russes inacceptables dans la négociation. Quand à attendre que Poutine demande lui-même à négocier ce ne sera qu’à la dernière extrémité. Imaginer un instant qu’on est voulu négocier avec Hitler pour mettre fin à l’agression nazie !
    Je pense malheureusement, et bien sûr, je peut totalement me tromper que seule une intervention ou une simple menace d’intervention de l’Otan pourrait faire reculer les Russes. Les troupes de l’Otan massées aux frontières Roumaines, Polonaises, des états Balte jouent se rôle dissuasif.
  3. Dans la nature les combats entre mâle pour être le dominant du groupe sont fréquent. Ils sont censés faire le choix du plus fort pour diriger le groupe et se reproduire. En fait ce n’est pas le plus fort physiquement qui l’emporte mais celui qui par intimidation prend le pas sur son rival qui au bout d’un moment fait volte-face et s’enfuit abandonnant l’affaire. Le dominant réussi à faire croire à son rival qu’il est le plus fort par sa prestance, par intimidation, par agressivité, au fond par un certain bluff. C’est ce qui se passe entre Poutine et l’occident. Il a toujours un coup d’avance sur nous car nous nous laissons intimider par ses menaces. Pourtant vue l’état actuel de l’armée Russe dans un conflit nous serions en large supériorité, mais dans ce jeu d’intimidation c’est la prise de risque qui paye. A ce jeu Poutine reste le meilleur. Un peu plus d’audace de notre côté pourrait « recadrer » ce petit caïd

Bien sûr le risque n’est pas nul. S’engager dans un conflit c’est accepter de perdre des hommes, les risque d’une riposte nucléaire de la part de la Russie est très faible, mais pas nul … sinon ce ne serai pas un risque. C’est la dessus que joue Poutine, notre riposte est toujours sous dimensionnée par rapport à ce qu’elle devrait être et c’est pour cela qu’il joue avec un coup d’avance. Quand on a un abcès mieux vaut le crever de suite plutôt que de laisser se développer une infection dont on ne sait pas ou elle va nous mener.

Bien sûr j’espère me tromper !

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