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Psychologie, psychiatrie, la poule et l’œuf

Il existe, en la matière, plusieurs modèles :

  1. La psychiatrie qui relie les émotions éprouvées par un sujet à la production de certaines hormones. La thérapie consiste à réguler la production de ces hormones pour réguler les émotions
  2. Les diverses écoles de psychologie qui relient les perceptions éprouvées par le sujet aux émotions qu’elles produisent et aux comportements qu’elles induisent. Leurs thérapies consistent à contrôler l’analyse des perceptions pour réguler les émotions.

Les neuroscience tentent de relier ces deux modèles en recherchant le lien entre perception, émotion, et production hormonale.

Si l’on s’en tient aux deux premiers modèles on se trouve devant une double ambiguïté.

  1. Dans la psychiatrie est-ce la production d’hormones qui génère les émotions ou au contraire les émotions qui génèrent la production d’hormones.
  2. En psychologie on peut se poser la question de savoir si c’est l’analyse de l’émotion qui donne sens à la perception ou si, au contraire, c’est l’analyse de la perception qui crée l’émotion.

On se trouve devant le problème de la poule et l’œuf, et comme dans ce dernier on le résout facilement. Quelques en soit l’origine, maintenant, la poule et l’œuf coexistent et on se régale des deux. Dans notre cas on résout le dilemme en se disant que émotion et production d’hormones coexistent de même que perception et émotions.

Le problème qui se pose et d’organiser en séquence, dans un modèle, la chaine : « Perception, émotion, analyse, production de la pensée, sécrétion hormonale ». Il est possible que l’on puisse y parvenir en élargissant le modèle proposé par les neurosciences.

PS : cela pose le principe de l’adhésion à un modèle. Dans ce qui précède nous avons présenté plusieurs modèles de la psyché. Ils sont des formes de représentation de notre mécanisme de pensée, mais aucun ne constitue une description de la pensée. Ce point est particulièrement mis en évidence dans les modèles de représentation de la matière. Historiquement on note diverses représentation :

  1. Démocrite (360-430 AVJC) et les atomistes représentent la matière faite de corpuscules appelés atomes flottant dans le vide.
  2. Platon et Aristote réfutent cette théorie et préfère des corps flottant dans un éther et animé par une force divine. Au moyen âge, Galilée, Pierre Gassendi, Sébastien Basson, Robert Boyle et Newton reconnaissent une nature corpusculaire de la matière
  3. Newton publie à l’occasion de son travail sur la gravitation universelle une théorie unifiée de la matière.
  4. Au XVIIIème siècle John Dalton remet en évidence la nature corpusculaire de la matière et réhabilite la notion d’Atome
  5.  En 1905 et 1915 A. Einstein publie une théorie de la matière appliquée aux corps massifs, éloignés, et doté d’une grande vitesse. La matière est animée par des forces gravitationnelles
  6. A la même époque Bohr et de nombreux savant établissent la mécanique quantiques adaptés au corps microscopiques animé par des forces électromagnétiques.
  7. D’autres théories décrivent la nature à l’échelle humaine comme la mécanique des fluides, la résistances des matériaux, la résistivité, les théories de la tensioactivité …

On voit donc qu’il existe de nombreuses représentations de la matière dont une seule, aucune ou toutes, pourraient en être une description fidèle.

La réalité, la vérité ne nous sont accessibles qu’à travers les représentations que nous pouvons en faire !

La représentation d’un phénomène en est une image, mais elle n’est pas le phénomène. Une image est une représentation d’une réalité, mais elle n’est pas la réalité. Une photo peut vous représenter mais elle ne sera jamais vous.

Il en est de même des représentation du cerveau. La psychologie, la psychiatrie, les neurosciences sont des représentations du fonctionnement du cerveau mais ne sont pas sa vérité. La psychologie relativiste en propose une quatrième qui n’est pas plus réelle que les trois autres. Chacune à son domaine, son époque, ses conséquences thérapeutiques. Psychologie et psychiatrie sont plus orientées vers la thérapie, neurosciences et psychologie relativiste plus orientés vers la recherche théorique.

On est proche de ce qu’énonçait Bouddha dans son principe des représentations mentales du monde Karmique (Je parle de Bouddha le philosophe et non du personnage divinisé et déifié de la religion Bouddhiste). La philosophie nous présente une représentation du monde, donc discutable (comme le problème de la poule et l’œuf) la religion nous propose la réalité du monde donc un dogme non discutable.

La philosophie c’est le doute, la religion la certitude.

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