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Monsieur “je sais tout”, paranoïde ou hysteroïde ?

Nous avons tous côtoyé dans notre vie de ces personnes qui veulent toujours avoir raison, ne jamais être en tort, tout savoir mieux que tout le monde, détenir la vérité. C’est évidemment toujours très agaçant car en ayant raison ils nous mettent automatiquement en position d’avoir tort !

Nous avons l’habitude de classifier les comportements, les pathologies et psychopathologies par leur symptômes (bien visibles) plutôt que par leur causes (moins accessibles). Ceci nous amène à faire des amalgames et des confusions regrettables. Dans le cas qui nous intéresse (ou du moins qui m’intéresse !) c’est tout à fait flagrant. Il existe deux grandes typologies de « têtus », ceux à tendances paranoïdes et ceux à tendances hysteroïdes.

Le têtu paranoïde
C’est un individu dont la conscience cognitive a développé une structure rigide. Ses représentation mentales et leur interrelations sont simples, sans nuances, sans place au doutes (pour faire image à ceux qui ne sont pas au fait de la psychologie relativiste, on pourrai dire en termes Freudiens qu’il à un surmoi rigide et omniprésent). Il a des positionnements nets et tranchés et une identité forte. C’est un individu qui a peu de capacités d’adaptation et qui refuse tout ce qui serai susceptible d’ébranler sa construction intellectuelle. Une structure rigide ne se déforme pas, elle résiste ou elle explose. C’est un individu qui ne peut « relationner » avec les autres que sur son propre terrain. Même pour les aimer il doit les amener sur son terrain, leur imposer ses vues et ses gouts. C’est un autocrate malgré lui. On peut dire qu’il est de type « paranoïde » car tout ce qui n’est pas en accord avec ce qu’il pense, ce à quoi il croit, représente un danger pour son intégrité. Il ne peut accepter et inscrire dans sa conscience cognitive que des propositions, des événement qui ne le remettrons pas en cause, il en va de sa superbe, de son équilibre. Il aura un comportement plutôt agressif et prédateur car il lui faut s’imposer pour pouvoir être lui-même.

Le têtu hysteroïde
C’est au contraire un individu à la conscience cognitive fragile. Sa conscience est construite sur le doute, l’incertitude. Ses positionnements sont flottants et son identité si faible qu’il est difficile à cerner pour les autres et peu sûr de lui. Son manque de confiance en lui et le fil conducteur de son vécu. Il fait difficilement confiance aux autres car il ne se sait pas capable de réagir en cas d’erreur (par manque de confiance en ses capacités). Il redoute tout ce qui peut le faire vivre son sentiment d’infériorité et notamment de se tromper et de devoir assumer ses erreurs. Sa réaction de défense est : « Je ne me trompe pas, c’est l’autre qui a tort ». On peut le dire de type hysteroïde car sa structure mentale « laxe » lui permettrai de s’adapter à l’autre, de vivre à travers les désirs de l’autre. Il fait cela assez bien, sauf s’il doit se retrouver en situation d’échec, d’erreur, de faute. Dans ce cas-là, il met en route ses mécanismes de défense et commence le manèges des « c’est pas moi, c’est toi » qui peuvent être si agaçants. Malheureusement reconnaître une erreur, c’est avoir tort, c’est s’être trompé, c’est avoir été mauvais, c’est être infériorisé. Il peut vivre aimablement avec les autres sur son mode d’adaptabilité, mais il faut éviter de le mettre en porte-à-faux pour ne pas déclencher ses mécanismes de défense.

Évidemment les mécanismes décrits ci-dessus sont des descriptions théoriques. Un individu ne se résume pas en quelques traits de caractères et il est la résultantes de beaucoup d’influences diverses venant de son vécu personnel. C’est d’ailleurs ce vécu qui est à la base de la construction de sa conscience cognitive. Si l’on peut dire que cette conscience est plutôt rigide ou faible, ce n’est jamais si simple dans la vie. La structure d’une conscience peut être multi-facettes, rigide dans certains domaines, adaptable dans d’autres, rigide certains jours, plus souple dans d’autres et l’on ne peut en appréhender qu’une résultante statistique. Il faut bien faire avec ce que l’on a et vivre avec ses limites (ce qui signifie accepter de se tromper !), mais il faut rester conscient de n’être que dans le schéma, la caricature en espérant que la sensibilité de l’observateur saura remettre les nuances de couleurs qui manquent au tableau.

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