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La dépression conduit-elle au suicide ?

Définition de la dépression :

Elle se produit sous l’effet d’un choc affectif intense qui bouscule la conscience cognitive acquise. L’impact est si fort que la tentative d’intégration de la nouvelle information oblige la conscience à un tel écart, une telle remise en cause, qu’elle n’a même pas la possibilité de rejeter l’émotion et qu’elle explose en plein vol. Toutes les valeurs, les structurations, les liens de dépendance sont remis en cause et le sujet perd tous ses repères, donc toutes ses valeurs. Il se retrouve démuni dans l’analyse des événements car il a perdu ses critères d’analyse. C’est une situation d’angoisse (manque cruel de positionnement) et l’absence de valeurs fait perdre le « sens de la vie », le « goût des choses ». Plus rien n’a d’intérêt, toute action paraît vaine, les notions de bien ou mal, bon ou mauvais n’ont plus de sens. Dans l’explosion de la conscience cognitive la notion même de relation de dépendance (donc de temps) se perd.

Le suicide :

Il s’agit d’une tentative, qui paraît justifiée dans l’immédiat, pour se soustraire à une souffrance morale qui pourri la vie et dont on ne voit pas la fin possible dans le moment présent. Le suicide est vu comme la seule thérapeutique susceptible d’apporter la paix et le repos.

Interactions entre dépression et suicide.

Sur un plan purement théorique la dépression ne devrait pas conduire au suicide. L’indifférence du sujet à sa vie ne devrait pas générer de souffrance puisque aucune valeur ne vient réellement contrarier le vécu.

Sur le plan pratique la dépression n’est jamais totale et le sujet garde assez de valeur intégrées pour être capable de souffrir. Plus la dépression sera profonde et moins le sujet pourra souffrir, et moins la nécessité d’en finir se fera pressante.

En ce qui concerne le suicide on peut observer diverses tendance antagoniste :

  • Le désir d’en finir avec une vie de souffrance, comme un besoin de s’endormir d’un sommeil dont on ne se relèvera pas
  • La persistance d’un instinct de vie qui nous habite depuis notre plus jeune âge et qui nous pousse à nous défendre contre tout agression. C’est autour de ce désir de vie que se construit toute notre conscience et son échelle des valeurs.
  • Un certaine crainte de l’inconnu, la difficulté à accepter l’irréversible qui freine largement le passage à l’acte
  • Le rôle de la dépression

Le rôle de la dépression dans le passage à l’acte suicidaire.

Elle n’est pas suffisante en soi pour conduire à l’irréversible et elle doit s’accompagner d’une autre pathologie qui génère de la souffrance morale. Très fréquemment le traumatisme affectif qui a causé la dépression suffit à établir un état de mal être (rupture amoureuse, deuil, …). L’équation du suicide réside alors dans le bilan entre pulsions opposées :

Élément poussant au suicide

  • Désir d’échapper à une douleur insupportable
  • Reliquat des valeurs pouvant donner un sens à la douleur
  • Influence du choc émotif cause de la dépression sur le mal être

Élément freinant le passage à l’acte

  • Désir, besoin, de vivre inhérent à tout individu
  • Crainte de l’inconnu, de l’irréversible, et de la mort
  • Perte des valeurs dans la dépression ne donnant aucun sens à la mort

On voit que l’influence de la dépression sur le passage à l’acte suicidaire est un jeu extrêmement subtil et que c’est la résultante de toutes ces pulsion (le bilan) qui conduisent ou non à l’acte ultime. Il est malheureusement impossible, à ce jour, de quantifier ces paramètres pour en faire un bilan. Il nous faudrait être capable de représenter le processus dans un modèle, sinon mathématique, mais au moins quantifiable. Alors peut-être que des algorithmes d’intelligence artificielle associés à des données expérimentales pourraient nous aider à mieux appréhender le problème

Par contre, ces « éléments de langage » pourraient nous permettre de mieux aider la personne en souffrance en jouant sur les divers paramètres (même si on peut avoir du mal à en apprécier les importances relatives). Pour aider il faut d’abord comprendre et c’est l’objet de ces quelques lignes.

 

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