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L’énigme de la conscience : émotion ou cognition

J’ai toujours décrit la conscience comme composée d’images mentales reliées entre-elles par de liens logiques de dépendance. Tout cela est bien beau, mais il reste en suspens certains problèmes

  1. Comment peut-on représenter la notion d’images mentales et de relations logiques ?
  2. Lorsque nous communiquons, notre cerveau reçoit-il un message cognitif analysé par notre conscience cognitive, ou un message émotionnel analysé par notre conscience émotionnelle

Nous allons essayer de répondre à ces deux questions.

Lorsque nous percevons notre environnement, c’est avec nos cinq sens, et uniquement à travers nos cinq sens. Le message reçu (Visuel, Auditif, Olfactif, Gustatif, tactile) est transmis, via des récepteurs, sous forme de signaux électriques au cerveau. Cette perception nous donne une sensation enregistré dans le cerveau. Cette sensation, cette impression, est à ce stade dépourvue de tout sens et ne représente rien. Pour qu’elle prenne un sens elle devra être assortie d’une représentation formalisée qui lui prêtera une signification.

  1. C’est en comparant cette nouvelle sensation à des sensations anciennes (qui elles ont reçu leur formalisation, leur signification) que celle-ci va prendre un sens. Cette comparaison, va donner une valeur à la sensation perçue en créant cette fameuse relation logique entre elle et les sensations déjà explicitées dans notre mémoire. C’est dans le positionnement de cette sensation par rapport aux sensation déjà explicitées que celle-ci va prendre son sens, sa valeur.
    Dans la conscience, chaque image mentale est assortie de liens logiques avec le reste de la mémoire. C’est le couple image mentale – relation logique qui en est l’élément constitutif.
    Notre mémoire est donc composée d’un niveau émotionnel constitué par l’enregistrement de l’ensemble de sensations perçues, et d’un niveau cognitif constitué de l’ensemble des relations logiques de dépendance (ou de comparaison) entre les sensations (images mentales) stockées. La somme de ces deux « niveaux » constitue notre conscience
  2. En ce qui concerne la communication, la solution de notre problème résulte de l’énoncé précédent. Lorsque nous recevons, dans la communication, un message que celui-ci soit verbal, visuel, olfactif ou autre, il ne peut être perçu  que par nos sens, et uniquement par nos sens. Dans cette configuration nous ne pouvons percevoir dans le message que sa partie « émotionnelle », la seule accessible à nos sens, et en aucun cas sa partie cognitive voulue par notre interlocuteur.
    Ce n’est qu’ultérieurement que l’analyse de cette perception (sensation) par notre conscience, la comparaison avec des sensations anciennes déjà explicitées redonnera à ce message les contenu cognitif voulu par notre interlocuteur. On comprend aisément pourquoi le sens du message perçu n’est pas toujours exactement le sens que l’autre à voulu lui donner. Plus la culture est commune, plus les apprentissages sont communs et meilleur sera la transmission de l’information.

La perception est immédiate et ne nécessite aucun apprentissage, elle est pratiquement d’un niveau organique. C’est pourquoi la conscience émotionnelle est le moteur de la vie animale. Par contre la construction de la conscience cognitive, principalement réservée aux humains, est lente car elle suppose un parcours complexe et nécessite une communication avec les autres dans un processus d’apprentissage.

C’est pourquoi les enfants vivent sur le mode émotionnel et le passage à l’adulte, au mode plus cognitif est long et périlleux. La perception, la sensation, ne se trompe pas, par contre son interprétation dans la conscience cognitive et périlleuse et donne lieu à de nombreux contre-sens. C’est pourquoi l’humain a besoin de communication pour évoluer vers le stade adulte. Il n’est pas de développement humain sans apprentissage de la vie et donc sans échanges avec ses semblables.

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