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Et si la mort n’existait pas !

Dans la mesure ou la mort est la fin de la vie, définir ce que représente la mort implique, au préalable, d’avoir défini ce que peut être la vie. A partir de là tout se complique car il n’est guère possible de donner une représentation « officielle » ou indiscutable de la vie.

Dans la psychologie relativiste nous avons adopté une représentation de la vie, ou plutôt du fait d’exister, comme une capacité à percevoir des émotions et à les intégrer dans la construction de notre mémoire cognitive pour en fabriquer des représentations intelligibles. C’est ce mécanisme d’acquisition qui nous donne la conscience d’exister. S’il n’est pas la vie il nous en fournit une représentation acceptable.

Disons tout d’abord que définir la vie, pour un être vivant comme nous le somme est un pari impossible. Devant l’incapacité à appréhender la vie nous en donnons une représentation qui serai l’image (ou une image) de la vie. Cette représentation nous fournit les hypothèse et les codes qui caractérisent notre vision de la vie. Pour chercher à définir la vie nous ne pouvons que travailler avec les codes et hypothèses que nous avons acquis, et qui invariablement vont nous reconduire à la définition initiale. On ne peut que tourner en rond. Seul un observateur extérieur, donc non humain, possédant des codes différents pourrait définir ce qu’est « notre vie » en comparaison avec ses propres codes (toute définition est un positionnement par références).

Laissons donc à des extraterrestre le soin de définir notre vie ! Ce n’est pas gagné !

Il nous faut pourtant impérativement adosser notre vécu à une définition de notre vie. Il s’agit de la base même de toutes nos constructions intellectuelles, de toutes constructions de représentations mentales, de notre mémoire cognitive, et de notre sentiment d’exister, d’être.

Nous sommes donc amenés, arbitrairement à choisir une représentation de la vie qui puisse « coller » au mieux avec nos expériences vécues et la construction de notre pensée.

C’est une double pirouette car :

  • Nous basons toute la représentation de notre existence sur un choix totalement arbitraire
  • La logique voudrait que ce choix soit fait avant tout début de construction mentale sensée en découler. Or nous faisons l’inverse, nous commençons par construire notre conscience cognitive dès notre enfance, avant de nous poser la question du choix de notre représentation de la vie, à l’âge adulte, ayant déjà une conscience cognitive formée.

Notre élaboration mentale est pleine de paradoxes, de contradictions, d’erreurs … et c’est d’ailleurs ce qui caractérise notre condition d’homme. C’est comme cela, et il faut faire avec ! Pas de panique, ce n’est pas grave de se tromper, de nager dans les contradictions et les paradoxes, tant que l’on a pleine conscience des erreurs et des approximations que l’on fait. Au contraire cela nous donne lucidité et tolérance. Ce qui est grave c’est de penser, malgré toutes ces approximations et contradictions, que l’on détient la vérité et que l’on « pense juste » … et donc en déduire que les autres « pensent mal ».

Nous avons le choix pour définir la vie entre deux courants principaux :

  • Le courant religieux (quelque soient les religions en cause) qui préconise une transcendance à l’homme, une entité supérieure gestionnaire de la vie, de notre vie. Elle décide de notre destin et donc de notre mort. Dans ce modèle l’homme existe comme un être permanent qui peut passer de la vie à la mort sans cesser d’exister. Dans ce monde la vie et la mort sont des états de passage d’une être pérenne qui peut les traverser en gardant son intégrité. Il y a donc une « vie après la mort », une vie éternelle. Dans ce schéma une chose me gêne car s’il y a une vie après la mort qu’en est-il avant la vie ? Y a-t-il une « vie avant la vie » ou assiste-t-on avec la naissance de l’enfant à la naissance de « l’âme », à la naissance d’un être éternel ? un être qui n’aurait pas de fin mais qui aurait un début !
  • L’autre approche est purement agnostique. L’homme, comme l’univers, n’est pas une création d’une entité supérieure. Au contraire c’est lui qui par sa pensée crée son univers et c’est le fait même de cette création qui est le sentiment d’exister, qui est le vécu, la vie. L’univers n’est plus une donnée « universelle » commune à tous les hommes mais une donnée « personnelle » chacun créant son propre monde à partir de ses propres expériences. Dans cette vision la mort perd de son sens. Si l’homme secrète son propre vécu, secrète sa vie, à partir du moment où il cesse de se sentir exister, il n’existe plus. La mort devient un « non état » car l’homme mort n’existant plus on ne peut plus le considérer comme mort ! Woody Allen disait : « tant que l’on n’est pas mort, on est vivant, et si on est mort on n’est tout simplement plus !». Il n’y a pas de mort, on est vivant ou rien ! Dans l’univers de la psychologie relativiste l’homme existe tant qu’il est vivant et qu’il relationne avec l’extérieur. Lorsque cette relation cesse l’homme devient néant. Est-ce l’homme qui disparaît ou le monde extérieur qui s’efface. Cela revient au même, un homme qui disparaît c’est un monde qui s’efface.

 

Évidemment tout ce qui précède n’est qu’une construction intellectuelle. Il ne s’agit nullement d’une description d’une réalité qui nous est inaccessible, mais d’une tentative d’en donner une représentation acceptable et susceptible de s’intégrer à la vision du monde qui est proposée dans la psychologie relativiste. Le propre de l’homme est de formaliser ses émotions en images mentales intégrées à sa conscience cognitive. C’est, pour lui, l’unique façon d’en prendre conscience, de les vivres. Ressentir, représenter, et intégrer ces images dans le grand récit que constitue notre conscience cognitive, c’est ce qui constitue notre vécu.

Personne ne peut se vanter de savoir ce qu’est la vie. Chacun peut en donner la représentation qui lui convient. Mais ne confondons pas l’objet avec son image et restons conscient que cette image n’est qu’un artifice intellectuel pour masquer notre ignorance.

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