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Le temps, ça n’existe plus !

Le temps est certainement la notion philosophique la plus importante dans nos représentations de la vie. Le temps selon Newton est certainement la vision du temps la plus répandue, celle qui est la plus utilisée dans nos civilisations.

LE TEMPS SELON NEWTON

Pour Newton, le temps est une grandeur indépendante de toutes les autres (espace, matière, force). Le temps s’écoule indépendamment de savoir si l’espace auquel il s’applique est vide de matière ou de force. L’espace, d’ailleurs, existe en dehors du temps. Temps et espace sont les contenants dans lesquels existent matière et force, considérés comme du contenu. Retenons, pour nous, que le temps est représenté par une grandeur qui décrit l’écoulement du temps. Quoiqu’il puisse se passer le temps s’écoule de façon inexorable. Cette conception du temps et celle que nous utilisons tous pour décrire la vie. Elle implique un présent, un passé (le temps écoulé) et un avenir (le temps à venir). En ce sens le temps nous offre une représentation de la vie sous forme d’une histoire, d’un récit.

LE TEMPS SELON EINSTEIN

Cette représentation du temps a été remise en cause par Albert Einstein dans sa théorie de la relativité restreinte. A la notion d’espace et de temps (containers de l’univers) il substitue la notion « d’espace–temps » nouvelle grandeur qui mérite explication. Dans ce concept, le temps et l’espace disparaissent et son remplacés par une notion de champs d’interaction générale entre les particules (macros particule dans la relativité, corps célestes) qui composent l’univers. Le temps et l’espace sont remplacés par la notion de position de la particule, ou d’un observateur sur cette particule, dans cet espace-temps. Chaque particule n’est plus décrite par sa position dans l’espace et dans le temps (comme en gravité Newtonienne) mais par les interactions quelle subit ou qu’elle exerce vis à vis de l’ensemble des corps célestes, par sa position dans le champ gravitationnel que constitue l’espace-temps. Cette théorie s’applique aux corps célestes, et ne peut se concevoir à l’échelle humaine ou microscopique. Néanmoins on conçoit quelle remet fondamentalement en cause la notion classique du temps.

LE TEMPS CHRONOLOGIQUE

Envisageons la conception Newtonienne du temps impliquant un passé, un présent, et un avenir.

Si nous cherchons à nous remémorer un événement passé, un souvenir d’enfance par exemple, quoique nous puissions faire nous devons nous résoudre à nous en souvenir dans le temps présent. Le passé ne peut se conceptualiser que dans le présent.

Si nous cherchons à évoquer un événement futur, un projet que l’on peut avoir, là encore cette évocation ne pourra se faire que dans le temps présent. Le futur ne peut s’évoquer que dans le présent. L’être humain n’existe que dans son présent.

Mais le présent, quel est-il ? Sitôt venu il est déjà dans le passé. Le temps de l’envisager le voilà déjà disparu et englobé dans le passé.

La vision Newtonienne du temps nous amène à envisager le passé et le futur dans un présent qui n’existe pas ! Notre notion du temps, qui nous est pourtant si familière, ne tiens pas la route. On ne peut distinguer le passé, le futur, et le présent comme trois états différents du temps.

Un autre argument qui milite contre ce que nous pouvons appeler « notre vision du temps » est la mesure du temps. On ne sait pas mesurer le temps ! ce que l’on mesure ce sont des durées, des laps de temps. Lorsque l’on dit : « nous sommes le 15 mars 2017 » on ne fixe pas le temps mais une durée écoulée entre une origine (la naissance supposée de Jésus Christ) et le moment où l’on parle. Chaque mesure du temps s’avère toujours être une mesure de durée

De ce constat, de se besoins d’une origine pour fixer le temps découle une autre approche de la notion de temps sous forme de chronologie. Les événements ne se fixent plus sur un temps qui s’écoule mais sous forme d’une chronologie : « avant/après ». Les événements sont positionnés les uns par rapport aux autres par leur ordre d’apparition. Que le temps s’écoule ou pas l’ordonnancement des événements dans le temps reste fixe, la chronologie est respectée. Chaque événement est le passé pour son successeur, chaque événement est le futur pour son prédécesseur. Le présent est constitué par la position que l’on veut bien adopter dans cette chronologie. Il reste fixé que le temps s’écoule ou non.

LE TEMPS EN PSYCHOLOGIE RELATIVISTE

Une autre façon de classifier les événements, sans utiliser la notion de temps, et la hiérarchisation de ceux-ci sous forme de relation de dépendance du type « cause/effet ». On considère alors (et on tombe de ce fait dans une représentation déterministe) que chaque événement est la conséquence d’autres événements. Par exemple : « j’ai reçu 10 euros, j’ai envie de bonbons », ces deux événement vont causer un nouvel événement, « je vais acheter des bonbons ». Deux événements vont être la cause d’un troisième. Inversement ce dernier sera l’effet des deux autres.

Les relations cause/effet entre l’ensemble des événements vont constituer un gigantesque réseau relationnel permettant de classifier ceux-ci en respectant chronologie et dépendance logique. Il s’agit d’une forme de matrice assez analogue à l’espace-temps proposé par Einstein dans sa théorie de la relativité restreinte. Le présent, le temps propre d’un observateur est constitué par la position qui rend compte, dans ce réseau, de ses interactions avec les événements (de son positionnement par rapport aux événements). Comme en relativité restreinte chaque observateur a son temps propre puisque chaque observateur a son propre réseau de relation (partie du réseau général) avec les événements qu’il a connus. Evidemment la notion de temps propre ainsi définie est très éloignée de la notion de temps définie par Newton (Elle n’est plus « temporelle » mais « relationnelle).

CONCLUSON

La notion de temps, telle que nous la vivons, que nous la pratiquons, a largement perdue de sa crédibilité. Elle mériterait d’être largement remise en cause, pourtant elle demeure solide tant l’ensemble de nos pensées, de nos constructions mentales sont organisées autour d’elle. L’abandonner supposerait une remise en cause totale de nos pensées, un travail analogue, en un certain sens, à une psychothérapie. Cette totale réécriture de nos psychés n’est pas pour demain !

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